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Commission nationale des droits humains : Deux groupes de travail installés pour aider les victimes d’abus et prévenir les conflits

Publié le jeudi 29 avril 2021 à 22h00min

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Commission nationale des droits humains : Deux groupes de travail installés pour aider les victimes d’abus et prévenir les conflits

Le programme « Droits humains et accès à la justice » lancé le 10 novembre 2020 avait prévu la mise en place de deux groupes de travail, l’un portant sur les services aux victimes, y compris l’assistance juridique et judiciaire, et l’autre sur les préventions des conflits et des abus/atrocités. Pour la mise en œuvre du programme, il se tient, les 29 et 30 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier qui vise à installer officiellement les membres de ces groupes de travail pour marquer leur opérationnalisation.

La Commission nationale des droits humains (CNDH) est une institution publique indépendante créée le 24 mars 2016. Elle est chargée de la promotion, de la protection et de la défense des droits humains. Pour la mise en œuvre de ses attributions, la CNDH a retenu la création de cadres de concertation entre différents acteurs nationaux et internationaux sur des problématiques de droits humains, afin de les résoudre dans une synergie d’action. En vue de rationaliser ses interventions, la CNDH s’est dotée d’un plan stratégique couvrant la période 2018-2021.

Pour la mise en œuvre de ce plan stratégique, la CNDH bénéfice de l’appui de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) à travers le programme « Droits humains et accès à la justice au Burkina Faso (DHAJ) », dont le financement est assuré par un consortium comprenant l’Association du barreau américain, initiative pour l’Etat de droit (ABA ROLI), Freedom House, Search For Common Ground et Pact. Ainsi, pour matérialiser le programme DHAJ, il est prévu la mise en place de deux groupes de travail.

Le présidium durant la cérémonie d’installation.

Le premier groupe, qui porte sur les services aux victimes, y compris l’assistance juridique et judiciaire, est composé d’acteurs d’OSC intervenant dans le domaine des droits humains. Il est chargé, sous la supervision de la CNDH, d’identifier et recenser les victimes, les ayants droit des victimes de violations ou d’abus de droits humains, d’examiner toute situation de victime nécessitant une intervention urgente et adéquate, notamment en termes de prise en charge psychologique. Le groupe devra assurer le suivi du traitement des dossiers des victimes dont il est saisi, échanger sur toute difficulté rencontrée par les justiciables dans l’accès à la justice.

Quand au second groupe, qui est axé sur la prévention des conflits et les abus/atrocités, il est composé d’acteurs publics et d’OSC, avec pour mission de collecter les informations sur les situations de crise, alerter sur les situations de crise et les abus/violations des droits humains, faire le suivi de la gestion des droits humains et de la situation des conflits.

Les membres des groupes de travail à la cérémonie d’ouverture.

Les membres du groupe auront également à contribuer au renforcement des capacités des acteurs intervenant dans la prévention des crises et des abus, formuler des propositions de solutions pour leur résolution, contribuer aux politiques de prévention et de gestion des conflits et entreprendre toute action pouvant contribuer à prévenir les crises et abus de droits humains.

Pour le président de la Commission nationale des droits humains, Rodrigue Namoano, la mise en place de ces groupes de travail s’inscrit dans une vision d’asseoir une concertation permanente et établir des cadres d’action commune avec les acteurs publics et de la société civile, dans des domaines de la prévention des abus et l’accès à la justice des victimes.

J.E.Z
Lefaso.net

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