L’évènement est célébré sous le thème « Souvenirs et espérances ». Outre la présence effective des parrains, l’évènement a mobilisé toutes les autorités administratives (gouverneur et haut-commissaire) ainsi que les directrices régionale et provinciale en charge de l’éducation dans la province. Le soixantième anniversaire de cette école devait se tenir en 2020, mais en raison de la maladie à coronavirus, il a observé un décalage d’une année.

L’école primaire publique A de Pella a pu célébrer son soixantième anniversaire, grâce à l’effort conjugué de l’amicale des anciens élèves de ladite école que coordonne monsieur Eric Kientega. Placé sous le thème : « Souvenirs et espérances », le soixantenaire de l’école A de Pella est à inscrire en lettres d’or dans les anales de l’école. Depuis 1960, c’est la toute première fois en effet, qu’une si grande fête soit organisée en l’honneur de cette école.

Le ministre Harouna Kaboré décernant ici au deuxième maitre de l’école A de Pella Justin Yaméogo, la médaille d’officier de l’ordre des Palmes académiques

Et pour l’occasion, l’amicale des anciens élèves n’a pas marchandé pour la participation effective de bon nombre d’anciens maîtres qui se sont succédés à Pella. Ce fut donc un grand moment de rassemblement et de retrouvailles entre anciens élèves et anciens maîtres. Des cent sept anciens maîtres qui se sont succédés dans les différentes classes depuis l’ouverture de l’école jusqu’à nos jours, ils étaient en effet, nombreux à pouvoir effectuer le déplacement de Pella.

Parmi eux, c’est avec beaucoup de bonheur que les anciens élèves ont retrouvé leurs anciens maîtres parmi lesquels le tout premier qui a ouvert l’école en 1960 en la personne de monsieur Ibrahim Diallo ainsi que le deuxième maître Justin Yaméogo. Ces enseignants ont exercé leur sacerdoce au profit de cinq mille neuf cent dix-sept (5917) élèves durant les 60 ans, selon le directeur actuel de l’école Ousmane Ouédraogo. De trois classes à son ouverture, l’école compte aujourd’hui six classes avec trois cent onze élèves.

En reconnaissance du sacrifice consenti par les anciens maîtres, les anciens élèves par la voix de leur porte-parole monsieur Eric Kientega par ailleurs président du comité d’organisation du soixantenaire a traduit toute la satisfaction de tous les anciens élèves à l’égard de leurs maîtres par qui ils sont devenus pour beaucoup, de cadres supérieurs dans l’administration, ou des acteurs clés dans bien de domaines. Et pour justifier leur satisfaction, l’amicale des anciens élèves a décerné à tous les anciens maîtres, même ceux qui ne sont plus de ce monde à titre posthume des attestations de reconnaissance.

Les deux premiers maîtres de l’école de Pella, toujours en pleine forme avec chacun plus de 80 ans

Et pour montrer sa satisfaction de l’apport de l’école primaire publique A de pella de puis son ouverture dans le système éducatif au Burkina Faso, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN) représenté par son chargé de mission Paul Hiry, a permis d’élever les deux premiers anciens maîtres Ibrahim Diallo et Justin Yaméogo au grade d’officier de l’ordre des palmes académiques au cours de la cérémonie. Le président du comité d’organisation du soixantenanire tout en félicitant les anciens élèves pour leur mobilisation à la réussite de l’événement a invité leurs petits frères et la jeune génération à tenir haut le flambeau pour le 75e anniversaire et le centenaire dans quelques années.

Que de cadres sortis de l’école A de Pella !

De 1960 à nos jours, l’école de Pella a produit beaucoup de cadres dans tous les secteurs d’activités au bénéfice de notre pays et qui aujourd’hui, se retrouvent dans l’administration publique ou privée aussi bien au plan national qu’au niveau international. On rencontre parmi les anciens élèves en effet, de nombreux enseignants dont certains sont des inspecteurs, des financiers, de magistrats, d’ingénieurs des Eaux et Forêts, des policiers, militaires et gendarmes, des cadres administratifs dans les différents ministères, etc.

Le ministre Harouna Kaboré et la gouverneure du Centre-Ouest Irène Coulibaly posant avec le premier et le deuxième maitre de Pella après leur décoration au cours de la cérémonie.

On pourrait citer également monsieur Moumina Cherif SY, Ministre d’Etat, Ministre de la Défense de notre Pays, qui est passé par l’école de Pella A. ce sont là autant de résultats palpables qu’a produit l’école de Pella depuis son ouverture. C’est pourquoi, le maire de la commune monsieur Souleimane Kientega a au nom de sa population salué le sacrifice de tous les anciens maîtres qui se sont succédés pour dispenser le savoir à ces milliers d’écoliers devenus aujourd’hui pour la plupart, le fer de lance de la commune.

Aussi, il a soutenu que soixante ans dans la vie d’une école comme celle de Pella, ça se fête avec beaucoup de bonheur parce que cette école a donné à sa commune, l’outil qu’il lui fallait dès les indépendances pour prendre la marche vers son véritable essor qui est le savoir. Et grâce à ce savoir acquis à l’école de Pella, de nombreux fils et filles de la commune excellent dans bien de domaines aussi bien au Burkina Faso qu’à l’extérieur a renchérit le maire Kientega.

Les autorités ont hautement apprécié la synergie d’action des anciens élèves de l’école primaire publique A de Pella pour l’organisation de ce soixantenaire

En décidant de marquer une halte pour célébrer ce soixantième anniversaire, il s’agit là, pour les anciens élèves d’exprimer leurs reconnaissances à tout le corps enseignant de 1960 à nos jours, pour le don de soi, pour les multiples sacrifices qui font d’eux aujourd’hui des hommes et des femmes actifs dans la société a ajouté Souleimane Kientega. Profitant de la tribune du soixantenanire, le maire a saisi l’occasion pour inviter les parents à prendre la scolarisation des enfants comme une priorité familiale.

Les élèves de la première promotion posant ici avec certains de leurs enseignants

Clôturant la série des interventions à la tribune du soixantenaire, le ministre Harouna Kaboré en son nom et en celui du coparrain Clément Sawadogo, a salué la forte mobilisation des anciens élèves, et surtout de leur vision qui a permis la tenue effective de ce jubilé. Il a également salué et encourager la dextérité et l’efficacité avec lesquelles les acteurs passés et présents s’adonnent aux tâches qui leur incombent pour faire de l’école de Pella une référence en matière d’instruction et d’excellence.

La fin de la cérémonie a été marquée par des remises de cadeaux aux différents acteurs qui accompagnent l’éducation à Pella, aux différentes autorités, mais aussi et surtout aux meilleurs élèves des différentes classes de l’école de Pella A.

François KABORE