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Burkina Faso : Un projet pour sécuriser les emplois des femmes et jeunes filles vulnérables dans la région du Centre

Publié le mardi 13 avril 2021 à 16h00min

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Burkina Faso : Un projet pour sécuriser les emplois des femmes et jeunes filles vulnérables dans la région du Centre

Le maire de l’arrondissement 3 de la commune de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou, a présidé ce mardi 13 avril 2021 le lancement officiel d’un projet au profit des femmes et des jeunes filles vulnérables de la région du Centre. Il s’agit du projet dénommé « défense des droits au travail sécurisé des femmes et des jeunes filles vulnérables (PDDTFV) » qui sera mis en œuvre sur une durée de trois ans à hauteur de 24 millions de FCFA. C’est un nouveau projet porté par l’association alliance féminine (AFem) avec l’appui financier de l’ONG OXFAM, Voix et leadership des femmes, et Affaire mondiale Canada.

Renforcer le pouvoir d’action et de décision des femmes et des jeunes filles du secteur informel dans la région du Centre à travers la sécurisation de leurs emplois. C’est l’objectif global de ce nouveau projet de l’association alliance féminine (AFem) dont le lancement officiel est intervenu ce 13 avril 2021 à Ouagadougou en présence des autorités locales et des partenaires financiers. Ce nouveau projet sur la défense des droits au travail sécurisé des femmes et des jeunes filles vulnérables (PDDTFV) a été en effet lancé pour une durée de trois ans et bénéficiera à tous les 12 arrondissements de la commune de Ouagadougou et des six communes rurales de la région du Centre.

De façon spécifique, il (projet) contribuera à promouvoir les droits des jeunes filles et des femmes du secteur informel pour des emplois sécurisés au travers des activités de plaidoyer et de sensibilisation. Outre ce volet, il renforcera par ailleurs les capacités professionnelles et d’auto-emploi des jeunes filles et des femmes du secteur informel dans divers métiers ainsi que le côté institutionnel et managérial de l’AFem.

Le maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou, a salué la mise en œuvre de ce projet

Le lancement officiel de ce nouveau projet a été salué par les autorités locales présentes dont le maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Anatole Bonkoungou. Présidant la cérémonie, il a signifié que vu les avantages de ce projet, il y a mille raisons de l’apprécier et de le soutenir. Car, précise-t-il, sa mise en œuvre contribuera à l’amélioration des conditions de vie de ces femmes et jeunes filles vulnérables et si leurs conditions de vie sont améliorées, c’est toute la société qui gagne. « C’est pourquoi, il faut l’apprécier sans oublier que tous les aspects qui seront touchés par ce projet font également partie du programme du gouvernement ».

La marraine de la cérémonie, la magistrate et ancienne ministre des droits humains, Julie P. Nignan, a pour sa part aussi exprimé sa satisfaction quant à la mise en œuvre de ce projet. Selon ses explications, la discrimination à l’encontre des femmes continue de mettre à mal l’effectivité du principe de l’égalité des droits et du respect de la dignité humaine malgré le fait que les textes juridiques internationaux et nationaux sont une certitude sur papier. « Un constat qui oblige les acteurs privés à accompagner les acteurs politiques en tant que débiteurs d’obligations dans la mise en œuvre des différents droits. C’est dans cet élan que l’alliance féminine a vu le jour pour apporter sa pierre à la construction de l’édifice des droits humains et notamment ceux des filles et des femmes », a-t-elle dit.

La marraine de la cérémonie, Julie Prudence Nignan, exprime sa satisfaction quant à l’apport du projet

La mise en place de ce projet viendra donc renforcer à coup sûr l’autonomisation des femmes et contribuera à réduire la pauvreté et la marginalisation des personnes vulnérables, explique-t-elle. C’est pourquoi, elle a invité les femmes de l’alliance féminine à s’engager avec détermination dans la mise en œuvre de ce projet pour gagner d’une part, la confiance des partenaires, et d’’autre part, la reconnaissance de toutes ces femmes et filles qu’elles vont sortir du trou et par voie de conséquence leur entourage. Tout en remerciant les partenaires techniques et financiers d’avoir accordé leur confiance à l’AFem.

Pertinence du projet PDDTFV

Quant à la coordinatrice du projet Voix et leadership des femmes et représentante des partenaires techniques et financiers, Habibata Adigoun-Somtoré, prenant la parole, elle a félicité l’AFem pour la pertinence de leur projet axé sur la défense des droits au travail des femmes et jeunes filles. Un aspect des droits humains qui entre en droite ligne des objectifs de son projet. Tout en rappelant que le projet dont les activités sont officiellement lancées fait partie des 15 retenus à l’issue du processus national de sélection des projets.

La coordinatrice et représentante des partenaires techniques et financiers, Habibata Adigoun-Somtoré

Lesquels projets abordant entre autres la thématique genre, la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes et aux filles. « C’est donc plus de 24 millions de FCFA que nous allons injecter pour la réalisation des activités en faveur de l’amélioration de travail des filles et femmes », a-t-elle fait savoir. Pour terminer, elle a exhorté l’association à une mise en œuvre transparente et efficiente en impliquant toutes les parties prenantes, tout en rassurant de son accompagnement pour que ce projet soit bénéfique pour les populations bénéficiaires.

La présidente de l’AFem, Gisèle Dabré

Des activités diverses prévues

Pour la présidente de l’AFem, Gisèle Dabré, plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. Les principales activités concernent la formation de 150 femmes et jeunes filles dans divers métiers, la réalisation d’une étude sur l’état des lieux des droits économiques au Burkina notamment sur les droits au travail sécurisé des femmes et jeunes filles non ou peu scolarisées. A ces activités s’ajouteront aussi des sessions de plaidoyer auprès des communes, des députés et autres décideurs. Et enfin sur l’organisation des sorties de dialogue éducatives sur les droits et devoirs des femmes et jeunes filles du secteur informel dans les communes, etc.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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