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Secteurs des transports et de l’énergie : Le Burkina veut tirer profit du Fonds CEDEAO dédié à ces domaines

Publié le lundi 26 avril 2021 à 15h30min

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Secteurs des transports et de l’énergie : Le Burkina veut tirer profit du Fonds CEDEAO dédié à ces domaines

L’Institut des hautes études internationales (INHEI) sis à Loumbila a abrité ce lundi 26 avril 2021, une consultation nationale sur le Fonds pour le développement et le financement des secteurs des transports et de l’énergie (FODETE) de la CEDEAO. L’ouverture des travaux a été présidée par l’ambassadeur directeur général de la coopération bilatérale, Hassane Tamboura, en présence du représentant résident de la CEDEAO au Burkina, Coulibaly Tièna.

Des représentants des différents départements ministériels prennent part à cet atelier. Selon l’ambassadeur directeur général de la coopération bilatérale (DGCB), Hassane Tamboura, l’objectif de cette rencontre est de recueillir leurs contributions et de susciter leur pleine adhésion à ce processus nécessaire à une opérationnalisation du Fonds pour le développement et le financement des secteurs des transports et de l’énergie (FODETE) de la CEDEAO. L’ambition de ce fonds est d’aider à combler le retard en matière d’infrastructures de transport et d’énergie au sein de la Communauté.

Les participants ont posé pour la postérité

Pour traduire en action cet engagement, le mode de financement envisagé pour l’alimenter est essentiellement constitué de prélèvements sur les recettes d’exportation de certains produits tels que le pétrole, le gaz, les produits miniers ou encore les produits de l’agriculture et de la pêche. Il devrait générer plus de 300 millions de dollars US (soit plus de 160 milliards de F CFA) par an. Après avoir exprimé les fondements de ce fonds, l’ambassadeur Tamboura a décliné les grandes articulations de cette assise nationale.

« Ce matin, les participants du Burkina vont examiner quels seront les produits qui seront concernés. Quels sont les taux de prélèvement ? Et puis, à l’occasion, ils pourront analyser un projet de décision au niveau de la CEDEAO qui va encadrer le fonctionnement et l’organisation du fonds », a-t-il détaillé. Pour rappel, c’est compte tenu de l’important retard de la région dans le domaine des infrastructures, notamment pour les secteurs des transports et de l’énergie, que les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé, au cours de leur 36e sommet ordinaire tenu à Abuja le 22 juin 2009, de la création du FODETE.

Le DGCB a ssuré que les contributions et recommandations seront fidèlement transmises à la Commission de la CEDEAO

En effet, au sein de l’espace communautaire, seulement 40% des populations ont accès à l’électricité. Le taux est de 8% en milieu rural. Pour le secteur des transports, la déficience des réseaux routiers, la faiblesse du transport maritime et la vétusté du réseau ferroviaire font que le coût du transport dans la région est l’un des plus élevés dans le monde.

Développer des solutions alternatives de mobilisation des ressources

Pourtant, les secteurs des transports et de l’énergie sont des secteurs structurants qui, selon le DGCB, apportent une plus-value importante pour l’économie au niveau de la sous-région. Malheureusement, il y a des problèmes de financement qui se posent pour pouvoir gérer certains problèmes. C’est pourquoi, la CEDEAO doit sans cesse développer des solutions alternatives de mobilisation des ressources internes afin de pouvoir financer ses programmes d’infrastructures mais aussi tous les autres programmes de développement.

Selon le représentant résident de la CEDEAO, le FODETE se veut être un outil endogène

C’est du moins ce qu’a confié le représentant résident de la CEDEAO au Burkina, Coulibaly Tièna. Pour lui, l’opérationnalisation du FODETE va contribuer de manière significative à l’atteinte des deux objectifs majeurs assignés par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO que sont : doter la région d’infrastructures modernes et de qualité, et assurer l’accès à l’énergie pour toutes les populations de la région d’ici 2030.

Mais pour l’heure, l’ambassadeur Coulibaly a exhorté les participants à une participation active et à des échanges interactifs et fructueux. Pour rappel, des consultations nationales de ce genre sont également prévues dans les 14 autres États membres de la CEDEAO. Le but étant de faire une évaluation devant permettre d’établir une position cohérente et unifiée sur toutes les questions liées au FODETE.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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