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Voyage en culture, les masques du Burkina Faso

Publié le lundi 31 mai 2021 à 13h37min

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Voyage en culture, les masques du Burkina Faso

Voyage en culture plus qu’une expression du voyage, une culture entre histoire et monuments, entre fondation et territoire. L’expression d’une culture se vit à travers plusieurs thématiques. Voyage en culture sont des nouveaux articles sur la culture et le Burkina Faso.

Le sujet de l’article est le masque du Burkina Faso. A l’origine, les masques remplissent des fonctions sociales et environnementales importantes, régissant le comportement des hommes entre eux et avec la nature. Face aux masques, tous les groupes sont identiques. Les fêtes des masques sont l’occasion de faire pénitence et d’expier des fautes commises tout au long de l’année.

C’est également le temps des initiations qui débutent dès l’âge de sept ans et permet d’accéder au monde des adultes. Plus tard, ceux qui continueront l’initiation pourront tenir à leur tour des masques. Chez les Bwaba, il existe trois sortes de masques.

Les masques de feuilles : ils sortent seulement entre mi-février et les premières pluies, jamais durant l’hivernage. Les feuilles utilisées sont celles du néré, du caïlcédrat, du karité et du raisinier.

Les masques à crêtes requièrent l’utilisation de la paille, symbole de la fertilité. Afin de résister à la vigueur des danseurs, les feuilles sont fixées sur leur corps au moyen de corde extrêmement serrée qui parfois emparé de leur chair jusqu’au sang. C’est masque sont les plus anciens et les plus sacrés. Ils sont fabriqués en grand secret dans la brousse. Symbolisons l’inconnu de tous, ils sortent lors des funérailles des initiations et de la grande fête rituelle de purification qui a lieu avant l’hivernage.

Les masques de fibres : ils sont fabriqués avec une sorte de sisal ou écorce d’arbre. Ils appartiennent à la communauté villageoise ou à des lignages ; ils apparaissent lors du culte des ancêtres.

L’usage des masques de fibres chez les Bwaba aurait été emprunté aux Bobo ou aux Nuni, il y a fort longtemps. Les forgerons ont une fonction très importante à la fabrication de ces masques. Les masques de feuilles et ceux de fibres ne doivent jamais se rencontrer.

Les masques de tissus ou masques blancs : ils représentent les génies et ne sortent que la nuit, ils seraient également origine bobo ou nuna. Le costume est fabriqué à partir de bandes de coton écru, tissé à la façon traditionnelle.

Le masque blanc est souvent attaché à une corde tenue par un homme non masqué. Ces masques sont réservés aux griots et ne participent qu’aux rites et cérémonies de leurs lignages.

Certains villages possèdent un masque-mère en forme de cône de taille impressionnante ainsi que des masques de plume, beaucoup plus rares. Chaque masque à un symbolisme précis correspondant aux besoins du village. La fabrication des masques doit rester secrète. Lors des fêtes de masques, les griottes accompagnent les musiciens, tandis que les autres femmes suivent le cortège en donnant à boire aux masques.

A bientôt sur une épopée de culture et le nouveau visage culturel d’une nation, le Burkina Faso.

Docteur Jacky Bayili (attaché culturel près du député Anicet Bazié à la province du Sanguié)
Expert en économie solidaire

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Vos commentaires

  • Le 1er juin 2021 à 09:26, par Jean-Michel Estord En réponse à : Voyage en culture, les masques du Burkina Faso

    J’aimerais trouver un ouvrage illustré, sur les masques au Burkina Faso. Qui peut me donner une référence, à ce sujet, et que je puisse me procurer en France ? Merci.

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