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Employabilité des jeunes et entrepreneuriat féminin : Les institutions de conseils veulent influencer les politiques publiques

Publié le jeudi 22 avril 2021 à 15h36min

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Employabilité des jeunes et entrepreneuriat féminin : Les institutions de conseils veulent influencer les politiques publiques

L’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres (ANSAL) organise, les 22 et 23 avril 2021 à Ouagadougou, un atelier de restitution et de validation du rapport Burkina Faso sur l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat féminin. Une cinquantaine de personnes du Bénin, du Cameroun, du Mali, du Sénégal, du Togo et du Burkina Faso prennent part à cette rencontre, dont les conclusions permettront d’influencer les politiques en matière d’employabilité et d’entrepreneuriat pour l’atteinte des objectifs.

C’est connu. Malgré la profusion des programmes et fonds d’appui, la question de l’employabilité des jeunes et de l’entrepreneuriat féminin reste toujours un casse-tête chinois pour les Etats africains. « Pouvons-nous continuer sur cette lancée ou devons-nous mieux nous organiser », s’interroge Dr Paco Sérémé, président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres (ANSAL). La réflexion mérite d’être posée à l’atelier de restitution et de validation du rapport Burkina Faso d’une étude sur l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat féminin.

Une vue des participants

Ouverte ce 22 avril à Ouagadougou, cette rencontre entre dans le cadre du projet « Nouvelles modalités et nouveaux thèmes pour les avis scientifiques en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale : focus sur l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat féminin ». Ce projet, à en croire Dr Sérémé, vient combler « un grand écart entre les connaissances scientifiques et leur utilisation au sein du processus décisionnel des Etats dans la formulation des politiques publiques ».

Manque de coordination, donc de communication

Selon lui, il vise également à permettre aux institutions de conseils aux gouvernements telles que les Académies et les Conseils économiques et sociaux, d’améliorer la communication pour une meilleure prise en compte des propositions en direction des gouvernements. Sans rentrer dans les détails du rapport d’étude, le président de l’ANSAL dira qu’il existe un manque de coordination des différentes initiatives pour l’employabilité des jeunes et l’entrepreneuriat féminin. Et l’amélioration de cette coordination induira, à l’entendre, l’amélioration des communications vis-à-vis des institutions publiques.

Dr Paco Sérémé, président de l’Académie nationale des Sciences, des Arts et des Lettres du Burkina Faso

La Science, la technologie et l’innovation peu soutenues

Selon l’Union africaine, la science, la technologie et l’innovation sont à l’épicentre du développement social et économique de l’Afrique. « Pourtant, regrette Dr Paco Sérémé, ce secteur ne jouit toujours pas auprès des pouvoirs publics de l’importance qui devrait être la sienne pour être enfin le point de passage obligatoire pour la transformation des systèmes de développement des pays africains ». Comme preuve, il dira que « rares sont les pays africains qui consacrent 1% de leur Produit Intérieur Brut, comme requis par l’Union africaine, pour soutenir les sciences, la technologie et l’innovation. »

Pr Madiagne Diallo, chercheur principal du projet et membre du conseil économique et social et environnemental du Sénégal

Un projet innovant et inédit

Notons que le projet qui réunit les académies et conseils économiques et sociaux des pays participants, est soutenu par les Fonds de recherches du Québec et le Centre de recherches pour le développement international du Canada. Prenant la parole au nom de ces bailleurs de fonds, le chercheur principal du projet, Pr Madiagne Diallo, par ailleurs membre du conseil économique, social et environnemental du Sénégal, a exprimé la joie de ces deux structures de pouvoir financer « un projet si innovant et inédit » de par sa couverture régionale et l’innovation sous son partenariat.

La mobilisation des ministères saluée

Présent à l’ouverture de l’atelier, le conseiller technique du ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, Jean-Baptiste Zoungrana, a indiqué que l’étude menée et la mutualisation du génie des scientifiques et des institutions de conseils pourront certainement aider à détecter des filières porteuses pour la création de richesses, et par conséquent d’entreprises et d’emplois. Il a salué la mobilisation et la disponibilité des organes des différents ministères depuis le début des webinaires en décembre 2020 pour apporter leur soutien au projet.

Zoungrana Jean Baptiste, conseiller technique du ministre de la Jeunesse, de la Promotion de l’Entreprenariat et de l’Emploi

Notons que le rapport Burkina Faso a été produit par des experts et le groupe de travail ANSAL - Conseil économique et social - Gouvernement. Après le partage des fruits de ce rapport, il est prévu des échanges entres décideurs publics et scientifiques sur de nouveaux mécanismes efficaces de collaboration. Le deuxième jour sera consacré à l’intégration des observations des participants au rapport-pays pour sa finalisation et son partage au Colloque régional de Dakar prévu les 14 et 15 juin 2021.

Mais avant ce grand rendez-vous, un atelier est prévu au Cameroun, les 28 et 29 avril, un autre au Mali, les 17 et 18 mai. L’atelier du Togo aura lieu les 24 et 25 mai. Celui du Bénin se tiendra les 27 et 28 mai. Quant au Sénégal, l’atelier aura lieu les 31 mai et 1er juin 2021.

HFB
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