La situation du chômage au Burkina Faso, bien qu’en baisse selon les chiffres présentés à l’atelier, reste préoccupante. En effet, de 6,6% en 2014, il est passé à 4,7% en 2020. La frange de la population qui a atteint le niveau supérieur est la plus touchée avec 12,4% et les jeunes de 15 à 24 ans sont concernés à 8,6%. Le chômage a un visage urbain avec 7,4%. Parmi les villes les plus touchées par le chômage, Ouagadougou vient en tête avec 9,5% de chômeurs.

Dans le but de trouver du travail aux Burkinabè, le gouvernement est en train de valider sa troisième stratégie nationale d’emploi. Elaborée avec l’appui technique et financier du Bureau international du travail, la Stratégie nationale est un document qui fait un point presque complet de la situation du chômage au Burkina et propose des pistes de solutions pour venir à bout de ce phénomène. « Nous sommes à l’adoption de la troisième stratégie qui se veut un document de promotion de l’emploi. Dans ce document, il est fait un diagnostic général de la problématique de l’emploi au Burkina Faso et une proposition de stratégies pour trouver du travail aux jeunes. Ce document nous donne une feuille de route », a relevé le ministre de l’Emploi, Salifo Tiemtoré.

Les participants vont valider la stratégie nationale de l’emploi

Un constat est clair aujourd’hui. Selon Salifo Tiemtoré, la Fonction publique et le secteur privé existant actuellement ne peuvent pas employer tous ceux qui sont en quête d’emploi. Fort de cela, le document a formulé des astuces afin de donner la chance à plus de personnes de s’employer. « La formation actuelle ne répond pas aux besoins du marché de l’emploi. Il est bon de les envoyer sur une autre voie beaucoup plus prometteuse. Lorsqu’on parle de l’entrepreneuriat des jeunes, il faut une culture de l’entreprise et il va falloir leur doter de savoir en la matière », a ajouté le ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’entrepreneuriat et de l’Emploi.

Vue partielle des participants

Outre cela, le patron de l’emploi pense qu’il faudra désormais penser au nombre d’emplois qui peuvent être dans les projets menés dans les différents ministères. « Lorsqu’on va parler par exemple de la construction d’une route, il faudra voir quelle peut-être la part d’emploi qui peut être créée », a-t-il ajouté.

Durant les travaux, les participants vont analyser, amender et valider la stratégie nationale qui est soumise à leur appréciation.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net