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Infrastructures en carton : A qui la faute ?

Publié le jeudi 27 mai 2021 à 22h40min

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Infrastructures en  carton : A qui la faute ?

On déplore ici ou là des écoles, des édifices publics et des routes qui ne tiennent pas une saison. On déplore...et puis c’est tout. Pourquoi un tel silence radio ? C’est parce que les responsabilités sont partagées.

J’ai toujours dit de poser cette question fatidique : "d’où vient l’argent ?". Pour se faire élire, il faut dépenser l’argent qu’on n’a pas. Un parti politique n’est pas une entreprise qui génère un revenu. Un parti vit des cotisations et contributions des militants. Quel militant connaît aujourd’hui le montant des cotisations de son parti ? Connaissez vous un militant qui est à jour de ses cotisations ?

Ainsi fait, le candidat et le trésorier du parti doivent se débrouiller. Les techniques ne manquent pas. Je ne vais pas les détailler ici, parce que je ne sais pas si une telle action ne contrevient pas à la loi. Je sais aussi qu’il ne faut pas encourager les actions immorales.

Il n’y a pas que les politiques, les fonctionnaires et les entrepreneurs. En bout de chaîne, il y a nous. Si Si ! Nous. Et nous tous. Quand tu prends le billet que t’offre un candidat, tu crois qu’il trouve ça où ? Il prend dans ta poche. Quelle que soit la technique, il prend l’argent dans ta poche et viens te l’offrir. Toi qui croit faire une bonne affaire à chaque campagne électorale.

Toi qui lis ces lignes, tu es aussi responsable de cette route qui cause des pannes et des accidents mortels. Tu es responsable de cette école qui s’écroule sur la tête des gamins. Tu es responsable de ce stade qui tue en plein match.

Sayouba Traoré
Journaliste, écrivain

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Vos commentaires

  • Le 27 mai 2021 à 09:13, par kap En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Nous n’en sommes qu’à nos débuts de ces drames . Il y a CINQ ans de cela j’ai fais un poste pour décrier un certains nombres de maux qui vont inévitablement impacter négativement non seulement à nos infrastructure publiques , mais surtout à nos maison dans laquelle chacun dort avec sa famille ;
    1- Les caractéristiques des matériaux de construction vendus sur le marché ne respectent aucun norme : Dimensions , dosage , résistance à certaines sollicitudes face soit aux intempéries ou poids . Et la plus part de ses matériaux sont vendus par des expatriés corrupteurs et sans foi . Leur soucis c’est de faire le maximum de richesse aux détriment des pauvres africains naïfs .
    2- La non qualification de nos entrepreneurs qui au lieu d’embaucher ou signer des contrat avec du personnel qualifié , préfèrent eux aussi engranger des bénéfices à 100% . Quand ils sont qualifiés et sérieux, ils sont confrontés aux pots de vins que leurs exigent les agents véreux de l’état ( Décideurs et contrôleurs ). Vivement tous ces acteurs au moins pour ceux qui sont les acteurs Burkinabè dans ce secteur retrouvent leur intégrité afin de ne plus mettre leur population en danger .

  • Le 27 mai 2021 à 09:13, par Touré En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    La distribution automatique des responsabilités est un raccourci dans l’analyse. Ce n’est pas possible, tout le monde n’est pas responsable, pas du tout.

    • Le 27 mai 2021 à 09:35, par Sayouba Traoré En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

      Nos responsables ont été votés par qui ? Des martiens ?

      • Le 27 mai 2021 à 13:37, par Oscar En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

        Insiste là-bas M. Traoré. À 1000% d’avis avec vous. Nos responsables ne sont pas votés par des marsiens. Ce discours selon lequel le peuple n’a pas LR discernement nécessaire pour choisir les élus est complément révolu. Dans certains villages des comités villageois sont mis en place pour estorquer de l’argent aux politiciens. Nous sommes tous, tous autant que nous sommes malhonnêtes et chacun est responsable bel et bien de cette mauvaise gouvernance.

      • Le 27 mai 2021 à 14:02, par Jean MOULIN En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

        Merci Doyen pour cet écrit.
        Nous sommes tous responsables vu le niveau de cupidité actuellement. Chacun veut dépecer la Mère Patrie et chacun s’en fous de l’intérêt général en disant que cet intérêt général est la somme des intérêts individuels.
        Suivons seulement jusqu’à quel niveau nous aboutirons.

        • Le 27 mai 2021 à 18:40, par Ka En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

          Jean Moulin je confirme : ’’Les infrastructures ne suivent pas toujours le rythme démographique." Voilà une remarque qui donne raison à Macron qui disait : ’’’’Quand on n’est pas capable de développer les infrastructures, comme tu le dis bien que ’’’’chacun veut dépecer la Mère Patrie et chacun s’en fous de l’intérêt général en disant que cet intérêt général est la somme des intérêts individuels :’’’’ Il faut maîtriser la démographie. Au-delà de cet aspect, il est vrai que le secteur des infrastructures Burkinabé dans ces dernières années est dominé par l’anarchie et gangrené par les mafias et les conflits d’intérêt dans les ministères concernés, que l’état du secteur semble "arranger". Et ne parlons pas de l’état des routes et même les voiries urbaines.

      • Le 27 mai 2021 à 14:04, par epi En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

        En quoi, ma mère qui a près de 80 ans qui voit chaque 5 ans les gens joli joli débarqués au village ( campagne électorale) est elle responsable de l’ effondrement des écoles publiques. Sil y a responsabilité ce sont ceux qui dealent dans les marchés publics. Mon frère qui prie qu’elle pleuve ( il dit avoir besoin de deux pluies) pour récolter ses concombres , connait quoi dans les passations de marchés ? je crois qu’on peut nuancer cette notion de responsabilité collective

        • Le 27 mai 2021 à 14:18, par Sayouba Traoré En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

          Évoquer la vieille mère est un faux-fuyant et vous le savez bien. Vous pensez donc que je ne connais pas la société burkinabé à ce point ?

      • Le 28 mai 2021 à 09:36, par Le Vigilent En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

        Sayouba Traore, reconnais que ta façon de dire les choses est bel et bien un raccourci flagrant et peut-être prémédité. Un tel raccourci pourrait être compréhensible s’il émanait d’individus simples d’esprit, et peut-être de bonne foi, qui exprimeraient ainsi leur déception et leur rancoeur à l’égard de ceux qui ont battu les candidats de leurs choix aux élections passées. Je vois que tu a repris en cœur la chanson des candidats malheureux ; chanson qu’ils entonnent chaque fois qu’ils observent des erreurs ou des fautes dans la conduite des affaires de l’état par ceux qui les ont battus aux élections. On a en mémoire ce slogan de certains partis de l’opposition qui invitaient les électeurs à ne plus « commettre l’erreur de qu’ils ont commissent en 2015 ». Pour un communicateur professionnel de renom comme toi, je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de contribuer à l’éveil des consciences politiques des citoyens burkinabé. Tu dis que c’est la faute de ceux qui ont voté les responsables actuels ; qu’en est-il de ceux qui ont porté leur choix sur d’autres candidats, de ceux qui ont introduit des bulletins nuls ou de ceux qui se sont tout simplement abstenus d’aller voter ?
        Et si Sayouba Traore nous désignait, clairement et en son âme et conscience, le groupe de personnes qui, a la place des dirigeants actuels, incarneraient toutes les vertus à la grande satisfaction de tous sans exclusive ?

  • Le 27 mai 2021 à 10:00, par kap En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Nous n’en sommes qu’à nos débuts de ces drames . Il y a CINQ ans de cela j’ai fais un poste pour décrier un certains nombres de maux qui vont inévitablement impacter négativement non seulement à nos infrastructure publiques , mais surtout à nos maison dans laquelle chacun dort avec sa famille ;
    1- Les caractéristiques des matériaux de construction vendus sur le marché ne respectent aucun norme : Dimensions , dosage , résistance à certaines sollicitudes face soit aux intempéries ou poids . Et la plus part de ses matériaux sont vendus par des expatriés corrupteurs et sans foi . Leur soucis c’est de faire le maximum de richesse aux détriment des pauvres africains naïfs .
    2- La non qualification de nos entrepreneurs qui au lieu d’embaucher ou signer des contrat avec du personnel qualifié , préfèrent eux aussi engranger des bénéfices à 100% . Quand ils sont qualifiés et sérieux, ils sont confrontés aux pots de vins que leurs exigent les agents véreux de l’état ( Décideurs et contrôleurs ). Vivement tous ces acteurs au moins pour ceux qui sont les acteurs Burkinabè dans ce secteur retrouvent leur intégrité afin de ne plus mettre leur population en danger .

  • Le 27 mai 2021 à 10:18, par M.S. En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Face à certaines tragédies, on reste muet, faute de qualificatifs appropriés pour ’qualifier’ ces tragédies. Devant la gravité de certains faits, peut-être faudrait-il que la justice s’en saisisse, parte d’un postulat inhabituel "LA PRESOMPTION DE CULPABILITE". Toutes les personnes impliquées dans la réalisation de ces genres d’infrastructures qui sont des dangers permanents pour les usagers, pour des créatures innocentes, LES ENFANTS (tous les maillons à tous les niveaux), devraient être d’office présumées coupables, le temps que des investigations poussées situent les vrai.e.s responsables, pour nécessaire à faire. Tant que nous n’arriverons pas à appliquer la fermeté avec ZERO tolérance, les choses continueront comme avant, au grand malheur de nos populations, et plus grave, de ces êtres innocents en devenir, LES ENFANTS. Que Dieu nous vienne en aide, mais Dieu n’aide que ceux et celles qui montrent qu’ils/elles le méritent.

  • Le 27 mai 2021 à 10:49, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Tout le monde n’est pas responsable. Moi le Duc par exemple et tout le monde le sait.

  • Le 27 mai 2021 à 11:39, par ACHILLE DE TAPSOBA En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Merci grand frère TRAORE pour votre langage de vérité. Quand la mal gouvernance devient une vertu en Afrique on ne peut que s’attendre visiblement des scènes hideuses (effondrements des bâtiments). La corruption dans les marchés publiques est devenue une course de fond surtout dans le BTP. Rien d’étonnant. Arrivé au pouvoir le retour de l’ascenseur doit impérativement commencer par la récompense des amis d’hier qui vous ont gagné le trône par l’achat des consciences des masses populaires. Peut-on sanctionner un ami qui a investi des millions dans ta campagne ? Même fou, on ne le fera jamais car sous les tropiques un très mauvais travail(BTP....) est toujours récompensé par d’autres marchés. Les entrepreneurs véreux boivent la Champagne dans les salons feutrés des palais présidentiels. Depuis l’ère des frères Compaore, les entrepreneurs véreux circulent en toute impunité et roulent carosse en insultant le BRAVE PEUPLE. Le mode opératoire n’a pas pratiquement changé les acteurs(cdp>mpp) restent indeboulonnables. La corruption a pignon sur rue sans que personne ose élever la voie pour interpeller.
    Dans les marchés publiques le gâteau est singulièrement partagé entre ceux qui ont gracieusement offert le marché et ceux qui reçoivent le marché. Les accidents mortels dans les marchés publiques (mort de l’élève) nous en aurons plein. Tout se vend et tout s’achète dans un monde où la recherche du substantiel (argent) est banalisé sans aucun grain de morale. En Afrique, le chemin vers le développement est long à atteindre parce que nos mauvaises habitudes( corruption ou détournement) sont reines et gouvernent. En somme, nous devons rester inflexibles face à l’impunité en demandant une obligation de résultats à tous les niveaux aux têtes couronnées(dirigeants). Le BURKINA n’est pas la propriété exclusive des gloutons qui pensent faire toutes les bêtises du monde.

    VIVE LE BURKINA PAISIBLE EQUITABLE en JUSTICE ET PROSPÈRE
    VIVE LE GRAND MONUMENT AFRICAIN INOXYDABLE THOM SANK
    VIVE NOS BRAVES FDS ET NOS VAILLANTS VOLONTAIRES

    Que le SEIGNEUR bénisse le BURKINA que nous aimons tant. Amen.
    Paix et joie à tous les BURKINABÈS. Amen

    ACHILLE DE TAPSOBA (pur produit de THOM SANK et de NORBERT ZONGO)

  • Le 27 mai 2021 à 12:37, par Le petit tranquilos En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Les responsables dans tout ça, ce sont les SG des mairies. Beaucoup de SG sont des vrais truands. Faites bien vos enquêtes et vous serez édifiés. Certains diminuent l’enveloppe et de surcroît, ils imposent leur 10 pour cent et vous voulez de bonnes infrastructures. Jamais jamais.
    Pire ils ne confient pas le contrôle aux professionnels. Ce côté, c’est leurs propres deals. Sans compter certains maires qui font semblant de ne rien s’intéresser, et laisse son SG (qu’il a fait nommé) qui diligente tous les deals. Ça fait pitié.
    Que dieu sauve le Faso.

  • Le 27 mai 2021 à 12:50, par Un Burkinabê En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Je me rappelle que lors des législatives de Novembre 2020 un seul Mouvement d’indépendants (si je me rappelle bien, c’est le Mouvement SENS, Servir et non se servir) avait cette lutte comme programme Législatif. Le Mouvement avait une série de proposition de loi dont celle de la pénalisation des mauvaises exécutions de marchés publics. Voici des gens qui veulent lutter contre la corruption de façon structurelle. Malheureusement le Mouvement SENS n’a pas eu d’élus. Au moins les partis qui ont eu des députés pouvaient leur voler leur idée et faire voter cette loi si ces partis auraient réellement notre pays. Hum !

  • Le 27 mai 2021 à 13:26, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Hum... Et pourtant, ce n’est que la partie visible de l’iceberg.

    Même si tous les édifices à problème ne sont pas concernés, le mal vient d’un truc appelé "transfert de compétences et de ressources". Cela semble une bonne chose sur le papier de responsabiliser les gens à la base, sauf que ça pose problème.

    En résumé, l’état, au nom de la décentralisation, transfère le maximum de responsabilités administratives et financières aux communes qui n’ont ni les compétences, ni le personnel qualifié, ni le contrôle pour gérer de telles activités.

    On donne à des élus qui n’y connaissent rien, et dont certains sont corrompus, la tâche de décider dans des domaines spécialisés comme le BTP ou l’éducation.
    On donne donc aux dealers de parcelles la capacité de donner et gérer des marchés ! Et on s’attend à quoi ?

    Cela ne concerne pas seulement les bâtiments mais tout : Les consommables, leur quantité et leur qualité ; le détournement des ressources à d’autres fins ; la surfacturation aux fins de rétro-commissions ; et la simple corruption pour l’attribution des marchés, que le fournisseur va évidement répercuter sur les quantités et la qualité pour ne pas perdre. Quand ce n’est pas l’élu lui-même qui s’improvise entrepreneur ou fournisseur.

    Si malgré les commissions d’attribution de marchés, les contrôles ordinaires et ceux de l’ASCE/LC les gens arrivent à tricher dans les ministères et institutions, ce n’est pas en "décentralisant" les marchés donc la corruption dans les communes où il y a moins de contrôles sinon pas du tout qu’on va arrêter le phénomène.

  • Le 27 mai 2021 à 13:39, par Un Burkinabê En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Je me rappelle que lors des législatives de Novembre 2020 un seul Mouvement d’indépendants (si je me rappelle bien, c’est le Mouvement SENS, Servir et non se servir) avait cette lutte comme programme Législatif. Le Mouvement avait une série de proposition de loi dont celle de la pénalisation des mauvaises exécutions de marchés publics. Voici des gens qui veulent lutter contre la corruption de façon structurelle. Malheureusement le Mouvement SENS n’a pas eu d’élus. Au moins les partis qui ont eu des députés pouvaient leur voler leur idée et faire voter cette loi si ces partis aimaient réellement notre pays. Hum !

  • Le 27 mai 2021 à 13:55, par PIADOUI En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    La faute est imputable à " Tonton Gré-à-Gré" , sa femme "10-Pour-cent" et leur fils "Complaisance" !!

  • Le 27 mai 2021 à 14:32, par Saw En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Tout le monde n’est pas responsable au même degré. Le problème est profond. On parle de corruption en oubliant le montage du budget projet. On utilise un mercurial des prix qui ne correspond pas au coût réel de la vie au Faso. On détermine une enveloppe financière pour le projet. L’entrepreneur à besoin de marché. Donc il casse ses prix pour rentrer dans l’enveloppe financière. La commission d’attribution l’élimine pour soumission anormalement basse. L’entrepreneur attaque à l’ARCOP. Par des calcul on vous dira qu’il est dans la fourchette des moins 15% Le voilà attributaire car il est moins disant. Et voilà le massacre qui se prépare en toute légalité. Même sans corruption les projets sont voués aux échecs. Car l’entrepreneur le moins disant ne va pas perdre. Donc c’est la qualité qui sera moindre. Imaginons ce entrepreneur qui est moins disant et il donne des pots de vins.!!!!!. Le KO.

  • Le 27 mai 2021 à 16:23, par Le Vigilent En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    A chaque fois qu’il y a des insuffisances dans la gouvernance, des fautes ou des erreurs de gestion de la chose publique, des décisions inopportunes ou qui portent atteintes aux libertés ou aux interets des citoyens, les politiciens et autres personnes ayant droit à la parole ont toujours eu la même réplique à ceux qui s’en pleignent : "c’est aussi votre faute parce que c’est vous qui vous êtes laissés corrompre contre vos voix lors des campagnes electorales". C’est un raccourcis trop facile et que nous devons éviter al’avrnir et voilà pourquoi.
    1. Ce ne sont pas tous les électeurs qui monaient leurs voix ;
    2. Notre démocratie est représentative et les abus que les élus font de la délégation reçue des électeurs ne sauraient engager la responsabilité des electeurs ;
    3. Les électeurs ont par contre la possibilité, et même le devoir, de contrôler les actions des élues et de dénoncer les manquements qu’ils viendraient à constater.
    Ce que l’on devrait reprocher aux citoyens en général, et pas seulement à ceux qui ont participé aux scrutins ou à ceux qui ont voté pour le ou les élus fautifs, c’est le fait de ne pas contrôler les actions des élus et de ne pas dénoncer les fautes éventuelles qu’ils viendraient à commettre.
    De ce qui précède, permettez que je m’inscrive en faux par rapport à ce raccourci adopté par Sayouba Traire qui consiste à dire que dans cette affaire d’infrastructures mal réalisées la faute incombe à nous tous, et plus particulièrement à ceux qui ont voté pour les personnes qui seraient directement impliquées dans l’organisation de ces mauvaises réalisations.

    • Le 27 mai 2021 à 20:51, par Sayouba Traoré En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

      Vous avez certainement loupé la partie où je dis que "le candidat et le trésorier de son parti doivent se débrouiller". Et si je ne dis pas comment ils "se débrouillent" j’ai aussi expliqué que je ne détaille pas ces techniques "Parce que je ne sais pas si une telle action ne contrevient pas à la loi." Quand on lit un texte, il faut considérer l’ensemble. Pas seulement la partie qui vous intéresse. Et quand je dis qu’il "n’y a pas que les politiques, les fonctionnaires et les entrepreneurs", ça vous à échappé aussi ? Vous voulez quoi à la fin ?

  • Le 27 mai 2021 à 16:59, par Zambo Zambo En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Le transfert de competence dans ces Republiques bananieres se fait entre competences du meme bord politique avec les affilies.

    Le Regime Compaore en a été le Chef d’orchestre et celui du MPP et alliés, les nouveaux architectes.
    Qu’on ne se leurre pas.

    Les responsabilites sont bien connues et il faut nous epargner de la gymnastique intellectuelle de qui a elu qui.
    Les électeurs etaient au moins convaincus de la sincérité et de l’engagement des gouvernants à la vertu.

    Mettre tout le monde dans le meme sac de responsabilite et faire passer par pertes et profits des actes délictueux voir de banditisme d’Etat semble irresponsable.

    Il faut avoir au moins pitié de ce peuple pour ne pas venir l’accabler davantage avec des responsabilités qui ne sont pas les siennes.

    Pour etre juste et équilibré le gouvernement avec en tete le MENAPLAN et ses concubins politiques des municipalités sont les premiers et seuls respobsables de ce drame.

    Mr Traore il faut eviter de se chatouiller soi même pour rire

  • Le 27 mai 2021 à 18:08, par Ka En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Merci mon petit frère Sayouba : Tu as toujours été un journaliste et écrivain qui dégage beaucoup d’ondes positives et de bonnes vibrations. Ici je dis ‘’’Respect et admiration !’’’ Et honte à ceux qui se livrent à la récupération politique et condamnent cette analyse qui nous concerne a toutes et à tous et non seulement ceux qui nous gouvernent. Je partage entièrement cet article. J’ajouterais simplement que les responsables au premier niveau de la chienlit comme tout le peuple Burkinabé sont comptables de ce qui arrive à notre pays. Cessons chaque fois de jeter la pierre aux gouvernants sans réfléchir deux fois, car, c’est uniquement la stricte vérité que mon petit frère Sayouba décrit par des mots justes.

    En regardant ces structures scolaires qui s’effondres, le Burkina doit surtout rattraper son retard en matière de capacité de travail, car l’émergence, c’est à force de volonté de travail bien fait, et c’est dans la sueur que cela s’obtient, et surtout pas à la faveur d’un quelconque "rattrapage". On n’émerge que par la stricte application de la devise du pays (je parle de "Union-Discipline dans le Travail et pas seulement avec le partage du franc CFA et on s’en fou.

    Nous sommes toutes et tous responsables). Regardez les pays émergents ou qui ont récemment émergé : La Chine, Corée (du Sud), Inde, île Maurice, au lieu d’avoir les yeux rivés sur votre nombril et vous vautrer dans l’autosatisfaction, ces populations y mettent de leurs sueurs pour mieux construire leurs pays. Moi je suis en colère pour le manque de contrôle et d’entretiens de ce que nous construisons à l’exemple du palais de Maurice Yaméogo à Koudougou. Qu’a-t-on fait, précisément ? Une ruine au milieu d’un champ de friches dans le centre-ville de Koudougou ! Qu’attend-on pour réhabiliter cela, en faire un musée ou un lieu de rencontre pour artisans de la paix, et restaurer le cadre environnant où il y a la place pour faire un beau jardin, sachant que Maurice Yameogo avait toujours eu soin d’associer la nature et la végétation à ses aménagements, ce dont il reste de nombreuses traces (malheureusement mises à mal) dans toute la ville ? Mais non, le prochain lieu où on trouvera dans quelques années un mausolée aussi pitoyable et à l’abandon, ça sera le palais de Blaise Compaoré construit avec le denier public. Pauvre, triste un Faso qui ne sait pas capitaliser sur son histoire pour s’unir dans une seule et même direction.

    Je suis à 100% que nous sommes comptables de ce qui arrive, mais qui ne m’empêche pas en tant qu’un ancien conseiller technique au développement de dire, que ce qui arrive comme ces écoles qui tombent est de l’entière responsabilité du Ministère et les maires des communes. Il faut donner les agréments aux bons opérateurs et non aux copains incompétents et sans expérience technique ou aux affairistes qui promettent de reverser une partie du montant du contrat (ou de le donner sous forme de pour boire). Il faut aussi contrôler pendant les travaux (et pas quand ils sont terminés !) que les constructions sont conformes aux plans. Quant aux VRD, c’est principalement, là aussi, la défaillance des autorités qui est indexée. Eh oui Monsieur "tout-va-très-bien", Ministre c’est UN VRAI TRAVAIL, ce n’est pas seulement allé faire le beau à droite à gauche se pavaner et gloser dans les salons, conférences et autres séminaires, ce n’est pas allé inaugurer les chrysanthèmes et se faire rincer au Champagne et se gaver de mignardises ! Mais de faire des expertises de fiabilité de ce qu’on n’a construit avant de sabler le champagne. Oui nous sommes comptables de ce qui nous arrive en fermant les yeux, mais des ministères et mairies ont toujours failli aux vu et au su de tout le monde, et il va falloir assumer.

    • Le 27 mai 2021 à 20:31, par kenfo En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

      Oui ; mon ainé Sayouba écrit bien, mais tout le monde n’est pas responsables. il faut faire revenir les T¨PR (Tribunaux Populaires e la Révolution. Alors nous verrons que tout le monde n’est pas responsables.

      Kenfo

    • Le 27 mai 2021 à 21:00, par warzat En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

      Merci mon ainé et très content de te lire. Moi j’ai écrit mais le webmaster n’a pas repris mon écrit. La veille citoyenne n’est pas suffisamment représentée dans nos contrées pour dénoncer les malfaçons et autres magouilles. La conscience du bien collectif, la probité sont des denrées rares de nos jours.....mais il y a de l’espoir. Nos gouvernants devraient rapidement mettre en place un dispositif de contrôle pour les fonds affectés aux communes pour des travaux de ce type.

  • Le 27 mai 2021 à 22:11, par Bao-yam En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Je doute fort que ceux qui lisent ces lignes ont pris des billets de 1000F pour voter un parti quelconque. Ils votent pour diverses autres raisons si jamais ils votent du tout. Le problème est que la majorité de ceux qui votent ne comprend pas, soit littéralement, soit figurativement, le sens profond de l’acte du vote. Le problème se trouve dans cette forme de démocratie tant défendue et souhaitée. Il ne s’agit pas que des infrastructures. Et la question sécuritaire ? Certains se plaignent de l’inefficacité de la politique du gouvernement actuel. Pourtant ces mêmes partis ont été réélus haut les mains par ceux là même qui sont le plus victimes de cette insécurité. Trouvez l’erreur. On a beau dénoncé ça mille fois, je suis sceptique quant à la solution.

  • Le 28 mai 2021 à 07:26, par kwiliga En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Tout ce que mes prédécesseurs ont écrit n’est que du blablabla. Même si nous votons des gens biens et qu’il n’ya pas de solutions structurelles telles que ce que le Mouvement SENS voulait faire, ça ne sera pas suffisant. Les mauvais gens sont les plus nombreux. Les mauvaises exécutions sont à mon avis le poison de notre économie car sont présentes dans presque tous les marchés publics : fournitures de biens et services, productions intellectuelles, pauses café, etc.... Les cas des infrastructures sont visibles parce que exposés, et pourtant les autres cas sont aussi très toxics. C’est pourquoi je pense que les groupes parlementaires représentés à l’AN doivent urgemment parler à ceux du Mouvement SENS pour qu’ils leur passent la proposition de loi qu’ils avaient en Novembre 2020. Il n’ya pas de honte à celà car c’est pour le bien du pays. La loi qui pénalise les mauvaises exécutions des marchés publics est proactive comparée à celle du délit d’apparence qui est réactive. Espérons que nos élus se saisissent vraiment de l’opportunité de l’écrit de Sayouba pour introduire la loi contre les mauvaises exécutions de marchés publics. Bravo au Mouvement SENS qui a été visionnaire pour ainsi dire que "aux âmes bien nées...". Sinon que tous les autres partis (grands comme microscopiques) sont là depuis 30ans mais n’ont jamais proposé des lois structurantes de notre économie. Basta à vous !

  • Le 28 mai 2021 à 07:52, par ODANO En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Bravo Doyen Sayouba Traoré pour cet bel écrit. Oui, il faut continuer inlassablement à dénoncer et interpeller. La prise de conscience doit venir d’abord de nous autres considérés comme élites, intellectuels petits bourgeois. Ce qui se passe dans notre société est le reflet de ce que nous sommes ou avons tendance à extérioriser lors d’évènements spéciaux, sociaux ou politiques. Ce sont nos mauvais comportements individuels qui sont à l’origine de notre "malheur" collectif.

  • Le 28 mai 2021 à 10:54, par Thién En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Vous parlez peut être de vous même sinon vous ne pouvez pas dire que tous ceux qui lisent vos lignes, prennent ou ont pris de l’argent de ces politiciens voleurs !
    Ayez un peu de modestie en ne mettant pas tout le monde dans le même panier car il existe toujours des gens intègres dans ce pays qui refusent de manger à de telles sauces ! Croire que le monde est pourri est totalement faux !
    Même si on admet que le mal est profond, l’humilité recommande que vous n’insultiez pas l’intelligence de tout le monde...!

  • Le 28 mai 2021 à 14:02, par Romaric ZERBO En réponse à : Infrastructures en carton : A qui la faute ?

    Pauvre Burkina Faso, combien de temps encore la descente aux enfers va durée !!?
    Nous sommes dans un pays ou des infrastructures sont réalisées sans production ou sans disponibilité de tous les plans de l’ouvrage lors des travaux.
    Conséquences, les entreprises travaillent sans repère et selon leur bon vouloir.
    Commerçants , responsable de quincaillerie, économiste s’intéressent au domaine et viennent le salir par manque d’expertise.
    Aussi, des travaux sont exécutés sous la supervisions de personnes qui ne sont pas forcement du domaine et l’on s’étonne que Dame nature ne relève pas l’incompétence des dits contrôleurs !!
    Il existe un ordre des ingénieurs au Burkina ou l’ensemble des personnes habilités pouvant assurer un contrôle des travaux y sont inscrits.
    A ce problème il faut juste situer les responsabilités et que chacun répondent de ces actes (entreprise, contrôleur, maître d’ouvrage).
    Toute réflexion faite, rendons à CESAR ce qui est à CESAR !!

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