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Agriculture : Le Burkina veut booster le développement de la filière gingembre

Publié le mercredi 14 avril 2021 à 14h00min

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Agriculture : Le Burkina veut booster le développement de la filière gingembre

Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, avec à ses côtés les acteurs de la filière gingembre, a tenu ce mercredi 14 avril 2021, un atelier national de validation du plan d’action de développement de la filière gingembre. Ce plan d’action qui couvre la période 2021-2023 a pour objectif d’améliorer durablement la performance de la filière gingembre à travers l’accroissement de la production et la modernisation de la transformation en vue d’un accroissement substantiel des revenus des acteurs. Il a un coût global de 2 654 450 000 FCFA.

Au Burkina Faso, la culture du gingembre s’est développée ces dernières années plus particulièrement dans les régions du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins. La demande nationale de cette épice consommée partout dans le monde, est estimée à 50 000 tonnes par an, pendant que la production nationale, très prisée à l’international pour sa qualité, tourne autour de 5 000 tonnes.

Le présidium à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du plan d’action

La production du gingembre, au vu de la demande, peut donc constituer une source de richesses, pour peu qu’elle bénéficie d’un accompagnement adéquat. Ce qui fait dire le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Yassia Kindo, qui s’est fait représenter à la cérémonie d’ouverture, que c’est une filière émergente sur laquelle son département veut fonder de réels espoirs pour relever les défis de l’amélioration des revenus des acteurs directs et de la diversification alimentaire et nutritionnelle.

Le représentant du secrétaire général du ministère de l’Agriculture

Le plan d’action passé en revue par les participants se présente donc comme un référentiel qui va identifier les leviers à actionner pour un développement durable et équitable de la filière. Déjà, le rapport diagnostic réalisé en amont a permis d’identifier certains défis à relever pour une meilleure performance en ce qui concerne la production et la transformation du gingembre.

Il s’agit de l’absence de semences améliorées et de multiplicateurs de ces semences, de la faible maîtrise des itinéraires de production, de l’insuffisance d’infrastructures de conservation adaptées, de la faible maîtrise des techniques et technologies de transformation ainsi que le faible niveau d’organisation des acteurs. Pour une meilleure organisation des acteurs, le plan d’action prévoit la mise en place de trois faîtières nationales ainsi qu’une interprofession. Cette structuration devrait accroître l’accès aux financements des acteurs.

Les participants à l’atelier de validation

Le plan d’action de développement de la filière gingembre, qui couvre la période 2021-2023, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de développement des filières agricoles (SDFA). Son élaboration a été confiée à la direction générale de la promotion de l’économie rurale, de concert avec les acteurs impliqués.

Armelle Ouedraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 avril 2021 à 17:50, par Zato En réponse à : Agriculture : Le Burkina veut booster le développement de la filière gingembre

    Une économie forte et durable se construit d’abord sur la valorisation des productions endogènes et non sur des produits d’importation comme c’est le cas présentement. Cette belle initiative du ministère ne doit pas rester en si bon chemin. D’autres filières attendent également un accompagnement de l’état. j il s’agit entre autres du souchet (cyperus esculentus) et fonio ( digitaria exilis). Des potentialités énormes à forte valeur ajoutée existent dans ce pays . l’état a le devoir d’accompagner toutes ces PME qui valorisent nos produits locaux en vue de leur émergence la vraie. Créons des boutiques made in Burkina comme c’est présentement au Cameroun. Produisons et consommons burkinabè.

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