LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Société de l’information : Réduire la fracture numérique Nord-Sud

Publié le lundi 31 octobre 2005 à 07h43min

PARTAGER :                          

Le Centre culturel français Henri Matisse de Bobo-Dioulasso a servi de cadre, le 27 octobre 2005, à une conférence publique sur le thème : « Le Sud et la société de l’information : stratégies de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et du ministère français des Affaires étrangères face à la fracture numérique ».

La conférence a été animée par Jean-Baptiste Millogo du Centre d’accès à l’information de l’AUF à Bobo-Dioulasso et Olivier Alais, volontaire international du ministère français des Affaires étrangères qui est au Burkina dans le cadre des projets ADEN (Appui au désenclavement numérique) et RESEAU (Renforcement de l’enseignement supérieur et de l’action universitaire). Elle a mis en exergue le fossé qui existe entre pays du Nord et du Sud en matière d’utilisation des technologies de l’information et de la communication.

Si pour les habitants des pays développés, la société de l’information est une réalité tangible, quotidienne, par contre au Sud, on en est encore au stade des balbutiements pour les plus heureux (les citadins) et de chimère pour la grande majorité. L’Afrique est une « quantité négligeable » sur la toile mondiale en termes d’accès au réseau, de disponibilité des serveurs, de nombre de serveurs et de contenu. Rien que la ville de New York compte plus de serveurs que tout le continent africain.

C’est dans le but de réduire cette « fracture numérique » dans les pays francophones notamment que la France, à travers son ministère des Affaires étrangères et l’AUF a mis en route les projets ADEN et RESEAU. Elle est, dit-on, convaincue qu’au-delà des problèmes d’informatique, de bande passante et de câble, il y a des thématiques d’enjeux de développement qui se trouvent embarqués dans la société de l’information.

Tous ces projets ont pour objectifs d’accroître les capacités de connectivité, de renforcer les compétences humaines, de promouvoir les contenus scientifiques en langue française, de valoriser des expériences par des « passeports » de technologies de l’information et de la communication. Ils entendent par ailleurs, désenclaver les systèmes universitaires par la modernisation des pédagogies et la mise à jour des savoirs et compétences et créer un réseau international de points d’accès publics à Internet pour échanger des compétences, des savoirs.

Au Burkina, ces projets se déclinent en centres d’accès à l’information et en désenclavement des universités de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou pour ce qui est de l’enseignement supérieur et de la formation. En outre, seize (16) points d’accès dans autant de localités du Burkina sont prévus pour désenclaver numériquement certaines zones du pays du fait des grandes disparités qui existent entre villes et campagnes. Le Burkina compte, selon des statistiques de 2004, 20 000 ordinateurs, 30 000 internautes et 300 sites Internet sur la toile.

Urbain KABORE
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique