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Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

Publié le lundi 31 octobre 2005 à 08h09min

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C’est l’histoire d’un journaliste burkinabè. Chargé par son organe de presse de suivre un candidat à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005, il se fait fort d’obtenir une entrevue avec ce dernier. Objectif : Disposer d’un minimum d’informations concernant l’organisation de la campagne électorale par le prétendant au précieux sésame présidentiel..

Entrevue, point n’aura lieu. Pas plus que l’homme politique lui-même ne sera visible. Semblable à un gaz rare, aucun moyen de lui mettre la main dessus. De guerre lasse, le journaliste décide d’abandonner. C’est l’occasion que choisit alors le fugitif pour refaire surface.

Prié par le gratte-papier de lui fournir au moins des éléments, ne serait-ce que sur son programme, le présidentiable répond : « je n’ai pas de programme ». Il tente alors de démontrer au journaliste que les projets de sociétés des différents prétendants à la magistrature suprême sont les mêmes. Ils tiennent tous, explique-t-il, en la construction de routes, d’hôpitaux...

Le livre des comptes politiques au Burkina est ainsi plein d’histoires. Plus amusantes les unes que les autres, elles permettent de se faire une idée sur le sérieux de certains hommes politiques.

Côté formules, la plus connue et sans doute la plus médiatisée, c’est sans conteste la métaphore du lépreux. Sans le savoir, Joseph Ouédraogo dit « Jo oueder » son concepteur, est entré dans la légende : « je suis comme le lépreux : je ne sais pas traire la vache, mais je peux renverser la calebasse de lait ».

Du « tékré » (équivalent du sopi en langue mooré) de Hermann YAMEOGO au fameux « nan lara, an sara » ( si nous restons couchés nous sommes morts en dioula ») du Pr. Joseph KI ZERBO, les hommes politiques burkinabè n’ont jamais été avares en formules.

Et il y a fort à parier que cette élection présidentielle nous donnera encore beaucoup à apprendre. On pourra déjà retenir avec les partisans du Président Compaoré que « 1+1=1 »...

Juvénal Somé
Lefaso.net

P.-S.

Lire aussi :
Présidentielle 2005

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2005 à 17:37, par Le Delinkant En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    C est ki ce candidat aussi amusant ? Il est cool ce mano. Il devrait plus tot faire de l humour mono. Ca sera plus trankil pour lui koi. Je me suis bien marre avec cet article.

  • Le 31 octobre 2005 à 18:29, par babali En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    c’est à croire que certains candidats sont là pour amuser la compagnie . pour un rigolo ça n’est un ;comment pouvez vous imaginé ... vraiment , vraiment

  • Le 1er novembre 2005 à 07:54, par Nogo En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    C’est inutile , voire même nuisible de décrire un tel candidat sans donner son nom, car on a le droit à l’information surtout sur quelqu’un qui envisage diriger le pays. Ce flou jette un discrédit non mérité sur toute la calsse politique, ce qui en réalité fait le bonheur des médiocres. Au lieu de défendre son programme on préfère dire que tout le monde est pourri pour décourager tous les honnêtes gens.

  • Le 1er novembre 2005 à 10:11, par Mamuro En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    Halo Mr. Juvénal Somé,
    merci pour votre écris mais permettez-moi de vous dire que le (votre écris) trouve aussi inutile pour le Burkinabé que le candit que vous criquez. Ce n’est pas du journalisme de passer son temps á écrire "un" candidat a fait ceci, "un" grand a volé tant de francs, "un" mogo puissant du CPD á détourné tant etc. N’importe qui peut écrire de tels articles. Aussi, ce n’est pas étonnant que de tel candidats existent. Après tout, la politique au Burkina n’est qu’un deal. Chaque candidat á versé une somme de 5 millions de CFA et a reçu comme "soutien" de l’Etat la somme de 7,6 millions, cela fait un gain de 2,6 millions. Etant donné qu’il n’est même pas obligé de rendre des comptes á qui que ce soit après les élections. Alors Monsieur les journalistes, éduquer le peuple au lieu de le distraire avec des écris sans contenu. Et si vous n’avez pas le courage de dénoncer les « dealleurs » et autres voleurs de la république, alors taisez-vous, vous rendrez ainsi plus de service au peuple.

  • Le 1er novembre 2005 à 11:43 En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    Merci Mr Manuro, je ne saurais ajouter quelques choses à votre réponses, sauf vous remercier.
    Vous avez raison on comprend plus les journalistes c’est comme l’article paru la semaine derniere sur la surproduction agricole de cette saison pluvieuse soit un plus de 120% et avec tout ça, une bonne moitié des Burkinabé je mange tous les jours....et ils aceptent écouter sans réagir aux personnes en charge du département de l’Agriculture puis veulent nous faire croire à ses histoires.
    Bon courage et merci. Un Mossi

  • Le 1er novembre 2005 à 12:04, par Lefaso.net En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

    ON ne peut pas comprendre les journalistes si on ne cherche pas à comprendre le journalisme. Tous les écrits ne sont pas faits pour être des analyses exhaustives. On peut aborder un sujet sur un angle plus léger, comme c’est le cas de cet article.

    Beaucoup d’autres articles ont rapporté ce que font les candidats quotidiennement pour qu’il soit permis d’aborder des aspects plus légers.
    Maintenant si vous ne lisez pas tout, c’est votre choix. Et votre problème.

    Moi, j’ai bien aimé cet article. Et je n’ai pas besoin que l’on dise de manière personnelle que c’est tel ou tel candidat pour comprendre comment sont nos hommes politiques.

    Il suffit de s’intéresser un peu à ce qu’ils font pour savoir qui est qui. Maintenant ceux qui veulent lire un article en passant et qui veulent néanmoins tout comprendre, c’est plutôt difficile !!!!

    • Le 1er novembre 2005 à 14:37, par Nogo En réponse à : > Campagne électorale à la burkinabè : « Je n’ai pas de programme ...et puis après ? »

      Je ne crois pas que vous lisez plus que moi les articles de la presse nabè. Je puiss aussi comprendre que tous les articles ne puissent être placés à la même enseigne, cependant, ce dont traite cet article est suffisamment grave, un candidat qui peut être élu Président du Faso et qui déclare qu’il n’ a pas de programme ; c’est suffisamment important pour qu’on décline son identité. Cela évite de "comprendre comment sont nos hommes politiques" d’une manière réductrice, ce qui fait ne dérange pas ceux qui, réellement n’ont pas de programme politique, mais nuit gravement à l’avenir du pays.

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