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Site minier de Sanbrado (Ganzourgou) : Une quarantaine de femmes formées au métier de tissage

Publié le samedi 12 juin 2021 à 10h30min

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Site minier de Sanbrado (Ganzourgou) : Une quarantaine de femmes formées au métier de tissage

La société minière de Sanbrado (SOMISA), dans le cadre de ses activités, a financé une formation de trois (3) mois au métier de tissage, exécutée par le prestataire ACCED, au profit de 41 femmes des groupements de femmes des villages impactés par ses travaux. La clôture de cette formation s’est tenue le jeudi 10 juin 2021 à Sanbrado dans la commune de Boudry, province du Ganzourgou, région du Plateau central. Une cérémonie au cours de laquelle, les bénéficiaires ont reçu du matériel de travail notamment leurs attestations de fin de formation et des kits d’installation.

Des métiers à tisser, des récipients et de la matière première à savoir le fil à tisser, ce sont entre autres la composition des kits reçus par les 41 bénéficiaires de la formation en tissage. Cette formation a été appréciée par les autorités provinciales et communales présentes à cette cérémonie dont le haut-commissaire de la province du Ganzourgou, Ambroise Ouédraogo. C’est pourquoi, en prenant la parole, il a salué cette initiative sur la formation des femmes qui contribuera à la résilience de la population impactée par les travaux de la mine.

Vue des kits de fil à tisser

Mais au-delà de cet aspect de la production, il y a également la question de la commercialisation qu’il faut prendre en compte. Une question qui a trouvé une réponse auprès du haut-commissaire qui a invité les femmes à s’organiser en coopérative, parce que, dit-il, le haut-commissariat est disponible pour les accompagner. La seconde proposition faite par Ambroise Ouédraogo est aussi de les aider à avoir la reconnaissance officielle qui va leur permettre d’écouler facilement leurs produits au niveau national comme international.

65 bénéficiaires aux métiers de tissage et de teinture

Le directeur des affaires corporatives de la SOMISA, Félix Ouédraogo, a pour sa part fait savoir que cette formation s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de la mine aux femmes impactées par son implantation afin de leur permettre de restaurer leurs moyens de subsistance. « Car, au-delà des aspects agricoles, on se dit que si les femmes sont formées, elles apporteront une contribution au bien-être familial », laisse entendre Félix Ouédraogo.

Remise symbolique d’attestations de formation par le directeur des affaires corporatives de SOMISA, Félix Ouédraogo (à gauche)

Tout en précisant que c’est au total soixante-cinq (65) femmes qui ont bénéficié de la formation dont 41 en tissage dans la présente formation et 24 autres en teinture. « Pour cette présente formation, elle a coûté 21 millions de FCFA et est organisée par la SOMISA en collaboration avec l’Association Cri de Cœur pour l’Equité et le Développement (ACCED) », précise-t-il.

La représentante des femmes bénéficiaires, Nathalie Kaboré, a promis aux donateurs de faire un travail de qualité

La représentante des femmes bénéficiaires, Nathalie Kaboré, est quant à elle revenue sur les conditions dans lesquelles les femmes étaient et que la formation va beaucoup aider. Pour ces anciennes orpailleuses, rappelle-t-elle, avant l’installation de la mine, c’est désormais une nouvelle aventure qui commence avec le métier de tissage. C’est pourquoi, elle a, au nom de ses collègues, promis aux donateurs de faire un travail de qualité tout en souhaitant un accompagnement pour la commercialisation de leurs pagnes.

Photo de famille prise devant les kits d’installation remis aux bénéficiaires

Selon la coordonnatrice du développement communautaire de SOMISA, Adéline Bondé/Kologo, il y a d’autres projets d’accompagnement qui sont en cours pour ces groupements de femmes qui ont pu suivre la formation en tissage dont leur organisation en coopérative. Cela leur permettra, dit-elle, de bénéficier d’éventuelles opportunités sur le marché ou simplement d’accompagnement d’autres structures.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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