Pour leur troisième grande sortie, le candidat de l’UNIR/MS et du PDS (Parti démocratique sankariste) à l’élection présidentielle à venir, Me Bénéwendé Stanislas Sankara et son équipe ont choisi le village de Thyou. Il s’agit d’un chef-lieu de département d’environ 7 000 habitants (25 000 habitants pour tout le canton) situé à une dizaine de km au Sud de Sabou sur l’axe Koudougou-Léo. La mobilisation était des grands jours.

Le candidat à son arrivée a dû marcher sur une distance d’un demi kilomètre avec ses militants avant d’atteindre la place du marché où devait se tenir le meeting. Me Bénéwendé Sankara est accueilli par des acclamations et des slogans sankaristes. Place aux discours. Toutes les interventions sont restées constantes : fustiger les « 18 ans de pouvoir du président sortant Blaise Compaoré ». Le représentant des jeunes a estimé que le candidat président « a fait des Burkinabè des misérables, des analphabètes ».

Les femmes et les vieux par la voix de leurs représentants ont déclaré que les mandats de Blaise Compaoré se caractérisent par le manque d’eau, la famine, des difficultés d’accès aux services de santé...Le directeur provincial de la campagne (Boulkiemdé) de l’UNIR/MS Alexis Ouédraogo a dénoncé la flambée sans cesse des prix. L’antidote à toutes ces difficultés, demeure selon le porte-parole de la jeunesse de Thyou, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. Le seul candidat, à son avis qui incarne les aspirations du peuple burkinabè.

Dans la lancée, la solution est vite trouvée »Me Sankara = avenir radieux ». Le directeur des opérations de la campagne de l’UNIR/MS, le député Adama Derra, abonde dans le même sens. Il affirme que son candidat a fait sien les valeurs « d’intégrité, de courage, de patriotisme,... », nécessaires à la conduite du Burkina Faso vers un développement véritable.

En somme, porter son choix sur Me Sankara le 13 novembre 2005, « C’est voter utile et bien », a-t-il martelé. Avant d’appeler les militants de Thyou et du Centre-Ouest en général à résister à toutes les formes de pression (familiale, professionnelle, achat de voix...) que d’autres formations politiques, surtout celle de la majorité viendrait à exercer sur eux. Car, il vaut mieux apprendre à pêcher avec le candidat Bénéwendé Sankara que de se contenter du poisson offert par Blaise Compaoré, a dit le député Derra. La surveillance des urnes, la procédure des votes, les décomptes des voix ont été abordés par le député de l’UNIR/MS. Le terrain ainsi balisé par ses prédécesseurs, le candidat pouvait lui-même monter au créneau. Tout d’abord il remercie et félicite les militants de Thyou pour leur soutien indéfectible au rayonnement du sankarisme. En effet, a-t-il rappelé, le village de Thyou est le premier département du Boulkiemdé, à adhérer à l’idéal de l’UNIR/MS quelques jours seulement après la naissance du parti en fin 2000. Il ajoute que la population de Thyou a cru à l’UNIR/MS avant de voir ses responsables. De même, de nombreux militants n’ont pas connu le président Thomas Sankara mais croient en son idéal, a-t-il relevé. Dans ce sens, il fait un rapprochement avec les religions révélées où, les croyants n’ont pas vu Jésus ou Mohamed, mais ont la foi. « Ni moi, ni Sankara ne sommes des prophètes », mais avons la même détermination de lutter contre la pauvreté. Une pauvreté qui frappe pour le moment le Burkina Faso, constate Me Sankara.

Pour preuve, il avance la grève des 26 et 27 octobre derniers des centrales syndicales du pays pour demander une amélioration des conditions de vie du travailleur burkinabè. Le salut, a-t-il recommandé, viendra de la mise en œuvre de son « programme alternatif sankariste ». « Ce qui suppose mon accession à la présidence du Faso par les urnes au soir du 13 novembre prochain », a précisé le candidat de l’UNIR/MS et du PDS. Il a par conséquent invité la population à retirer les cartes d’électeur (pour ceux qui ne l’ont pas encore fait) et à le voter massivement le jour « J ».

Koumia Alassane KARAMA

Les -à-côtés

Du théâtre pour savoir voter

Au meeting de Me Sankara, le théâtre a servi de canal pour sensibiliser les militants sur la nécessité du retrait de la carte d’électeur et sur la procédure de vote. La troupe Adama de la localité a simulé un bureau de vote et utilisé le spécimen du bulletin unique pour montrer « comment élire le candidat de l’UNIR/MS et du PDS.

Ça fait rire, mais le message est peut-être bien passé.

Les hôtesses de l’œuf

A Thyou, les hôtesses de l’UNIR/MS étaient assez singulières. Quatre petites filles toutes vêtues d’un pagne traditionnel et d’un tee-shirt du parti, quadrillaient le podium sur lequel les intervenants devaient parler. Chacune d’elles tenait un œuf, symbole de l’UNIR/MS. L’œuf signifie selon les responsables du parti, la vérité, la fidélité...

Sidwaya