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Gestion des structures culturelles : « Le ministre doit s’impliquer davantage… », implore Gaston Hounhouenou de Fédération du Cartel

Publié le mardi 8 juin 2021 à 16h45min

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Gestion des structures culturelles : « Le ministre doit s’impliquer davantage… », implore Gaston Hounhouenou de Fédération du Cartel

La Fédération du CARTEL est une structure d’administration composée de quatre structures théâtrales. La structure s’emploie à donner des indicateurs fiables à la fin de chaque année concernant la stratégie nationale de la culture, à travers leurs activités. Gaston Eugene Hounhouénou est co-coordonnateur administratif de ladite Fédération. Lefaso.net est allé à sa rencontre pour toucher du doigt les activités menées par cette organisation culturelle.

Lefaso.net : Est-ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs ?

Gaston Eugene Hounhouénou : Je suis Gaston Eugene Hounhouénou, co-coordonnateur administratif de la Fédération du CARTEL. C’est une structure qui est composée de quatre compagnies artistiques. « La compagnie Théâtre éclair », « la compagnie Théâtre évasion », « la Compagnie du fil » et l’association « Grâce théâtre ». La structure est chapeautée par le comité artistique. C’est lui qui donne toutes les orientations de la maison.

Quelles sont les activités que la Fédération du CARTEL mène ?

Nous menons pas mal d’activités liées au théâtre principalement. Ici à la Fédération du CARTEL, nos activités sont regroupées dans un plan quadri annuel. Entre autres nous pouvons citer la saison théâtrale du Cartel qui est une activité de diffusion du théâtre. Il y a Parcours Form’Action qui est une activité de renforcement des capacités des acteurs amateurs du théâtre. Nous pouvons aussi mentionner des activités d’appui et d’incubation de jeunes dans le domaine artistique, des ateliers permanents d’initiation au théâtre et des activités de diffusion composées de festivals dont celui de la Nuit internationale de la plaisanterie, Filigrane, etc.

Du 19 au 23 avril 2021, la Fédération du CARTEL a participé à un atelier de formation initié par Africalia et la Coopération suisse. Est-ce que vous pouvez revenir sur cette activité ?

En effet, du 19 au 23 avril 2021, nous avons participé à une formation qui était non seulement en présentiel mais aussi en ligne. Cette activité a regroupé une dizaine d’organisations culturelles du Burkina. Cet atelier visait à permettre à ces structures de diversifier leurs ressources notamment à travers les partenariats. Car la plupart des structures qui ont participé à cette activité, qui sont d’ailleurs des structures d’envergures, ont du mal à atteindre leur objectif, faute de financement.
C’est pour cela que deux de nos partenaires communs notamment Africalia et la Coopération suisse ont vu l’opportunité de pouvoir donner une formation à ces organisations, sur comment aller trouver des financements pour pouvoir mener à bien nos programmes d’activités ou nos plans d’action.

C’est ainsi que nous avons participé à cet atelier qui a duré cinq jours. Cela nous a permis de renforcer nos capacités en gestion des structures culturelles surtout avec la digitalisation. Nous avons aussi eu droit à des modules sur le marketing, les stratégies de communication. Cette initiative nous a permis de mieux peaufiner nos dossiers de projet pour pouvoir chercher des financements afin de réaliser nos projets.

Vos partenaires sont-ils prêts à réitérer ce genre d’initiatives ?

Justement ! C’était un de nos plaidoyers à la fin de cet atelier. L’idéal c’est de pouvoir initier ces genres d’activités très souvent. C’est en effet, un souhait que ce type d’atelier puisse être pérennisé. Cela permettra à ne point douter, aux différentes organisations de pouvoir se mettre à jour, surtout avec la digitalisation.

Comment jugez-vous votre bilan quadriennal dont la mise en œuvre date de 2019 et court jusqu’en 2022 ?

Comme je le disais, la Fédération du CARTEL depuis un moment, travaille sur des plans d’action de quatre ans. Notre dernier plan d’action date de 2019 et doit prendre fin en 2022. Nous tirons vers la fin de ce plan et nous sommes déjà en train de travailler sur un nouveau plan d’action de 2022 à 2026. Jusqu’ici le bilan est très satisfaisant si on fait le point de tout ce qu’on a pu mener comme activités, le nombre de personnes touchées.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez à la Fédération du CARTEL ?

Les difficultés sont toujours liées au problème de financement. On écrit un plan d’action en espérant réunir le fonds total afin de pouvoir mener toutes les activités. Ce n’est pas de l’argent déjà acquis, on est obligé de le chercher. Oui, le véritable problème, c’est le financement.

Est-ce que vous avez un appel à lancer ?

Notre appel ira directement vers notre ministère de tutelle. C’est vrai qu’il nous accompagne moralement dans tout ce que nous réalisons. Mais nous savons tous que les encouragements seuls ne peuvent pas faire évoluer les choses. Nous allons demander au ministère de s’impliquer davantage dans la mise en œuvre des activités des structures privées qui permettent au ministère de donner des indicateurs fiables à la fin de chaque année concernant la stratégie nationale de la culture. C’est vrai qu’il y a le fonds de soutien. Mais on préfère que ce fonds soit utilisé de façon structurante pour ne pas faire des saupoudrages.

Propos recueillis par Obissa Juste MIEN

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