Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le Burkina Faso bénéficie du soutien des Etats-Unis d’Amérique à travers le PMI (Programme présidentiel des Etats-Unis contre le paludisme). Du 17 au 20 mai 2021, une équipe de PMI Washington a séjourné au Burkina Faso et a eu plusieurs séances de travail et des rencontres avec les autorités administratives et les partenaires techniques et financiers du Programme national de lutte contre le paludisme, afin d’élaborer le plan opérationnel paludisme (MOP) de l’année fiscale 2022.

« La tenue du MOP est une session de planification opérationnelle annuelle participative au cours de laquelle les acteurs de la lutte contre le paludisme identifient les priorités du plan stratégique national de lutte contre le paludisme qui bénéficieront des financements PMI », explique Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé.

Une vue des participants à la rencontre

A l’issue de ces séances de travail et des rencontres, une version provisoire de la requête de financement à adresser au gouvernement américain a été élaborée. « Conformément à l’approche qui est proposée au sein du PMI, chaque année, on fait le tour des pays financés par PMI pour procéder à l’élaboration du MOP qui n’est rien d’autre que la planification opérationnelle du paludisme en utilisant les ressources du PMI. Pendant une semaine on se réunit avec les parties prenantes pour réfléchir ensemble et s’assurer que les besoins du pays sont bien identifiés de manière à ce que le PMI puisse contribuer à la prise en charge de ces besoins », explique Dr Mame Birame Diouf, conseiller technique paludisme au PMI.

La réunion qui se tient ce 26 mai 2021 vise donc à valider le Plan opérationnel annuel paludisme (MOP). Il s’agira au cours de la rencontre, de présenter l’état de mise en œuvre des recommandations de la précédente réunion, de présenter le plan opérationnel paludisme (MOP) de l’année fiscal 2022, de valider le MOP et la requête de financement à soumettre au gouvernement américain, et de faire des recommandations pour améliorer la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme.

Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé

Le Burkina, pays prioritaire PMI

Le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, a indiqué que de 2009 à 2016, les Etats-Unis d’Amérique ont accordé au Burkina Faso, plus de 40,1 milliards de F CFA pour la lutte contre le paludisme. Puis en 2017, le Burkina Faso a été retenu comme pays prioritaire PMI, ce qui a permis d’augmenter de manière significative l’allocation financière annuelle à 14,7 milliards de FCFA.

Selon Dr Ouédraogo, « cette décision stratégique majeure des Etats-Unis d’Amérique vise à accélérer la mise à l’échelle d’interventions à haut impact afin de contrôler le paludisme au Burkina Faso ». Ainsi, ces ressources financières supplémentaires permettent chaque année de mener la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans 19 districts sanitaires afin de protéger des millions d’enfants. Elles permettent également l’acquisition d’environ huit millions de tests de diagnostic rapide, six millions de traitements antipaludiques, un million d’artésunate injectable et 517 600 moustiquaires.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net