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Moussa Ouattara, directeur de la campagne CDP Hauts-Bassins : « Nous allons mettre davantage l’accent sur les messages de retrait des cartes »

Publié le samedi 29 octobre 2005 à 07h48min

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Sidwaya (S) : Monsieur le directeur, quel commentaire faites-vous des meetings tenus les 22 et 23 octobre 2005 par votre candidat Blaise Compaoré à Bobo-Dioulasso et à Orodara ?

Moussa Ouattara (M.O.) : Nous sommes satisfaits de ces meetings. En témoignent les échos qui nous sont parvenus d’ici et d’ailleurs. Toute la région s’est fortement mobilisée pour donner un éclat particulier au meeting de lancement de la campagne de notre candidat à Bobo-Dioulasso qui était en fait, un meeting national. Ce meeting-test à Bobo-Dioulasso s’est dépeint sur celui de Orodara. Après Bobo-Dioulasso, nous nous sommes attelés à redéployer les moyens techniques à Orodara.

Franchement, les militants de notre parti, les sympathisants, les partis de la mouvance présidentielle ont tous mis la main à la pâte pour donner un éclat mérité aux meetings de Bobo-Dioulasso et de Orodara. D’ailleurs, notre candidat Blaise Compaoré a salué cette forte mobilisation des militants.

S. : La mobilisation des militants a donc répondu à vos attentes !

M.O. : Absolument, parce que nous avons visé le maximum de public. Cependant, c’est à Bobo-Dioulasso que nous aurions voulu faire plus, n’eussent été quelques petites difficultés de coordination. C’est l’occasion pour nous de renouveler nos remerciements à la population qui s’est fortement mobilisée lors de ces deux meetings et leur présenter en tant que directeur régional des Hauts-Bassins, nos regrets pour les imperfections que certains ont dû connaître avec le transport.

S. : Votre parti mobilise des foules sur le terrain mais il se trouve que les cartes électorales restent toujours à retirer. Quelle stratégie entendez-vous déployer afin que vos militants puissent rentrer en possession de leurs cartes d’électeur ?

M.O. : Nous avons ciblé nos activités autour de cinq grands axes et l’un des axes, c’est le suivi du retrait des cartes d’électeur. Cela veut dire que nous allons mettre davantage l’accent sur les messages de retrait des cartes. Nous saisirons les meetings, les regroupements dans les secteurs ou tout autre rassemblement pour inviter les militants à retirer leurs cartes. Dans notre stratégie, nous avons mis en place au niveau de la direction régionale de la campagne un point d’aide aux camarades qui voudraient s’informer sur leur bureau de retrait de carte.

Il y a des gens qui étaient inscrits en 2002 et d’autres qui se sont inscrits cette année qui sont désorientés. Ce bureau les aide donc à retirer leur carte. Au niveau des écoles professionnelles comme à Nasso, certaines personnes qui se sont inscrites en 2000 et 2002 sont parties et il faudra trouver une solution.

S. : Après l’engouement des premières heures de la campagne électorale, on ne sent plus la même fièvre au niveau de votre parti. Est-ce un souci d’économie pour repartir du bon pied ou une option stratégique ?

M.O. : Il n’y a pas de baisse de rythme. Après les deux meetings à Bobo-Dioulasso et à Orodara, nous avons engagé un travail de proximité dans le sens du retrait des cartes électorales et il y a aussi que les départements ont programmé leurs meetings qui ont déjà commencé. A ce niveau, la province du Tuy est en avance par rapport au programme de la campagne du Houet et du Kénédougou.

Ces provinces étaient beaucoup plus préoccupées par la préparation des meetings de notre candidat. Cela dit, tous les départements seront amenés à exécuter leurs activités conformément aux cinq axes de notre programme. La direction régionale est, quant à elle, tenue de faire un suivi-évaluation pour assurer la victoire à notre candidat Blaise Compaoré.

S. : En tant que directeur de la campagne, comment arrivez-vous à concilier tous ces clivages internes, ces divisions propres à votre parti particulièrement dans la province du Houet en vue d’accomplir votre mission ?

M.O. : C’est vrai que la province du Houet semblait s’illustrer par des tiraillements mais il y a eu une approche d’apaisement de part et d’autre. Chacun a pris un engagement et de ce point de vue, il n’y a pas de problème et j’encourage tout le monde à travailler dans une dynamique de cohésion, surtout dans le cadre de la campagne présidentielle.

Ce dont vous parlez est en fait une querelle de prépositionnement qui participe aussi à une certaine vivacité du parti. Cela n’est pas véritablement condamnable parce que ce n’est pas un antagonisme scellé et la preuve est que tout le monde est aujourd’hui rassemblé autour du mot d’ordre du parti.

S. : Quel score donnez-vous à votre candidat au soir du 13 novembre 2005 ?

M.O. : Une victoire éclatante.

Propos recueillis par Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya

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