Salfo Kaboré a bénéficié en 2019 de dotation en caprins de la part de l’association Beoog-Neere. De trois animaux au départ, il s’en sort après deux ans d’élevage, avec douze têtes au total. Grâce aux revenus obtenus de l’élevage, il dit arriver à scolariser ses enfants et prendre en charge les membres de sa famille. Ce sont donc ses conditions de vie qui s’en trouvent améliorées.

Salfo Kaboré, un des bénéficiaires

Comme Salfo Kaboré, ils sont 80 éleveurs et producteurs des villages de Wayalghin V5, Kandatenga, Zamsé et de Dawaka à bénéficier ce jour chacun de quatre animaux dont trois femelles et un mâle. En plus des animaux, ils ont aussi reçu des aliments (son de maïs, pierre à lécher) pour les nourrir ainsi que du matériel pour couper le foin. Pour le président de l’association, André Ouédraogo, le choix des chèvres se justifie par le fait que c’est une espèce qui se reproduit assez rapidement.

« La chèvre met bas deux fois l’an. Et si vous avez la chance qu’elle donne naissance à deux petits deux fois l’an, vous avez déjà quatre animaux plus la mère et le bouc. Avec trois femelles et un mâle, même si c’est deux petits par an, par femelle, au bout de deux ans vous avez plus d’une dizaine de têtes », a-t-il expliqué. Il ajoute qu’au bout de huit mois, l’animal peut être vendu à bon prix. Les animaux ainsi reçus devraient permettre aux bénéficiaires de renforcer leurs moyens d’existence grâce à l’augmentation de leurs revenus d’au moins 10%.

André Ouédraogo, président de l’association Beoog-Neere

S’aider les uns les autres

Afin d’aider à pérenniser l’aide apportée aux personnes vulnérables, chaque bénéficiaire doit au bout de deux années d’activité, prélever deux animaux qu’il ramène à l’association pour le prochain don. Et pour la présente dotation, ce sont d’anciens bénéficiaires qui ont ramené 160 têtes de chèvres soit la moitié du nombre total de chèvres données. « Au regard des différents avantages que ce don nous a apporté, nous avons pris conscience qu’il était important pour nous au bout de deux ans, de prélever dans nos caprins deux animaux qui vont être remis à des personnes nécessiteuses afin qu’elles puissent accroitre leurs revenus à travers l’élevage », a laissé entendre Salfo Kaboré.

Les caprins reçus par les bénéficiaires

Le président de l’association, André Ouédraogo, a invité les bénéficiaires du jour, à prendre soin des animaux en suivant judicieusement les conseils du vétérinaire, pour une meilleure productivité et aussi donner la chance à d’autres producteurs, de pouvoir bénéficier du même appui. Il les a aussi appelés à plus de transparence et de collaboration, quand viendra l’heure de "rembourser" les deux animaux à l’association pour les prochains bénéficiaires. Cela au regard des difficultés souvent rencontrées avec certains producteurs.

Une vue du matériel reçu par les bénéficiaires

Parrain de la cérémonie, Ambroise Ouédraogo, haut-commissaire de la province du Ganzourgou, a salué les efforts fournis par l’association Beoog-nêré qui, selon lui, accompagne le gouvernement dans la lutte contre la pauvreté.
Créée en 2005, l’association Beoog-Neere est une organisation de la société civile qui œuvre pour le développement du monde rural.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net