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Lutte contre le chômage : Philippe promet 100 000 emplois en 5 ans

Publié le mardi 25 octobre 2005 à 08h26min

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Philippe Ouédraogo

Candidat à la présidentielle du 13 novembre prochain, Philippe Ouédraogo était à Gaoua le samedi 22 octobre 2005 pour l’ouverture de sa campagne. Il promet, s’il est élu, de créer et de faire créer 100 000 emplois salariés durant les 5 ans de son mandat. Nous étions avec lui dans cette localité.

Au lendemain du coup de gong de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) annonçant le début de la campagne électorale pour le scrutin du 13 novembre 2005, on a senti monter la fièvre de cette joute électorale. A l’état-major du candidat Philippe Ouédraogo, au quartier Bilbalogho de Ouagadougou, on avait travaillé la veille de l’ouverture de la campagne à attendre le jour J.

Pour battre campagne donc, Philippe Ouédraogo a choisi de se rendre à Gaoua dans la province du Poni dans le sud-ouest du Burkina Faso. Il était accompagné dans son périple du président de la Convergence pour la démocratie (CDS), le député Djéjouma Sanon, soutenu par deux membres de son parti, Kambiré Gérard du bureau politique national et Baba Ouattara, secrétaire adjoint au trésor. En effet, la candidature de Philippe Ouédraogo est soutenue par deux autres formations politiques en plus de la CDS ; il s’agit du Parti pour la démocratie sociale (PDS) et de l’Union des forces pour le progrès (UFP).

Comme stratégie de campagne, le candidat Philippe Ouédraogo et ses amis ont opté pour ce qu’ils appellent les assemblées générales (A.G). Une approche à la mesure des moyens dont ils disposent pour conquérir l’électorat. Des meetings sont au programme, mais c’est par une AG que l’équipe qui accompagnait le candidat a démarré la campagne à Gaoua, au secteur 1, le samedi 22 octobre 2005 aux environs de 17 heures.

« J’ai publié un article dans lequel j’ai dit pourquoi je suis candidat ». Après ces propos, le candidat à la présidentielle du 13 novembre prochain a dépeint à ces militants et à ceux venus l’écouter la situation socioéconomique et politique du Burkina Faso. Un tableau noir, ainsi qu’il est ressorti du constat fait par le prétendant au palais de la présidence du Faso. « Il faut une autre politique », a lancé le candidat selon lequel « Un autre Burkina est possible ».

Il a ensuite présenté son programme : « Bâtir ensemble une nation forte, démocratique et solidaire ». Un programme en 16 axes. On peut retenir de ce programme quelques axes qui revenaient très souvent dans le message du candidat : il s’agit, entre autres, d’éradiquer le chômage des jeunes ; d’assurer une éducation efficiente et pertinente à tous les enfants du Burkina ; de rendre la santé accessible à tous ; d’assurer la protection et la promotion socio-économique des groupes défavorisés ; de développer et de moderniser la production agricole ; de généraliser le système de sécurité sociale ; d’assurer la sécurité de tous les Burkinabè.

Philippe Ouédraogo s’engage également, s’il est élu président au soir du 13 novembre, à respecter et à faire respecter la Constitution. Et lui de marteler : « pour les 5 premières années de mon mandat, je m’engage à créer et à faire créer 100 000 emplois salariés ». C’est du reste l’une des priorités de son mandat.

Une pluie s’est abattue sur la ville de Gaoua, ce qui a été perçu comme un signe favorable du ciel. Après l’étape de Gaoua, le candidat et sa suite se sont rendus à Diébougou, Dano et Boromo où le même message a été livré aux militants et aux populations.

La présence du président de la CDS, Djéjouma Sanon, aux côtés du candidat Philippe Ouédraogo était capitale, car le message, pour toucher tout le monde, devait être relayé en langue locale dioula.

S’il est important de mobiliser les électeurs autour de son programme, le candidat ne doit pas perdre de vue l’autre aspect qui voudrait que les votants sachent correctement voter. D’autant plus qu’on a affaire au bulletin unique. C’est pourquoi, à chaque rencontre, l’équipe du candidat Philippe Ouédraogo a montré comment voter leur candidat. La difficulté à identifier leur candidat sur le bulletin est réelle pour beaucoup de gens. Cet aspect pédagogique de la campagne n’échappe pas au candidat Philippe Ouédraogo et à ses amis, qui prennent le soin d’insister sur la manière de repérer l’effigie de l’homme, et de ne voter que lui seul.

Agnan Kayorgo

L’Observateur

P.-S.

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