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Couverture médiatique des élections : « Reporters du Faso » forme ses membres

Publié le mercredi 26 octobre 2005 à 08h05min

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L’association « Reporters du Faso », en collaboration avec le Conseil supérieur de la communication (CSC), a organisé une conférence au profit de ses membres de la région du Nord. La conférence avait pour thème : « Traitement de l’information en période électorale ». Elle a été animée par M. Luc Adolphe Tiao, président du CSC. C’était le 21 octobre dernier à Ouahigouya.

Ouezen Louis Oulon

D’entrée en matière, Ouézin Louis Oulon, président de l’Association « Reporters du Faso », a situé le contexte dans lequel se tenait cette conférence, contexte marqué par la tenue d’une série d’élections en cours dans notre pays. C’est au regard du rôle que jouent les médias dans le processus électoral que Reporters du Faso a choisi le thème :« Traitement de l’information en période électorale » pour renforcer les compétences des journalistes afin de garantir la crédibilité et l’impartialité de l’information qui sera traitée en période électorale.

En outre, le président de Reporters du Faso a fustigé l’attitude partisane, propagandiste et le militantisme de certains journalistes, une science dont la pratique obéit à des règles. Le conférencier, M. Luc Adolphe Tiao, a abordé le thème en cinq (05) points, à savoir, la délicatesse du contexte, l’importance des enjeux, la sollicitation des médias, les difficultés de la presse et les techniques professionnelles. Il s’est tout d’abord appesanti sur l’importance des médias dans le jeu politique et l’édification de la démocratie au Burkina.

En période électorale, dira-t-il « le rôle des médias devient plus complexe et plus crucial » et pour apaiser la tension sociale, la presse doit agir en toute responsabilité. A travers un contenu pluriel et la richesse de leurs informations, les médias peuvent rallier tous les publics afin de s’imposer comme des organes de « service public ». Et c’est en cela qu’ils contribueront non seulement à l’ancrage de la démocratie dans le contexte de l’Etat de droit mais également à la formation et l’éducation des électeurs conscients.

Pour ce qui est de la couverture médiatique des élections, « les médias seront constamment sollicités, interpellés, critiqués et même suspectés d’allégeance supposée ou avérée à telle ou telle chapelle politique idéologique », dira le conférencier. Pour ce faire, il a instruit les médias à couvrir les activités politiques de tous les candidats sans exception aucune. Cependant, il a noté quelques contraintes de la presse burkinabè, d’ordre socio-politique, socio-économique, professionnel, technique et financier qui ne permettent pas aux médias d’assurer la couverture du scrutin. A la lumière de ces contraintes, comment peut-on traiter l’information en toute impartialité ?

A cette question, le conférencier a prodigué des conseils à l’endroit des médias qui désirent couvrir la campagne présidentielle et les municipales prochaines ; à savoir, le respect de la rigueur professionnelle, l’équilibre et le pluralisme, la fiabilité des sources d’information, éviter la corruption, les attitudes régionalistes et xénophobes. En guise de conclusion, il a félicité l’association « Reporters du Faso » pour cette importante initiative et invité l’ensemble de la presse à faire preuve d’impartialité et d’équité dans le traitement de l’information tout au long de la campagne. La conférence a connu la présence d’une trentaine de participants et des représentants des partis politiques.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Ernest Thiombiano, haut-commissaire de la province du Yatenga, représentant M. le gouverneur de la région du Nord.

Jean-Victor OUEDRAOGO (AIB/Ouahigouya)
Sidwaya

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