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Projets de développement au Burkina : Echanges sur l’évaluation d’impact pour une optimisation des résultats

Publié le mardi 18 mai 2021 à 21h22min

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Projets de développement au Burkina : Echanges sur l’évaluation d’impact pour une optimisation des résultats

Promouvoir l’utilisation de méthodes et outils d’évaluation d’impact pour améliorer les politiques publiques au Burkina Faso, tel est l’objet de l’atelier initié ce mardi 18 mai 2021 par la Banque mondiale à travers son Département de l’évaluation d’impact pour le développement (DIME) et ses partenaires. Durant deux jours (les 18 et 19 mai), les participants (de Ouagadougou et d’autres pays) échangeront autour du thème : « évaluation d’impact pour une relance verte, la transformation rurale et la cohésion sociale au Burkina Faso », en visioconférence.

Les résultats visés par la mise en œuvre de certains projets de développement au Burkina Faso, sont parfois en deçà des attentes, au regard des objectifs par rapport aux investissements. En vue d’optimiser les stratégies utilisées pour une atteinte efficiente de ces objectifs, la Banque mondiale, à travers son Département de l’évaluation d’impact pour le développement (DIME), avec le soutien des Ministères en charge de l’Economie et des finances, de l’Administration territoriale, et celui de l’Agriculture ; mènent la réflexion ces 18 et 19 mai 2021, sur l’importance de « l’évaluation d’impact », dans la mise en œuvre de programmes et projets visant à améliorer les conditions de vie des populations.

A cet effet, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID), Pauline Zouré, pense qu’une telle initiative vient à point nommé, dans la mesure où son département travaille dans la même lancée. « […] Nous croyons aussi au niveau du MINEFID, que l’institutionnalisation au niveau national de l’évaluation devrait être de mise, et au regard de cette ambition, nous avons formulé une stratégie nationale d’évaluation des politiques publiques pour la période 2021-2025. L’objectif étant de promouvoir l’évaluation des politiques publiques au Burkina Faso, pour une amélioration de l’action publique … », a-t-elle affirmé, avant d’émettre certaines doléances.

Visioconférence entre membres du gouvernement burkinabè, le DIME et ses partenaires, en l’occurrence la Banque mondiale, entrant dans le cadre de la réflexion sur l’utilisation des évaluations d’impact au Burkina Faso

« A nos partenaires techniques et financiers, je voudrais souhaiter dans un premier temps à court et moyen terme, un mécanisme national d’intégration et de financement d’évaluation d’impact dans les politiques publiques. A cet effet, nous proposons que nous puissions mettre ensemble un fonds d’évaluation d’impact qui pourrait à l’image de ce qui se fait dans les caisses de retraite, être une contribution de chaque projet à hauteur de 1 ou 2% de leur coût global [..] » Dans son allocution d’ouverture de la présente visioconférence, elle a exhorté les participants à s’appliquer. « Au vue de l’importance de la thématique, je vous invite à une meilleure appropriation des modules qui vous seront dispensés, pour plus d’impact sur les politiques dans nos secteurs respectifs », a-t-elle exhorté.

Les différents travaux inscrits à l’ordre du jour

- une présentation de l’approche DIME sur l’ « Evaluation d’impact (EI) » comme outil stratégique pour orienter et améliorer les politiques publiques, commentée par la directrice de DIME, Arianna Legovini ;

- un panel de discussion sur le thème « Quel rôle pour les EI dans les politiques publiques pour la relance verte, la transformation rurale, et la cohésion sociale au Burkina Faso ? », modéré également par Arianna Legovini, directrice de DIME auquel y ont pris part entre autres, Clément P. Sawadogo, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ; Damien O. Ouattara, représentant le ministre en charge de l’Agriculture, et Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso ;

- de brèves présentations de résultats d’EI pour le développement réalisées ou en cours au Burkina Faso et dans la région du Sahel, dont celle de « SUPERMUN » axée sur le suivi de la performance municipale, expliquée par André O. Ouattara, spécialiste suivi et évaluation du Programme d’appui aux collectivités territoriales (PACT).

L’approche « SUPERMUN » présentée aux conférenciers par André O. Ouattara, spécialiste suivi évaluation du PACT

« L’objectif poursuivi par SUPERMUN, c’est de mettre en place et alimenter un système manuel de performance des municipalités en matière de services et de capacités institutionnelles des collectivités territoriales, c’est fournir des données fiables et actualisées sous la gouvernance locale, diffuser des données et promouvoir leur utilisation par des décideurs et le public. » a souligné André Ouattara lors de son exposé.

En plus de SUPERMUN, cinq (05) autres exemples de résultats d’EI et d’initiatives de production de données pour le développement au Burkina Faso et dans la sous-région ont été présentés, ce qui fait six (06) au total, divisés en deux groupes. Le premier a porté sur la génération et l’utilisation de données pour la prise de décision tandis que le deuxième groupe a présenté des résultats d’évaluation d’impacts dans les domaines de la sécurité alimentaire, la protection sociale et l’environnement.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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