LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Journée mondiale de la liberté de la presse : Le rayon venu de Marie-Soleil Frère

Publié le lundi 3 mai 2021 à 22h45min

PARTAGER :                          
Journée mondiale de la liberté de la presse : Le rayon venu de Marie-Soleil Frère

« L’information comme bien public ». C’est sous ce thème que le monde célèbre, ce lundi 3 mai 2021, la journée mondiale de la liberté de la presse. Au Burkina Faso, les acteurs ont choisi de mener la réflexion sur la viabilité des entreprises de presse. L’esprit de Marie-Soleil Frère, enseignante-chercheure en journalisme, décédée dans la nuit du 18 au 19 mars 2021, a plané au cours de cette célébration. Une minute de silence et un hommage lui ont été rendus.

Selon le témoignage fait par Pr Serge Théophile Balima, elle était une femme douée, prolifique dans ses productions et pleine de solidarité avec les peuples du sud. D’ailleurs, le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo a annoncé que sa famille a décidé que la bibliothèque personnelle de Marie-Soleil, riche de plus de 1000 livres, sera reversée au Centre national de presse Norbert Zongo.

« C’est une combattante et une battante »

Marie-Soleil Frère, c’était aussi cette femme « simple » qui avait une grande capacité d’intégration, dira le Pr Balima. Elle était également une professeure engagée qui défendait des causes justes. « C’est une combattante et une battante », a-t-il renchéri. A ce sujet, le coordinateur du Centre de presse Norbert Zongo, Abdoulaye Diallo, dira que Marie-Soleil Frère a failli être expulsée du Burkina pour son engagement en faveur du dossier Norbert Zongo.

Le prix de la meilleure journaliste rebaptisé

Son parcours en faveur d’un journalisme de qualité ont conduit le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo à rebaptiser le prix de la meilleure journaliste burkinabè en prix Marie-Soleil Frère de la meilleure journaliste. Lancé par la lauréate de l’édition de 2020, Rabiatou Simporé, le prix concerne les femmes journalistes de la radio, de la télévision, de la presse écrite et de la presse en ligne. Elles doivent soumettre leurs œuvres (reportages, interviews et enquêtes) à compter de ce 3 mai jusqu’au 30 septembre 2021.

Plusieurs innovations

Un autre prix a été lancé, ce 3 mai. Il s’agit du Prix africain du Journalisme d’Investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ), ex-Prix Norbert Zongo. Selon le coordonnateur de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest (CENOZO), Arnaud Ouédraogo, ce prix connaît plusieurs innovations. En plus du changement de dénomination, le prix est désormais annuel. « Chaque année impaire, année du FILEP, le prix sera décerné à Ouagadougou et chaque année paire dans une autre capitale africaine », a expliqué Arnaud Ouédraogo.

Autre innovation, c’est la prise en compte de la presse en ligne qui rejoint les trois catégories que sont la radio, la télévision et la presse écrite. Le SEBGO D’OR (Le meilleur des quatre PAJI-NZ) sera remis au meilleur des lauréats. Les œuvres journalistiques des candidats doivent être publiées ou diffusées entre le 3 mai 2019 et le 3 mai 2021. Ils ont jusqu’au 15 septembre 2021 pour soumettre les œuvres.

Pour rappel, le Burkina Faso occupe la 37e place dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), publié en avril 2021.
En Afrique francophone, le pays des Hommes intègres occupe la première place et la cinquième, sur le continent, derrière la Namibie, le Cap Vert, le Ghana et l’Afrique du Sud.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique