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XIXe Tour du Faso : 18 équipes au départ de Kokologo

Publié le mercredi 26 octobre 2005 à 07h42min

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Une fois encore, les champions cyclistes africains se retrouvent au Faso. En compagnie des coureurs venus d’Europe (France, Suisse, Belgique) et du Japon, ils engagent dès ce mercredi matin, la XIXe édition du Tour du Faso. Tout le monde a répondu présent au rendez-vous car cette aventure, la meilleure d’Afrique, vaut son pesant d’or. Le détour est devenu incontournable.

Après 19 ans de vie, le Tour du Faso a grandi. 18 équipes sont là pour cette édition dont le départ sera donné à Kokologo. 108 coureurs biguent la succession de Abdoul Wahab Sawadogo, le leader de l’édition 2004. Fort de ses trois équipes, le Burkina entend encore frapper un joli coup comme ce fut le cas en 2004.

Quand on a des garçons comme Rouamba Saïdou, Jérémie Ouédraogo et Abdoul Wahab Sawadogo, on peut toujours être à la une même si on ne connaît pas encore toute la puissance des autres équipes qui nous viennent de France, de Suisse et de Belgique. L’Afrique aussi a ses talents, tels Olivier Keïta du Sénégal et Bouba du Cameroun mais seuls les Burkinabè peuvent les contrôler. La bataille pour la succession sera donc chaude mais ouverte. A partir de cette première étape, Kokologo-Boromo, les uns et les autres pourront se jauger.

Ce n’est pas aujourd’hui que l’on connaîtra le champion du Tour mais on saura les ambitions des uns et des autres. Ce n’est pas, en effet, parce qu’on a le temps de voir venir les 10 étapes qu’on peut se permettre d’être trop à la traîne. Mais on ne vient pas toujours au Tour pour en être à tout prix le leader. Une victoire d’étape ou même une échappée peuvent faire le bonheur de plus d’un. Mieux, terminer seulement la partie par ces temps de canicule et en dépit de l’harmattan, donne du baume au cœur. La deuxième étape va se courir le jeudi 27 octobre entre Pa et Gaoua (159 km).

Le pays Lobi-Dagara va découvrir le Tour pour la première fois. Ce sera aussi une découverte de plus, un univers à conquérir pour la caravane du Tour. La troisième étape est prévue pour le vendredi 28 octobre. Bouroum-Bouroum-Pa : 136 km permettrant aux différents prétendants sérieux de pointer le bout du nez. Le marquage à la culotte peut bien commencer. Cependant chaque leader peut toujours garder ses rêves bien au chaud. L’étape qui effraie, celle qui va jouer des tours pendables à plus d’un se jouera le samedi 29 octobre. Partis de Petit Balé, les coureurs doivent joindre Koudougou. La distance de cette 4e étape n’est pas énorme, 124 km mais la piste est là et beaucoup seront au bord du découragement. C’est le Paris-Roubai du Burkina. Le dimanche 30 octobre, 5e étape. Après une nuit à Ouaga, les coureurs rallieront de Kombissiri, Kaya, 143, 5 km.

Les choses sérieuses commencent là ! La vérité du Tour se dessine sur cette étape. Le lundi 31 octobre est réservé au repos. Tout le monde, hommes et machines en auront bien besoin pour réviser les leçons et tracer de nouveaux plans d’attaque.

Le mardi 1er novembre tout frais, on repart pour la 6e étape Ouaga-Manga, 91 km, Tenkodogo-Fada, 124 km, la 7e étape est pour le mercredi 2 décembre. On sent en même temps la fin de l’épreuve. C’est le moment pour les leaders de tirer les dernières cartes et de jouer serré afin d’éviter la désillusion. Le jeudi 3 décembre, en douceur, les coureurs font Fada-Koupéla 77,5 km pour la 8e étape. La 9e étape Boussé-Ouahigouya 128 km sera une mise en train avant le 10 et 11e étape. La 10e en effet relie Gourcy à Ziniaré : 173 km. L’étape est longue. On y retrouve la piste et chacun veut être au moins le meilleur dans le village du président. On se souvient là en 2004 du sacre de Abdoul Wahab et de Rouamba Saïdou.

La 11e et dernière étape prévues pour le dimanche 6 novembre est très stratégique. Qui ne veut pas avoir l’honneur d’être le premier devant toutes ces autorités. Surtout que le vainqueur à Ouaga est aussi considéré que le porteur du maillot jaune : Saponé-Ouagadougou 92 km. Les jeux seront faits mais certains chercheront au moins le baroud d’honneur pour ne pas repartir les mains vides. C’est de bonne guerre avant le rendez-vous de 2006.

Marcel BELEM
Sidwaya

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