Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays du Sahel ouest-africain est confronté à une crise humanitaire et une montée de l’intolérance, de la haine et des violences multiformes. Les conflits intra et inter/communautaires, l’intégrisme religieux, l’extrémisme violent, la radicalisation, le terrorisme et les violences liées aux différences, sapent le vivre-ensemble des communautés. Pro-DIVE en organisant cet atelier au profit d’éducateurs et communicateurs de la région du Nord s’est fixé pour objectif d’outiller cette catégorie socio-professionnelle de la société sur les mécanismes endogènes de gestion des conflits et sur le traitement de l’information religieuse.

Communicateurs et éducateurs au cours des échanges

Un ensemble d’actions pour atténuer les tensions et violences sociales
Ce sont des professeurs des lycées et collèges, des maitres coraniques, des communicateurs radios et des leaders religieux venus de plusieurs localités de la zone d’intervention du projet, qui ont participé à cette rencontre d’échanges.

Abdoulaye Joseph Ouédraogo, responsable du projet Pro-DIVE, a rappelé que le projet est né pour raffermir les liens entre les différentes confessions religieuses et partant apporter sa pierre à cette touche de réconciliation, du vivre-ensemble au Burkina Faso. « Nous voulons par le biais de cet atelier outiller les participants sur certaines thématiques en lien avec la cohésion sociale afin qu’ils puissent dans leurs localités initier des travaux de groupes ou des causeries éducatives au profit des élèves afin de prémunir d’actes positifs qui puissent prendre en charge un certain nombre de problèmes. Aux communicateurs nous leur demandons de respecter la déontologie du métier, mieux communiquer sur la gestion des conflits et bien traiter linformation religieuse », a indiqué M. Ouédraogo.

Abdoulaye Tao a livré la communication sur le thème de l’atelier

Le communicateur du jour, Abdoulaye Tao, Directeur de publication de L’Economiste du Faso, après son exposé, a échangé avec les participants sur les mécanismes endogènes de gestion des conflits et sur le traitement de l’information religieuse. Au cours des échanges, les participants ont tenté d’identifier les mécanismes endogènes de résolutions des conflits et ont défini les rôles et responsabilités des éducateurs et communicateurs. Pour ces derniers, il a été question de mettre en exergue les différentes approches de traitement de l’information religieuse.

Les participants ont pris des engagements

A la clôture des travaux, l’abbé Gabriel Kindo, modérateur de l’atelier et responsable diocésain du dialogue islamo-chrétien du Diocèse de Ouahigouya, a au nom du directeur du CDC, abbé Victor Ouédraogo, remercié les participants pour leurs contributions et partages d’expériences. Le modérateur a félicité et encouragé les participants pour les engagements de restitution pris pour renforcer par les informations portant sur les mécanismes endogènes de résolution pacifique des conflits et pour la production de micro programmes en rapport avec le thème de l’atelier.

Ouédraogo Abdoulaye Joseph responsable du projet Pro-DIVE.jpeg

Pour rappel, le projet Pro-DIVE est financé par l’ambassade des Pays-Bas pour une période de deux ans sous le pilotage du Consortium (UFC) de Dori, le CDC de Ouahigouya et l’association pour le développement des communautés villageoises (ADCV). Le projet se fixe pour objectif global de contribuer à renforcer la stabilité du Burkina Faso par la promotion du dialogue interreligieux, interculturel et le vivre-ensemble harmonieux dans les régions du Sahel, du Nord et de l’Est.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net