La montée de la violence, les conflits intercommunautaires, interreligieux, le terrorisme sapent le bon vivre-ensemble. L’Etat burkinabè s’est engagé à venir au bout de ces phénomènes qui perdurent toujours. De ce fait le consortium tripartite, UFC-Dori au Sahel, le centre diocésain de Ouahigouya au Nord et l’association pour le développement des communautés villageoises à l’Est, entend apporter sa contribution pour un mieux vivre-ensemble.

Dans le cadre du projet Promotion du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble au Burkina Faso, le consortium a réuni à la faveur d’un atelier une cinquantaine de participants. Ceux-ci sont essentiellement des crieurs publics, les communicateurs, les conteurs, les web diffuseurs autour du thème « Workshop avec les communicateurs sociaux ou engagés en faveur du dialogue pour la paix avec des leaders religieux « voix modérées ».

Pour mieux permettre aux participants de s’approprier le thème, deux communications ont été données. La première a porté sur les concepts de dialogue interreligieux et du vivre-ensemble avec un point particulier sur la religion chrétienne en matière de dialogue. Elle a été assurée par l’abbé Urbain Ouédraogo. La deuxième en lien avec les textes coraniques a été assurée par Mamoudou Ouédraogo, le coordonnateur régional du Sahel du CERFI.

Les communicateurs sociaux présents à l’atelier

A l’issue des communications et des travaux de groupes, des productions comme des contes, des émissions radiophoniques et/ou des animation théâtrales en faveur du dialogue religieux et du vivre-ensemble sont attendues des participants une fois de retour dans leur localité.

Selon Abdoulaye Joseph Ouédraogo, le responsable du projet PRO_DIVE, la plupart des communicateurs apprennent leur métier sur le tas. De son avis, cette séance de rencontre sert de cadre pour les outiller sur un certain nombre de thématiques pour qu’ils puissent diffuser des informations fiables en faveur du dialogue interreligieux auprès de leurs communautés. Quant à Hamidou Dicko, le président du Conseil régional du Sahel et président de la séance, il a indiqué qu’un message mal porté au public peut avoir des conséquences.

Abdoulaye Joseph Ouédraogo, responsable du projet PRO_DIVE

De ce fait, il estime que la cible choisie pour cette formation sur le dialogue interreligieux est bien pensée. « Nous sommes tous des croyants. Si nous sommes des croyants nous savons que Dieu existe. Nous avons l’obligation de s’aimer, de dialoguer et vivre ensemble. Au cas contraire, nous sommes des mauvais -bons croyants. Dieu a voulu que nous soyons des chrétiens, des musulmans, des athées (…). Nous devons accepter cette différence et se donner les moyens d’utiliser cette différence pour en faire une richesse qui nous permet de vivre et de mieux vivre ensemble », a-t-il souligné.

Daoula Bagnon /correspondant Dori