LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Finance : Proparco accompagne COFINA pour un meilleur accompagnement financier de la filière coton

Publié le mercredi 28 avril 2021 à 17h11min

PARTAGER :                          
Finance : Proparco accompagne COFINA pour un meilleur accompagnement financier  de la filière coton

La filiale Burkinabè de la compagnie financière africaine (COFINA) et la filiale du groupe Agence Française de Développement Proparco, ont procédé ce mercredi 28 avril 2021, à la signature d’une convention relative à un projet d’accompagnement technique pour le financement du secteur agricole. Cet accompagnement va consister, en un travail de diagnostic détaillé des différents intervenants dans la filière coton et la structuration d’une offre financière permettant de maitriser les risques et les coûts opérationnels. Cela, dans le but de permettre à COFINA, de mettre en place des solutions de financement adaptées et ainsi contribuer à l’inclusion financière des TPE/PME du secteur agricole burkinabè. La signature du projet est intervenu dans les locaux de COFINA à Ouagadougou, en présence de l’ambassadeur de France au Burkina Faso Luc Hallade.

Le partenariat signé ce jour entre Proparco et COFINA Burkina, comprend deux volet. Dans un premier temps, il permettra à l’institution financière d’avoir une connaissance plus approfondi du secteur du coton, de connaitre les acteurs qui y évoluent mais aussi d’identifier leurs besoins. Selon Dramane Bazié, directeur général de COFINA Burkina, cette étude va leur permettre de ne pas entrer dans le secteur sans en avoir mesuré avec précision les risques encourus car l’étude est très détaillée. Elle leur permettra même de savoir ce qui avait déjà été fait, et qu’est ce qui a fait que ce qui avait déjà été fait n’a pas réussi.

Dramane Bazié, directeur général de COFINA Burkina

A l’issue de cette étude, COFINA pourra, toujours avec l’appui de Proparco, intervenir de façon durable pour accompagner les acteurs du secteur coton. "Beaucoup d’acteurs interviennent dans la production du coton notamment la chaine d’approvisionnement en intrants, les transporteurs, les transformateurs et tous ces acteurs ont des besoins. Et tout cela va nous permettre de mieux maitriser les risques et d’avoir les outils de mitigation de risques adaptés. Avec l’accompagnement de Proparco, nous espérons pouvoir adresser les besoins financiers de ces différents acteurs", a précisé Dramane Bazié.

Le DG de COFINA Burkina expliquant à ses hôtes les services offerts par son institution

Pour l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ce partenariat entre COFINA Burkina et Proparco est doublement important non seulement parce que COFINA fait dans la mésofinance (Ndlr : chainon intermédiaire entre la microfinance et les banques cliassiques) qui est un peu délaissée, mais aussi témoigne de l’intérêt pour le secteur du Coton. " Le secteur du coton est essentiel au Burkina parce qu’il fait vivre énormément de gens et de ménages, il connait des difficultés liées au contexte sécuritaire mais aussi au contexte climatique et des difficultés de structuration de la filière. Il s’agit donc de permettre à COFINA, de financer des entreprises intermédiaires qui ont souvent du mal à accéder aux crédits, soit parce que pas assez grosses pour que les banques traditionnelles leur prêtent de l’argent, soit parce qu’elles ne sont pas assez petites pour que les institutions de micro finance s’intéressent à elles", a laissé entendre Luc Hallade.

Luc Hallade, ambassadeur de France au Burkina Faso

Proparco travaille à renforcer la contribution des acteurs privés à la réalisation des objectifs de développement durable. En apportant son appui à COFINA Burkina, Proparco veut, à en croire sa directrice régionale Fatoumata Sissoko-Sy, contribuer à mettre en place un accompagnement plus approprié en faveur de tous les acteurs de cette chaine de valeur qu’est le coton.

" La filière agricole représente ¼ du PIB au Burkina et la filière coton emploie une bonne part de la population active. C’est un secteur clé et structurant de l’économie nationale, il était donc naturel que Proparco en accompagnant COFINA Burkina, puisse travailler à améliorer la lisibilité que nous avons sur cette filière. C’est un partenariat qui commence par le coton mais qui peut s’étendre à d’autres activités", a indiqué Fatoumata Sissoko-Sy.

Fatoumata Sissoko-Sy, directrice régionale de Proparco

A l’issue de la signature de convention, une visite de l’agence COFINA Burkina a permis aux invités du jour de s’imprégner des différents services offerts par l’institution financière. A savoir des solutions d’accompagnement pour les PME et les particuliers à travers des comptes courants, des comptes épargne, des offres de crédit (allant jusqu’à 200 millions), des moyens de paiement digitaux adaptés à chaque segment du marché.

A propos de COFINA Burkina

COFINA Burkina est une filiale du Groupe COFINA leader de la Mésofinance. Le groupe est présent dans 8 pays en Afrique et dispose d’une représentation en France. COFINA Burkina a ouvert ses portes en octobre 2019.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 29 avril 2021 à 09:02, par Sanon Albert En réponse à : Finance : Proparco accompagne COFINA pour un meilleur accompagnement financier de la filière coton

    Le coton, or blanc peut être mais pour qui ?
    Mon oncle à Moussoba dougou s’est enfin décidé de laisser tomber cette chose qu’est la culture du coton.
    Ça, c’est âpres avoir remarqué que ceux là même qui ne savent pas tenir une daba ont un salaire plus grand que lui qui cultive le coton et qui gagne dans ça.
    Ce n’est pas de la jalousie il m’a fait savoir. Il dit qu’âpres avoir fait des calculs, si lui devait nous payer nous qui travaillons dans ces champs, il n’allait pas avoir du bénéfice : alors que l’enfant de son frère qui travaille à la sofitex avec un petit niveau là, son salaire de dix mois dépassent de loin tout ce que lui qui cultive gagne en une saison. Il dit que cela veut dire que un seul de la sofitex gagne plus que lui et ces travailleurs. Pourquoi continuer à enrichir d’autres personnes ? Pendant ce temps, lui et sa famille peuvent tomber malade à cause des produits chimiques.

    • Le 29 avril 2021 à 14:00, par Kouda En réponse à : Finance : Proparco accompagne COFINA pour un meilleur accompagnement financier de la filière coton

      Sanon Albert,
      Très bien vu. Malheureusement, il a fallu que vous viviez la situation du cotonculteur pour comprendre la réalité de la gestion de la filière coton au Burkina Faso. Quand l’Etat du Burkina Faso, décide à travers des organismes publics d’organiser une filière agricole, c’est juste pour se sucrer sur le dos des agriculteurs. Ce que vous décrivez se produira tout de suite avec l’anacarde. Ainsi va le Burkina Faso : celui qui travaille sur le terrain, produit la valeur ne gagne que de minables miettes ne lui permettant pas de vivre alors que ceux qui sont assis dans les bureaux de l’Etat se sucrent copieusement.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique