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Blaise Compaoré à Manga et à Kombissiri : « Eloignez-vous de la fiction politique »

Publié le jeudi 27 octobre 2005 à 08h05min

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Blaise Compaoré a bouclé sa tournée régionale dans la région du Centre-Sud, mercredi 26 octobre 2005, par deux meetings provinciaux à Manga dans le Zoundwéogo et à Kombissiri dans le Bazèga. Les militants ont exprimé la même affluence et réaffirmé leur engagement à le porter au pouvoir.

Les militants de la province du Zoundwéogo ont accueilli, mercredi 26 octobre 2005 à Manga, aux environs de 10 h du matin, leur candidat Blaise Compaoré au son du bendré.

A travers cet instrument de marque moaga qui annonce l’arrivée du chef, ils ont voulu donner la preuve que « Blaise Compaoré demeure et demeurera leur président ». Comme les meetings précédents, celui de Manga a connu une réelle affluence. La place du haut-commissariat a reçu une marée humaine dès l’aube. La rencontre entre les adhérents au « progrès continu pour une société d’espérance » et Blaise Compaoré s’est passée dans une ambiance bien particulière ; des musiciens originaires de la région (CS Bazaro, ZMO) ont apporté leur soutien au candidat. Le parti de l’éléphant, l’ADF/RDA s’est également mobilisé pour réaffirmer son choix. « Blaise Compaoré est venu à nous pour solliciter le pouvoir.

Nous le couronnons dès aujourd’hui de tout cœur », a indiqué le directeur provincial de la campagne, Amado Tiemtoré. Il a soutenu que sa province se réjouit des acquis en matière d’éducation, de santé, d’hydraulique sous le septennat de Blaise Compaoré. « Nous n’abandonnerons jamais la vérité pour suivre le mensonge », a-t-il clamé. Aussi, pour aller à la conquête des urnes de façon sereine, la troupe « Dienderé » de Manga, parée de ses accoutrements de guerriers a exécuté des pas de danse d’une bataille victorieuse.

« Manga s’est ouverte au monde grâce à vous. Nous prouverons notre reconnaissance dans 18 jours », a assuré la représentante des personnes ressources, Augustine Ouédraogo. Le candidat Blaise Compaoré a signifié aux populations du Centre-Sud qu’en toute humilité, il reconnaît les insuffisances et les limites des actions malgré les avancées enregistrées dans divers domaines.

Aussi, pour continuer la marche vers le progrès, il ne sollicite que deux choses à ses militants : « retirer leurs cartes électorales et voter utile pour l’espérance ».

Pour Blaise Compaoré, son projet de société répond aux préoccupations réelles du peuple burkinabè. Il en a appelé à une adhésion massive des populations pour remporter les batailles « nobles » contre la faim, la pauvreté, l’ignorance... »Le Burkina Faso est un pays de cinéma mais ne vous laissez pas distraire par des films de fiction politique, le développement repose sur des actes » , a-t-il prévenu.

A Kombissiri dans la province du Bazèga, Blaise Compaoré a tenu les mêmes propos que ceux de Manga. « Notre marche vers le progrès commande une unité d’action et une vision commune », a-t-il affirmé. Il a assuré que la ville qui a abrité son mariage avec Chantal aura une réponse à ses préoccupations au prochain quinquennat. « Nous avons admiré votre action courageuse à l’égard de notre province et nous vous le revaudrons », a promis le représentant des personnes- ressources du Bazèga, Roger Nikièma.

Jolivet Emmaüs
joliv_et@yahoo.fr


Carnets d’une campagne électorale

Le mongolifière démobilise et vide des classes

L’idée de faire voler un mongolifière sur les villes abritant les meetings de Blaise Compaoré lui a permis de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents. Le gros ballon rond à l’effigie du candidat a séduit militants et adversaires. A Gaoua, le mongolifière a détourné, vendredi 23 juillet 2005, l’attention des quelques dizaines de participants au meeting d’un candidat adverse. Les adhérants à son programme ont préféré admirer ce qu’il voyait pour la première fois de leur vie que de suivre sa « prédication ». Les populations de Dano (Ioba) et de Pô (Nahouri) ne sont pas restés en marge de cette trouvaille politique. Nombreux sont les élèves (écoliers et lycéens) qui ont tacitement fui la classe, malgré la présence du professeur ou du maître, pour aller admirer un ballon décoré avec l’effigie de Blaise Compaoré. Ce meeting politique a donné une longueur d’avance au « candidat du peuple »

Ambroise Tapsoba, « le chauffeur de foule »

Une heure avant la tenue de chaque meeting, Ambroise Tapsoba, l’homme des proverbes et des tournures extraordinaires en langue nationale mooré est spécialement chargé de préparer la foule à accueillir, triomphalement, le candidat Blaise Compaoré. Pour ce faire, il doit dispenser le cours aux militants de sorte à ce que tout le monde arrive à répéter : « Blaise Compaoré, victoire », « Blaise Compaoré, progrès ». Quand Blaise Compaoré apparaît « sacré », Ambroise entre en transe avec un seul nom dans la bouche « Blaise Compaoré ». La foule répond : « Victoire », puis « progrès ». Chauffée à fond, elle suit attentivement les messages livrés au meeting.

L’humour du candidat Blaise Compaoré

Le « candidat du peuple » sait parfois manier l’humour à souhait pour amener ses auditeurs à rester attentifs à son message. Abordant la question de l’émancipation de la femme burkinabè, Blaise Compaoré a taquiné son épouse Chantal et partant, toutes les dames de la province de la Sissili. Leur représentante a souligné à Léo qu’elle et ses sœurs portent le « candidat dans leur cœur ». A la tribune, Blaise Compaoré a affirmé qu’il éprouve la même chose pour les Sissiliennes. Toutefois, il a prévenu : « Mon épouse est jalouse mais je lui ai dit d’attendre après le 13 novembre car j’ai besoin en ce moment de toutes les femmes »

Les diaspos se signalent à Kombissiri

Le meeting de Kombissiri dans la province du Bazèga a connu la participation d’une délégation de diaspos, ces Burkinabè nés pour la plupart en Côte d’Ivoire. Leur chef a même eu droit à la tribune officielle. Leur présence a été remarquée surtout pendant le bain de foule de Blaise Compaoré. Fidèles à leur langage de l’autre côté, les mots tels que « Vieux père Blaise Compaoré », « Djo ! on est fier de toi » ont fusé du groupe. D’aucuns ont même bravé la barrière pour serrer la main du candidat.

J. E.
Sidwaya

P.-S.

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Présidentielle 2005

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