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« Ciné Park Academy » : Un centre polyvalent et intégré pour promouvoir la culture et le tourisme au Burkina

Publié le lundi 3 mai 2021 à 12h13min

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« Ciné Park Academy » : Un centre polyvalent et intégré pour promouvoir la culture et le tourisme au Burkina

Le complexe « Ciné Park Academy », un centre pluri-disciplinaire, porté par la société Africa Broadcast Studios (Studios ABS), a officiellement ouvert ses portes, le jeudi 29 avril 2021. Il est appelé à accueillir des communicateurs, des cinéastes, des acteurs de la culture pour former, créer, produire, diffuser, faire de l’évènementiel et offrir des loisirs à travers le cinéma, la WebTV et le digital. L’aboutissement d’un rêve longtemps nourri et ce, grâce à l’accompagnement du Royaume des Pays-Bas à travers son programme d’investissement dans le secteur privé.

Il faut désormais compter avec « Ciné Park Academy » sis dans la commune de Saaba, périphérie sud-est de Ouagadougou. Ce centre se veut, selon la promotrice, Valérie Kaboré, professionnelle du cinéma ; l’incarnation d’une passion pour davantage hisser les industries culturelles créatives au diapason des studios mondiaux au Burkina. Ce projet a été conçu pour offrir au monde du cinéma et de l’audiovisuel, des infrastructures de création, production, distribution, diffusion de biens, produits et services culturels sur site.

Visite des locaux

« Vous savez que le milieu de la culture peine à décoller. Nous sommes le pays du FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), un pays de la musique, mais depuis un certain moment, vous voyez que ça piétine. Donc, après 30 ans de terrain, j’ai réfléchi à un concept, un modèle économique à mettre en place. (…). Vous savez que le cinéma a commencé par d’autres formats ; après l’analogique, le numérique est venu, le digital est-là. Donc, toutes ces mutations, il faut pouvoir les accompagner et capitaliser toutes les compétences qui peuvent travailler à développer cette industrie culturelle et créative qui peine à se développer », présente la promotrice de « Ciné Park Academy », Valérie Kaboré. D’où l’idée de la création de ce centre qui offre une multitude de services du cinéma et de l’audio-visuel, des industries culturelles et créatives ainsi que du numérique pour la promotion et le soutien des startups, des industries créatives.

Vue du studio

Impulser une dynamique à partir du Burkina

« Ça veut dire que dans ce centre, quand vous entrez avec une idée, vous sortez un produit, on peut le diffuser sur place, on peut amplifier avec nos fréquences télé que nous avons ; parce que le souci de la culture, c’est la diffusion (la diffusion en terme marchand), c’est-à-dire les gens peuvent prendre vos produits diffuser, mais personne n’est prête à l’acheter. Nous voulons donc résoudre ce problème, d’abord pour nos propres productions, ensuite pour ceux que nous allons choisir d’accompagner en tant que producteur », offrent Valérie Kaboré et ses co-associés.

Le Centre, ce sont des studios de productions, une télévision citoyenne, la radio Diva FM et bien d’autres expertises.

« Il faut qu’on trouve un marché réel pour que ce secteur-là puisse enfin décoller après le top départ que notre pays a donné en 1969 en créant le FESPACO », amorce la présidente-directrice générale de Média 2000, Valérie Kaboré. Par ce projet, les géniteurs entendent changer la donne à partir du Burkina et, partant, inspirer, en tant que modèle, les pays de l’UEMOA.

Les initiateurs ont bénéficié du soutien de diverses autorités.

Cette vaste et ambitieuse initiative a bénéficié de l’accompagnement de plusieurs partenaires, dont le Royaume des Pays-Bas, qui a financé les équipements. « Notre accompagnement à ce projet se justifie par deux motifs principaux. Nous sommes très intéressés d’appuyer le secteur privé ; parce que pour le développement durable, c’est très important qu’il y ait des initiatives dans le secteur privé. Le deuxième motif est que nous sommes très intéressés à offrir des perspectives à la jeunesse et je pense que l’industrie digitale qui inclut la télévision, la radio… est très intéressante pour la jeunesse », soutient le chargé d’affaires de l’Ambassade des Pays-Bas au Burkina, Maarten Rusch, rassurant les responsables du centre de l’accompagnement de son pays.

Le chargé d’affaires de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas se réjouit de l’aboutissement de l’initiative.

Studios ABS est une joint-venture mise en place par Média 2000, agence de communication et de production, accompagnés par le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) par le portage.

Lucarne sur Valérie Kaboré, une figure accréditée du cinéma

« Ciné Park Academy » nourrit de grandes ambitions à travers donc les formations continues, des appuis divers pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans son domaine de compétences et pour aider à la création d’emplois décents au profit de la jeunesse. Comme pour corroborer cette belle intention, la cérémonie d’ouverture officielle du centre a été suivie d’un panel sur l’entrepreneuriat.

Valérie Kaboré : « Il s’agit de faire de la formation en termes de recyclage, le cinéma connaissant de nombreuses mutations »

D’ailleurs, l’instant a été propice, dans une grande mobilisation des jeunes aux côtés des nombreuses autorités coutumières, politiques, administratives, militaires et para-militaires, pour saluer le parcours de celle qui pilote le projet : Valérie Kaboré.

Valérie Kaboré ? Professionnelle du 7e Art, elle est une réalisatrice burkinabè et figure de la communication avec entre autres, son agence Média 2 000. Parmi ses productions, on peut retenir la célèbre série « Ina », « KADO ou la bonne à tout faire » qui traitait des aide-ménagères et « Les vrais faux jumeaux », une œuvre qui met en exergue une discrimination entre des ‘’faux’’ jumeaux (fille et garçon) ; la famille a choisi de mettre le garçon à l’école et la fille de s’occuper du ménage. Femme entrepreneure, Valérie Kaboré fait partie de la « short-list » de 21 membres qui composent le Bureau consulaire de la mandature 2016-2021.

O.H.L
Lefaso.net

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