Dans la capitale du Boulkiemdé, le président de l’UNDD est venu à la rencontre des représentants provinciaux de son parti de la région du Centre-Ouest, élargie aux départements et aux secteurs. Selon Hermann Yaméogo, l’objet principal de sa tournée c’est d’expliquer de vive voix à ses militants à travers tout le Burkina pourquoi il n’est plus candidat à la présidentielle du 13 novembre prochain.

Pour lui, cette décision importante a été prise par le bureau national de son parti pour diverses raisons. Il estime ne pas pouvoir garantir un bon déroulement du scrutin. Au-delà des deux raisons principales évoquées, à savoir la violation de l’article 37 de la Constitution, et l’informatisation ratée du fichier électoral, Hermann Yaméogo soutient que d’autres raisons non moins importantes l’ont conduit à se retirer de la compétition.

C’est tout cela que Hermann Yaméogo est venu discuter et expliquer à ses militants de la région du Centre-Ouest afin de leur permettre d’avoir une vision claire sur le retrait de sa candidature. Quant à sa campagne pour une désobéissance civile, il confesse de lui-même que ce mot d’ordre n’a pas été bien compris au départ. Selon lui, des militants ont refusé de retirer leur carte d’électeur ou les ont simplement déchirées après retrait. Voilà pourquoi il parcourt les régions et les provinces pour corriger les choses très rapidement.

A Koudougou, les militants ont été invités à aller massivement retirer leur carte d’électeur et de ne pas voter le 13 novembre, a expliqué Maître Yaméogo car c’est ça la désobéissance civile.

Au cours de la rencontre, le président de l’UNDD a saisi l’occasion pour expliquer les décisions du Conseil constitutionnel validant la candidature de Blaise Compaoré et déboutant lui, Hermann Yaméogo, d’une procédure qu’il n’a pas initiée.

En tous les cas, Maître Hermann Yaméogo a indiqué que son parti a saisi un avocat pour porter plainte contre le fichier électoral parce que c’est le même fichier qui va servir pour les municipales et les législatives. Il faut se battre dès maintenant pour que les choses changent. Après Koudougou, le président de l’UNDD sera le 5 novembre prochain à Bobo-Dioulasso.

Synthèse de François KABORE

Sidwaya