Cet atelier qui a également connu la présence de la représentante résidente adjointe du PNUD au Burkina Faso, Isabelle Tschan, avait pour but d’impliquer les parties prenantes, au niveau central et régional, dans la formulation d’un document de programme portant sur le relèvement et le renforcement des capacités de résilience dans les zones les plus affectées par la crise au Burkina Faso.

Ce processus participatif et inclusif est voulu par le Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD, initiateur de l’atelier qui se tient les 25 et 26 mai 2021, à Ouagadougou. Cette rencontre se déroule, selon Isabelle Tschan, dans un contexte de crise humanitaire qui touche 1 148 000 de personnes déplacées.

Isabelle Tschan, représentante résidente adjointe du PNUD au Burkina Faso

Une approche centrée sur les individus et les communautés

A l’en croire, il parait plus qu’impérieux de rétablir la solidarité, les relations intercommunautaires et la confiance. Et le Programme de relèvement et de renforcement de la résilience (P3R), qui est axé en partie sur le renforcement des réponses intégrées de relèvement à la crise, se veut une approche centrée sur les individus et les communautés et qui vise à les accompagner à mieux se préparer aux catastrophes, à les surmonter et à se rétablir. Cela permettra de réduire la dépendance de l’aide humanitaire et remettre les régions en crise sur la voie du développement durable.

Une vue des participants à l’atelier

Cinq axes stratégiques

Toujours selon la représentante résidente adjointe du PNUD, Isabelle Tschan, l’action du P3R s’articule autour de cinq axes stratégiques complémentaires. Il s’agit de l’amélioration des capacités des institutions nationales à agir sur la résilience ; la prévention des risques ; la prévention du radicalisme et de l’extrémisme violent ; la revitalisation des économies locales et la création d’opportunités de création d’emplois et des revenus, le relèvement et la réintégration des personnes déplacées hôtes.

La réponse du gouvernement burkinabè

A en croire le directeur général du Développement territorial, Charles Dalla, le Burkina Faso, en plus des chocs climatiques, fait face à une crise sécuritaire et humanitaire depuis 2015. Face à cette situation, le gouvernement, a-t-il indiqué, s’est engagé résolument « à endiguer le phénomène et prône une approche multisectorielle bien ciblée à ceux qui ont besoin et à concilier différentes formes d’assistance matérielle avec de réelles opportunités d’éducation, d’emplois et de moyens de subsistance ».

Charles Dalla, directeur général du Développement territorial

Pour Charles Dalla, ce programme vient à point nommé et à l’en croire, « les évaluations successives démontrent que les besoins des populations déplacées et des populations hôtes sont assez grands par rapport aux efforts faits par l’Etat et ses partenaires ».

Lefaso.net