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Agroécologie et entrepreneuriat : Dans un contexte de fragilités, les acteurs veulent mutualiser les bonnes pratiques

Publié le vendredi 23 avril 2021 à 22h00min

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Agroécologie et entrepreneuriat : Dans un contexte de fragilités, les acteurs veulent mutualiser les bonnes pratiques

Ouagadougou abrite du 19 au 23 avril 2021, un séminaire sous régional sur l’agroécologie et l’entrepreneuriat agricole en situation de fragilités au Sahel. Initié par le réseau Unité dont fait partie le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS), l’association E-CHANGER et la Mission évangélique au Tchad (MET), cette rencontre regroupe une vingtaine de participants du Burkina Faso, du Tchad, du Togo, du Bénin, du Sénégal, de la Guinée et de la Suisse.

C’est un secret de polichinelle. Le Burkina Faso est confronté depuis quelques années maintenant à un triple défi : insécurité alimentaire, dégradation environnementale et insécurité humaine. Face à ce tableau qui est commun aux pays du Sahel, et pour une durabilité de l’agriculture, les acteurs doivent conjuguer les efforts pour trouver des solutions à la construction de communautés plus résilientes. Suivant donc le volet « Bonnes pratiques » du programme institutionnel d’UNITE 2021-2024, le Centre écologique Albert Schweitzer (CEAS), l’association E-CHANGER et la Mission évangélique au Tchad (MET) organisent du 19 au 23 avril à Ouagadougou, un atelier sous régional sous le thème « Fragilités, agroécologie et entrepreneuriat ».

Les participants sont venus de plusieurs pays de la sous-région et de la Suisse

Une première en Afrique francophone

Selon Marie-Cécile Frieden, chargée de programme Burkina Faso de l’association E-CHANGER et représentante d’UNITE, c’est la première fois qu’une telle rencontre se tient en Afrique francophone, après celles du Brésil et de la Tanzanie. Organisé grâce à l’appui technique et financier d’UNITE et de la Direction du développement et de la Coopération suisse, ce séminaire permettra aux participants de partager leurs expériences, les succès, les défis et de capitaliser les bonnes pratiques autour de l’agroécologie et de l’entrepreneuriat.

Marie-Cécile Frieden, chargée de programme Burkina Faso de l’association E-CHANGER

Au menu

Selon le correspondant national de l’agroécologie au ministère en charge de l’Agriculture, Adama Sawadogo, le séminaire sera l’occasion pour les participants entre autres d’actualiser leurs connaissances sur les causes profondes de l’insécurité climatique, foncière et politique en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Ce sera également l’occasion pour la vingtaine de participants de réfléchir sur les pistes de promotion de l’agroécologie et de l’entrepreneuriat agricole à fort impact social et environnemental. Au cours de ce séminaire, les participants auront droit à des communications et panels et à la restitution des grandes conclusions de l’étude sur l’agroécologie en situation de fragilités au Sahel.

Adama Sawadogo, correspondant national de l’agroécologie au ministère en charge de l’agriculture

Un défi

« En tant qu’organisation en Suisse, nous souhaitons appuyer les partenaires locaux pour que les populations puissent avoir accès facilement à une nourriture saine et équilibrée. C’est là qu’on peut faire le lien entre agroécologie et entrepreneuriat. Il faut travailler à comment promouvoir des pratiques agroécologiques et mettre sur le marché des produits respectueux de l’environnement qui permettent aux populations d’avoir une alimentation saine. », a indiqué Marie-Cécile Frieden.

Les participants du Burkina Faso

Bientôt une stratégie nationale

A en croire M. Sawadogo, le Burkina Faso compte environ 300 personnes qui pratiquent l’agroécologie. L’agroécologie étant cette façon de produire autrement, durablement pour les générations futures. Il a laissé entendre que le pays veut adopter une stratégie nationale de développement et de promotion de l’agroécologie assortie d’un plan d’actions qui sera mis en œuvre par les acteurs terrains. Cela, en vue de mieux les organiser pour qu’ils parlent le même langage.

HFB
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