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Élections locales au suffrage universel direct : La CENI et le MATD en concertation

Publié le samedi 5 juin 2021 à 18h00min

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Élections locales au suffrage universel direct : La CENI et le MATD en concertation

La ville de Koudougou a abrité les 3 et 4 juin 2021 un atelier de concertation et d’échange sur les hypothèses d’élections au suffrage universel direct des présidents de conseils des collectivités territoriales et conseillers régionaux. Le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les partenaires techniques et financiers ainsi que les autres acteurs étatiques du processus électoral ont été les principaux acteurs conviés pour réfléchir sur la question. C’est le directeur de cabinet, Vincent Sawadogo, représentant le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui a présidé les travaux de la rencontre.

Initié par le MATD et la CENI, l’atelier de ce jour a lieu, suite à une recommandation faite lors de l’atelier sur la réforme du cadre légal des élections au Burkina Faso tenu à Koudougou du 17 au 19 mai dernier. En effet, au cours de cette rencontre, le MATD a exposé son projet de réforme du code électoral sur l’élection au suffrage universel direct des présidents de conseils de collectivités et qui devait s’inscrire sur l’ordre du jour du dialogue politique à venir.

A cet effet, plusieurs interrogations sur son opérationnalisation et son approbation par les acteurs clés du processus électoral et ses implications financières et politiques ont été posées. C’est dans l’optique d’apporter des réponses à toutes ces interrogations, que s’est tenue la rencontre d’échange les 3 et 4 juin 2021 à Koudougou. Elle a pour objectif principal d’approfondir la réflexion sur les implications financières, juridiques et techniques des hypothèses d’élection des présidents de conseils des collectivités territoriales à soumette au dialogue politique.

La cérémonie d’ouverture a ainsi été présidée par le directeur de cabinet du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), Vincent Sawadogo. Selon lui, la tenue de cet atelier vient à point nommé, car la réussite des élections impose une contribution à la fois stratégique et technique des acteurs chargés de l’organisation des élections. « L’implémentation de l’élection des maires et des présidents de conseils régionaux au suffrage universel direct nécessite une relecture de la loi électorale avec une participation directe de la CENI dans la réflexion concernant le mode opératoire ainsi que les modalités pratiques de mise en œuvre », confie le directeur de cabinet.

Vincent Sawadogo, directeur de cabinet représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation

Ainsi pour lui, au regard de l’ampleur de la réforme envisagée, il est clair qu’aucune institution ou département ministériel ne puisse parvenir à sa mise en œuvre de façon isolée. D’où il convient que tous les acteurs impliqués dans le processus électoral comprennent la nécessité d’agir en bonne intelligence dans le sens de l’amélioration de la gouvernance électorale. Ainsi, il a souhaité que les échanges soient sincères, ouverts avec un partage d’expériences sur les scénarii. Il a également rassuré la disponibilité du gouvernement à les accompagner et à intégrer les conclusions qui seront issues des échanges dans la problématique du dialogue politique.

Un changement important

Principal partenaire technique et financier de l’organisation des élections au Burkina, le PNUD à travers son représentant estime que l’élection au suffrage universel direct des présidents de conseils des collectivités serait un changement important dans le processus des élections locales prévues en mai 2022. Elle vise selon lui, à approfondir la démocratie et à renforcer la gouvernance locale.

« Elle impliquerait un changement de scrutin et modifie tout le dispositif des élections locales en place depuis 1995 au Burkina Faso. Ce faisant, elle ne peut être efficace que si ses acteurs importants en ont une bonne compréhension et si les dispositions financières, techniques, logistiques, opérationnelles, juridiques et judiciaires sont prises pour assurer sa mise en œuvre », confie-t-il tout en affirmant que la tenue de ce présent atelier est un acte fort qui les fait rentrer de façon décisive dans la préparation des élections locales à venir.

Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry

Ainsi selon lui, le PNUD fonde l’espoir que les objectifs poursuivis de l’atelier seront atteints et surtout que les résultats engrangés seront utiles pour la bonne tenue du dialogue politique. Aussi, le représentant PNUD a rassuré les partenaires du Projet d’appui aux processus électoraux (PAPE) de toujours les accompagner dans leurs efforts de promotion d’un Etat de droit démocratique à travers l’organisation d’élection crédibles, gage de paix et de stabilité sociale. Et pour le PNUD particulièrement, il reste engagé à accompagner le Burkina Faso à relever les défis des échéances électorales à venir.

Le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, à son tour a également rappelé le bienfondé de l’activité. En effet selon lui, cet atelier est un atelier du MATD et c’est faisant suite à des échanges qu’ils ont eu lors d’une autre rencontre passée par rapport à la problématique autour des deux scénarii qui sont retenus pour être exposés au dialogue politique. « Nous avions suggéré que pour que nous ayons un package complet, ç’aurait été bien si le MATD pouvait accéder pour que nous puissions regarder comment on peut traduire chacun des scénarios à l’acte électoral complet », précise-t-il.

Représentant du Représentant résidant du PNUD

En plus, le président de la CENI a également invité les commissaires de la CENI présents à la rencontre de ne pas se sentir douteux du fait que l’ensemble des commissaires ne font pas partie, car dit-il : « Ce n’est pas un atelier CENI, C’est un atelier où nous faisons appel à d’autres intelligences qui viennent avec nous pour nous permettre de faire des évaluations. »

Il formule ainsi le vœu pour qu’au sortir de cet atelier ils puissent avoir des éléments relativement solides et opérationnels qui vont les aider à la décision.

Prince Omar
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