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Éducation : Un projet pour l’éducation de la jeune fille dans les situations de crise en Afrique

Publié le samedi 1er mai 2021 à 11h35min

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Éducation : Un projet pour l’éducation de la jeune fille dans les situations de crise en Afrique

L’initiative Pananetugri pour le Bien-être de la femme (IPBF) et l’ONG Plan international Burkina ont procédé, le vendredi 30 avril 2021 à Ouagadougou, au lancement d’un nouveau projet pour l’éducation de la jeune fille. Intitulé "Plaidoyer guidé par les données pour l’éducation des filles dans les situations de crise en Afrique", ce projet entend améliorer l’accès à l’éducation des jeunes filles dans les zones de crise en Afrique. Elle est mise en œuvre au Burkina Faso et au Kenya.

"Améliorer les systèmes éducatifs guidés par les données récoltées et sensibles à l’égalité de genre, et partant sur l’accès à l’éducation pour les femmes et filles dans les régions du Burkina Faso et du Kenya". Tel est l’objectif du présent projet dont le lancement officiel a eu lieu en présence de l’épouse du chef de l’État, Sika Kaboré ; du Représentant pays de Plan international Burkina Yaouba Kaigama ; de la 1re secrétaire de l’ambassadrice du Canada, et de la conseillère technique du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN).

Yaouba Kaigama, Représentant pays de Plan international Burkina.

Selon la présidente de l’initiative Pananetugri pour le Bien-être de la femme (IPBF), Ezoma Juliette Nathalie Bakyono, ce projet vise à mener, de manière efficace, le plaidoyer en faveur de l’éducation des filles en contexte de crise. Et pour l’atteinte de cet objectif des activités en amont ont été réalisées pour consolider ce plaidoyer. Il s’agit notamment des collectes de données et un atelier de formation avec une vingtaine de structures et organisations de défense des droits des femmes. Toutes choses qui constituent, pour elle, une bonne base pour la mise en œuvre de ce projet.

Pour le Représentant pays de Plan international Burkina,Yaouba Kaigama, toutes les actions de l’ONG sont axées sur l’éducation des jeunes filles. Ainsi il était de bon ton, qu’ils accompagnent leur partenaire IPBF pour la mise en œuvre du présent projet. Pour l’occasion, il a félicité l’équipe pour ce projet et s’est réjoui qu’il soit mis en œuvre au Burkina Faso, dans la mesure où il vient en soutien à un autre projet dénommé FAST.

Ezoma Juliette Nathalie Bakyono, la présidente de l’initiative Pananetugri pour le Bien-être de la femme (IPBF).

A l’entendre, tous les deux projets sont financés par Affaires mondiales Canada et œuvrent pour l’accès des droits des filles à l’éducation. " C’est vraiment un projet qui vient en complément et nous travaillons avec IPBF pour atteindre les objectifs escomptés", a déclaré Yaouba Kaigama.

A en croire la secrétaire exécutive d’IPBF, Micheline Kaboré, trois activités de collecte de données ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Il s’agit d’une enquête évaluative des besoins des structures et organisations de défense des droits des femmes au Burkina Faso sur le plaidoyer ; une cartographie du paysage de l’écosystème des données sur l’éducation et l’apprentissage au Burkina Faso en particulier dans les zones qui regroupent le plus grand nombre des déplacés internes, et un entretien avec les experts de l’éducation au niveau national et au niveau régional.

L’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, patronne de cette cérémonie.

L’éducation, pilier fondamental du développement d’un pays

Pour sa part, l’épouse du chef de l’Etat, Sika Kaboré, par ailleurs patronne de cette cérémonie, a indiqué qu’ après la santé, l’éducation est l’un des piliers fondamentaux du développement d’un pays. Mais ce développement ne peut se faire de manière efficace uniquement qu’avec des hommes, elle doit aussi prendre en compte les jeunes filles et les femmes ."Nous voulons un avenir radieux pour notre pays, et pour cela nous avons besoin d’hommes et de femmes éduqués. C’est une question d’égalité des chances et l’éducation des filles est très importante pour nous, c’est la raison de notre présence. Car il s’agit de nos filles et du développement de notre nation", a-t- elle confié.

Les principaux résultats attendus de ce projet sont : l’utilisation accrue des données de qualité par les structures de défense des droits des femmes au Kenya et au Burkina Faso, leur permettant de plaider effectivement en faveur de l’accès équitable à l’éducation et à l’apprentissage pour les filles et les femmes ; et l’amélioration et l’utilisation de données de qualité par les organisations de défense des droits des femmes ainsi que par les dirigeants et dirigeantes pour faciliter le plaidoyer.

La photo de famille.

A cet effet, il est prévu la mise en place de groupes de travail (soit trois groupes) avec les organisations et structures de défense des droits des femmes qui ont pris part à la formation. Ces groupes auront pour tâche de pratiquer ce qu’ils ont appris et en lien avec les objectifs de plaidoyer identifiés. Ils devront aussi réaliser des activités de plaidoyer. A cela s’ajoute la publication des acquis du projet à l’issue de la mise en œuvre des actions entreprises et un atelier national.

En rappel, l’IPBF est une organisation féminine qui entend contribuer significativement à l’épanouissement de la femme dans tous les domaines : juridique, socio-économique et culturel. Elle focalise ses interventions sur le développement du leadership féminin et l’empowerment, surtout chez les jeunes filles et jeunes femmes.

Judith SANOU
Lefaso.net

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