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Changement climatique : Un projet pour accroître la résilience des populations ouest africaines

Publié le jeudi 6 mai 2021 à 16h40min

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Changement climatique : Un projet pour accroître la résilience des populations ouest africaines

Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a procédé le jeudi 6 mai 2021 au lancement officiel du Programme BENKADI. Porté par un consortium de plateformes d’ONG de quatre pays d’Afrique de l’Ouest et d’une ONG néerlandaise, ce programme a pour objectif d’améliorer l’efficacité des politiques publiques en matière d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets.

Le programme BENKADI, qui signifie en langue bambara « travailler ensemble dans la même direction », est porté par un consortium de quatre plateformes d’ONG de quatre pays d’Afrique de l’Ouest et d’une ONG néerlandaise. Il s’agit du Secrétariat permanent des ONG (SPONG) au Burkina Faso, la Plate-forme des acteurs de la société civile au Bénin (PASCiB), la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) de la Côte d’Ivoire, le Secrétariat de concertation des ONG nationales du Mali (SECO-ONG) et une ONG néerlandaise, Woord En Daad.

Il est né du constat que les quatre pays du (Burkina Faso, Bénin, Côte d’Ivoire, Mali) sont communément affectés par les effets des changements climatiques avec des conséquences comme l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, le faible accès à l’énergie, les conflits sociaux et les migrations de populations liées à la raréfaction ou à la dégradation des ressources naturelles et l’augmentation de la charge de travail des femmes.

La présidente du SPONG, Mavalow Christelle Kalhoule.

A cet effet, selon la présidente du SPONG, Mavalow Christelle Kalhoule, le partenariat entre les cinq membres du consortium part du principe que, « renforcer la société civile contribue à une société ouverte, renforce la démocratie et la primauté du droit dans la plupart des pays où l’espace civique est sous pression et où la liberté d’association, de réunion et d’expression est sévèrement restreinte, par exemple par des restrictions bureaucratiques, le recours à la violence ».
Relever les défis de la lutte contre le changement climatique

Pour le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, en choisissant de soutenir les plateformes de la société civile des quatre pays de l’Afrique de l’Ouest, le programme BENKADI appuie de facto les politiques publiques du Burkina Faso en matière de lutte contre le changement climatique. « Je me réjouis de cette complémentarité entre le gouvernement et les acteurs de la société civile », a-t-il lancé.

Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo

A l’en croire, ce programme pourrait aider à relever les défis dans le cadre de cette lutte. Il s’agit notamment de l’amélioration de la synergie entre les différents acteurs intervenant dans le domaine des changements climatiques ; le renforcement des capacités des acteurs pour la mobilisation des financements en lien avec la mise en œuvre des actions d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, et la prise en compte des changements climatiques dans les politiques, plans et stratégies de développement.

De son côté, le chargé d’affaires de l’Ambassade des Pays-Bas, Maarten Rush, a au nom de son pays félicité le consortium pour le lancement ce projet qui sera d’une grande utilité pour les pays bénéficiaire. Pour l’occasion, il a rassuré le consortium de la disponibilité de son pays d’accompagner le programme pour l’atteinte des objectifs.

Le coordonnateur régional du projet, Sylvestre Tiemtoré

Les attentes du programme BENKADI

Selon le coordonnateur régional du projet, Sylvestre Tiemtoré, à travers ce programme, chaque pays attend des changements spécifiques. Il s’agit pour le Bénin que la PASCiB et ses partenaires à tous les niveaux fournissent des contributions qui sont prises en compte dans le processus d’identification, de planification, d’exécution, de suivi et d’évaluation des politiques et programmes d’adaptation basée sur les écosystèmes.

Au Burkina Faso qu’un dispositif fonctionnel de suivi-évaluation et de capitalisation des résultats de l’ensemble des acteurs de la contribution déterminée au niveau national (CDN), y compris les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap intervenant dans les sept régions du projet, existe et permette de mesurer les progrès du pays en matière d’adaptation et d’atténuation au changement climatique.

Le chargé d’affaires de l’Ambassade des Pays-Bas, Maarten Rush

En Côte d’Ivoire que les communautés locales, les OSC, les autorités, le secteur privé et les comités locaux de développement durable des zones cibles s’engagent à améliorer la gestion communautaire de moins de 20% des agriculteurs identifiés dans la périphérie des aires protégées.

Au Mali que les communautés locales, les OSC et associations dans les 24 collectivités territoriales de la zone du programme participent effectivement à l’intégration des changements climatiques dans les politiques et PDESC, au suivi-évaluation des politiques et veillent au respect des engagements conduisant à la reforestation de 30% dans la zone d’intervention du programme.

Pour rappel, ce programme est financé par le Royaume des Pays-Bas sur cinq ans (2021-2025). Il sera mis en œuvre dans quatre pays, 30 régions, 67 communes couvertes pour une enveloppe de 21 658 102 d’euros soit plus de 14 milliards 200 millions de FCFA.

Judith Sanou
Lefaso.net

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