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Sécurité des défenseurs des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest : Vers la mise en place d’un système d’alerte globale

Publié le jeudi 27 mai 2021 à 19h33min

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Sécurité des défenseurs des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest : Vers la mise en place d’un système d’alerte globale

Ouagadougou accueille, les 27 et 28 mai 2021, un atelier sous-régional sur le système d’alerte de la convergence globale des luttes pour la terre et l’eau en Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO). Un atelier qui a réuni plusieurs experts venus de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit, entre autres, du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Benin, du Sénégal, de la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et de la Sierra Leone qui discuteront de la mise en place d’un système d’alerte globale pour protéger les défenseurs des ressources naturelles. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le vice-président de FIAN-Burkina (FoodFirst Information and Action Network), Amidou Traoré.

Vue des experts en matière de luttes pour la terre, l’eau et les semences, venus de 13 pays de l’Afrique de l’Ouest

Pendant deux jours (27 et 28 mai 2021 à Ouagadougou), les différents experts réunis échangeront et partageront leurs expériences dans le cadre de la mise en place d’un système d’alerte globale pour défendre les défenseurs des ressources naturelles sur le terrain. Un système d’alerte globale sur lequel beaucoup de travaux ont été déjà menés par les prédécesseurs mais que ceux qui sont là aujourd’hui doivent poursuivre pour qu’il puisse aboutir, a souligné le vice-président de FIAN-Burkina, Amidou Traoré. Au sortir donc cet atelier, selon le vice-président, il sera question de mettre en place un système d’alerte propre à la convergence dans le cadre du renforcement de la résilience et de la réponse rapide à l’appui des défenseurs des droits humains.

Amidou Traoré, vice-président de FIAN-Burkina (FoodFirst Information and Action Network)

Quant au président de la convergence globale des luttes pour la terre et l’eau en l’Afrique de l’Ouest (CGLTE-AO), Massa Koné, il a pour sa part expliqué que c’est un système qui servira à déclencher cette menace qui plane sur la tête de ces premiers défenseurs des ressources naturelles et des communautés qui se feront entendre lorsqu’il y aura une injustice à leur égard. « Et s’il y a une alerte qui part à travers le monde avec les réseaux sociaux et de ce monde d’information seront braquées sur la personne. Ce qui est d’abord une carapace de protection même si la personne sera arrêtée, ils réfléchiront davantage avant de le faire », déclare-t-il avant de renchérir en ces termes : « c’est pourquoi, nous disons qu’il faut mettre un système de communication ratifiée par les communications locales comme l’internet afin de trouver une alternative pour que les premiers défenseurs puissent avoir un soutien lorsqu’il y a un problème pour lancer l’alerte. Et même s’il y aura quelque chose contre ces défenseurs, cela se passe dans les règles des droits humains ».

Massa Koné, président de la convergence des luttes pour la terre, l’eau et les semences en Afrique de l’Ouest

La solution ne peut venir que de la communauté elle-même

Il ajoute qu’en mettant en place un système d’alerte sur les trois matières que sont la terre, l’eau et les semences qui englobent la souveraineté alimentaire, c’est trouver le moyen d’une gestion commune de la question. De façon concrète, poursuit le président de la CGLE-AO, les gens doivent savoir que la solution ne peut venir que de la communauté en lien avec la solidarité, la réflexion et l’experience commune de tous les pays pour construire un système simple permettant à ces défenseurs d’être protégés, d’être compris et de se battre aussi pour les nouveaux droits. « C’est-à-dire que ces nouveaux droits légitimes mais qui ne sont pas légaux face au système capitaliste, il faut savoir comment trouver une solution. Et cela ne peut naître que d’une réflexion globale », a-t-il laissé entendre.

Wisdom Koffi Adjawlo, membre d’une des plateformes ghanéennes de la convergence

Pour l’un des participants, Wisdom Koffi Adjawlo, membre d’une des plateformes ghanéennes de la convergence, la mise en place de ce système était attendue dans la mesure où les défis en matière de la protection des ressources naturelles sont énormes. « En tant qu’activistes qui travaillent sur ces questions de ressources naturelles dont la terre, l’eau et les semences, nous sommes exposés à des attaques à tout moment, parce que ce sont des intérêts des gens qui sont menacés. C’est pourquoi ce système d’alerte qui va voir le jour au cours de cet atelier, doit contribuer à faire avancer les choses, parce qu’à la fin ce système va rendre les luttes plus efficaces et surtout qu’elles puissent avoir plus d’impact positif au niveau des différentes communautés concernées ».

Yvette Zongo
Lefaso.net

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