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Ecoles franco-arabes au Burkina : La France injecte 61 millions de francs CFA pour renforcer la formation des enseignants

Publié le mardi 25 mai 2021 à 16h45min

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Ecoles franco-arabes au Burkina : La France injecte 61 millions de francs CFA pour renforcer la formation des enseignants

Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales et l’ambassade de France au Burkina ont procédé, ce mardi 25 mai 2021, à la signature d’une convention de financement de soixante et un million quatre mille huit (61 004 008) FCFA au profit des écoles franco-arabes. Ce financement permettra d’organiser des sessions de formation au profit des enseignants des écoles franco-arabes en langue française et en sciences, et d’assurer le suivi pédagogique et l’encadrement des enseignants sur le terrain.

Le Burkina Faso compte plus de 2 500 écoles franco-arabes avec plus de 300 000 apprenants qui constituent près de 10% des effectifs des écoles primaires du Burkina. Ces écoles franco-arabes, selon le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, sont minées par plusieurs maux. « Près de la moitié de ces établissements fonctionne sans autorisation officielle avec des infrastructures qui ne répondent pas aux normes », a-t-il indiqué. En plus du non respect des programmes officiels, les enseignants en grande majorité n’ont pas bénéficié d’une formation initiale.

Face à ces difficultés, l’ambassade de France et le ministère de l’Education nationale ont signé, ce mardi 25 mai, une convention de soixante et un million quatre mille huit (61 004 008) FCFA. Ce financement est destiné à l’organisation des sessions de formation au profit des enseignants des écoles franco-arabes en langue française et en sciences, et au suivi pédagogique et l’encadrement des enseignants sur le terrain.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale (en costume)

« Il n’y a pas d’opposition entre l’arabe et le français »

Selon l’ambassadeur de France, Luc Hallade, les élèves issus des écoles franco-arabes ont un déficit dans l’apprentissage du français qui pose un problème pour leur insertion dans le marché du travail dans la fonction publique ou le secteur privé. « Nous voulons montrer qu’il n’y a pas d’opposition, d’affrontement entre l’arabe et le français, comme il ne doit pas en avoir entre l’anglais et l’allemand, le chinois et le japonais. La diversité est source d’enrichissement mutuel, de richesse partagée mais elle ne doit pas se faire au détriment de la bonne maitrise des langues qu’on apprend », a expliqué Luc Hallade.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’éducation nationale (en costume)

Le plaidoyer du ministre Ouaro

Satisfait de cette signature de convention, le ministre Stanislas Ouaro a indiqué que ce geste de la République française vient renforcer les efforts consentis par la Banque islamique de Développement (BID) et l’Union européenne qui respectivement depuis 2015 et 2018 financent le Projet d’appui à l’Enseignement primaire bilingue Franco-Arabe (PREFA).

Et puisque les financements de ces bailleurs de fonds arrivent à échéance en juin et juillet 2021, le ministre a plaidé auprès de la Coopération française pour l’obtention de la 2e phase du projet.

HFB
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