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Violences basées sur le genre : Des acteurs s’engagent pour une meilleure protection des scolaires dans le Yatenga

Publié le lundi 31 mai 2021 à 07h00min

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Violences basées sur le genre : Des acteurs s’engagent pour une meilleure protection des scolaires dans le Yatenga

La Direction provinciale de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire (DPFSNFAH) du Yatenga a organisé une de formation sur les violences basées sur le genre (VBG) dans les communes de Séguénéga et Kossouka. Les leaders communautaires ont échangé entre autres sur les mécanismes de protection de l’enfant, les facteurs, manifestations, mesures de prévention et réponse aux VBG en milieu scolaire.

Au regard de la crise sécuritaire et sanitaire due au COVID-19 qui prévaut au Burkina Faso, les risques de VBG sur les femmes et les filles sont exacerbées. De manière particulière, la situation d’urgence affecte les enfants dont la vulnérabilité accroît le risque de violences basées sur le genre, d’où la nécessité d’une protection spécifique à leur égard.

La formation initiée avec le soutien d’Educo dans le cadre de son projet « Back to School » et de l’Unicef à l’intention des acteurs clefs de la protection de l’enfant, notamment les travailleurs sociaux et agents de santé, les acteurs de la société civile et communautaires ainsi que les enseignants, est une contribution dans la lutte contre les VBG. C’est donc une tribune pour renforcer les capacités et compétences des acteurs communautaires des communes de Séguénéga et Kossouka dans la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre surtout en milieu scolaire.

Des engagements de soutien ont été pris pour l’éradication des VBG

Comprendre les violences pour mieux agir

Pour camper le décor de la formation, Drissa Garamé, conseiller d’éducation féminine et principal animateur de la formation, a fait savoir que VBG est un terme générique désignant un acte préjudiciable perpétré contre la volonté d’une personne et se fondant sur les différences sociales, entre les hommes et les femmes. A l’en croire, sont concernés, les actes qui impliquent des sévices d’ordre physique, sexuel ou mental, la coercition et les autres formes de privation de liberté, a-t-il fait savoir. Pour M. Garamé, l’école joue un rôle important dans la protection des enfants et les adultes qui supervisent les environnements éducatifs et y travaillent ont le devoir de veiller à ce que le cadre dans lequel les enfants évoluent soutienne et favorise leur dignité, leur développement et leur protection.

Garamé formateur et chef de service femme et genre de la DPFSNFAH du Yatenga

Au cours des échanges, les participants ont été outillés sur les facteurs favorisant les VBG et les manifestations en milieu scolaire. Il est ressorti que les facteurs favorisant sont entre autres la facilité pour obtenir de bonnes notes, les tenues vestimentaires indécentes, la consommation de la drogue, l’influence des réseaux sociaux, la proximité avec les sites d’orpaillage et les débits de boissons. D’autres facteurs comme la mauvaise compagnie, la méconnaissance du droit des enfants par les encadreurs et par les enfants et la faible connaissance des enseignants en matière de VBG. Evoquant les manifestations, les participants ont fait cas des viols, le harcèlement, les attouchements, les coups et blessures et les violences psychologiques (moqueries/railleries).

Les femmes ont apprécié positivement la formation sur les VBG

Au terme de la session de formation, les participants ont appréhendé les conséquences, les principes directeurs du travail avec les survivants des VBG, les causes, les manifestations des VBG en milieu scolaire. Aussi les leaders ont à travers les échanges appris à identifier les mesures de prévention et d’atténuation de risques de VBG en milieu scolaire et connaissent désormais les voies de référencement des cas de violences.

Les participants ont échangé sur la manifestations des VBG en milieu scolaire

« Dans les deux communes nous avons ressenti un réel besoin en formation sur les VBG. Des témoignages de certains leaders communautaires nous laissent croire que la situation va changer surtout dans le milieu scolaire. Les participants ont pris l’engagement de contribuer pour que les objectifs dans la lutte contre les VBG soient atteints », a soutenu M. Garamé, formateur et chef de service femme et genre de la DPFSNFAH du Yatenga.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net

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