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Service national pour le développement : L’appui financier handicape l’atteinte des objectifs

Publié le dimanche 23 mai 2021 à 22h10min

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Service national pour le développement : L’appui financier handicape l’atteinte des objectifs

Créé sur les cendres du Service national populaire (SNP) institué au Burkina Faso en 1984, le Service national pour le développement (SND) va au-delà de la formation civique et militaire. Pendant plusieurs années, cette institution est dans la formation professionnelle pour l’insertion socio-économique des jeunes. Face à ses missions, le SND enregistre plusieurs difficultés.

Le Service national pour le développement (SND), forme actuelle de l’évolution du Service national populaire (SNP) institué au Burkina Faso en 1984, est toujours peu connu des populations. Face à ce constat, les premiers responsables de l’institution ont initié une caravane de presse pour permettre aux hommes de médias de toucher du doigt le travail abattu et les projets en cours.

Le directeur général du SND, l’Intendant Colonel-major Mathieu Benao (à gauche) et le directeur du centre de Badala, le Capitaine Gninizon Sangaré.

« Si avant, au SNP, l’accent était beaucoup mis sur la formation militaire, qui a été abandonnée en 1993, aujourd’hui, il y a une volonté de repartir sur la formation militaire mais aussi la formation professionnelle des jeunes pour leur permettre de s’insérer dans le tissu socio-économique du pays », a indiqué le directeur général du SND, l’Intendant Colonel-major Mathieu Benao. Et malgré cette nouvelle volonté, les difficultés de l’institution ont la peau dure.

« Nos moyens sont assez limités », a-t-il confié aux micros des journalistes. Le directeur général souhaite que l’appui financier soit revu à la hausse afin de permettre au SND d’atteindre ses objectifs.

Ce plafond de la salle de maçonnerie du centre de Loumbila témoigne de la vétusté des bâtiments.

Manque d’appui financier

Dans les différents centres de formation et de production du SND, les problèmes sont les mêmes. Créé en 1986, le Centre de formation et de production de Loumbila, situé dans la région du Plateau-central, a cinq filières qui sont disponibles. Il s’agit de la maçonnerie, la menuiserie bois, l’électricité bâtiment, la mécanique deux roues et la sécurité privée. La vétusté de ce temple du savoir-faire et savoir-vivre est visible pour tout visiteur. Dans les cinq filières visitées, les encadreurs déplorent le manque des matériels de roulement.

Des apprenants en mécanique deux roues du centre de Badala en plein exercice pratique.

Lire aussi : Service national pour le développement : A la découverte du centre de formation de Loumbila qui « dresse les tordus »


A Badala, huit kilomètres de Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, le SND a un centre de formation et de production (ouvert en 2004). Sur ce site, on apprend aux « appelés » (élèves du SND), la maçonnerie, la mécanique deux roues, la soudure et la menuiserie (bois et métallique). Ici également, le directeur du centre, capitaine Gninizon Sangaré et les formateurs égrainent leur chapelet de doléances, car les difficultés sont toujours d’actualité alors que des réformes de l’institution sont en cours. Le SND est un Etablissement public d’Etat (EPE), qui ne bénéficie pas de la subvention de l’Etat. L’institution ne bénéficie que de l’appui financier pour les « appelés ».

Le directeur de l’Institut de formation en développement rural de Bagré (IFODER), Laurent Kiwallo.

Pourtant, en matière de formation professionnelle, le SND compte plusieurs entrepreneurs qui exercent dans les différents domaines de compétence acquise. Chaque année, 600 jeunes burkinabè dont l’âge est compris entre 18 à 25 ans sont recrutés. En plus, 100 jeunes sont affectés à la brigade des sapeurs-pompiers. Dans le domaine du développement rural, depuis 2013, le SND en partenariat avec l’Institut de formation en développement rural de Bagré (IFODER) forme 150 jeunes chaque deux ans pour le titre d’Agent de développement rural (ADR), a indiqué le directeur, Laurent Kiwallo. Aujourd’hui, ce partenariat souffre des mêmes difficultés financières comme les autres centres.

Il faut rappeler que le Service national pour le développement (SND) a trois principales missions : offrir aux jeunes un cadre de participation aux tâches de développement socio-économique du pays ; développer l’esprit civique et patriotique des jeunes ; et développer chez les jeunes, l’esprit d’initiative et de confiance en leurs propres capacités.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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