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Convention SOFITEX13 à Paris : 25 milliards de francs CFA pour l’or blanc burkinabè

Publié le lundi 24 octobre 2005 à 08h34min

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La Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) et un pool bancaire international ont signé, le mercredi 19 octobre à Paris, une convention de financement, SOFITEX 13, d’un montant de 25 milliards de francs CFA destinés à l’achat d’intrants pour les cotonculteurs burkinabè. Une dizaine de banques européennes étaient au rendez-vous.

C’est au 159 du boulevard Haussmann au 1er étage de l’espace burkinabè au cœur de Paris (ambassade), que SOFITEX13 a été paraphée par les différents partenaires. Solennité de la cérémonie marquée par la présence de notre ambassadeur à Paris, Son Excellence Filippe Sawadogo. Il a traduit sa gratitude à l’endroit de tous ceux qui contribuent à l’essor du coton burkinabè qui nourrit plus de 3,5 millions de Burkinabè et constitue un gage du processus du développement.

En signant cette convention de 38 millions d’euro (environ 25 milliards CFA), avec la SOFITEX, le pool bancaire international satisfait non seulement à une tradition depuis sept (7) ans de façon ininterrompue, mais renouvelle surtout sa confiance à la filière cotonnière burkinabè, aujourd’hui une référence en Afrique. Cette marque de confiance a été clairement exprimée par le représentant de ces banques européennes, M. Frédéric Vilsboe, directeur du commerce international de HSBC CCF, une banque franco-anglaise).

La qualité du coton burkinabè et les succès engrangés par la SOFITEX, ces dernières années sont le fruit d’un dialogue à plusieurs niveaux, a-t-il souligné. Dialogue avec l’ensemble des intervenants du monde cotonnier, fournisseurs d’intrants, négociants internationaux, transitaires, transporteurs et partenaires financiers. Ces succès ont non seulement réconforté les anciens partenaires dans leur volonté de financer la SOFITEX, mais ont suscité deux nouvelles adhésions au sein du pool bancaire international pour la même cause.

Cet engagement des banques européennes à soutenir la SOFITEX en dépit de la conjoncture internationale et des multiples interrogations sur la filière coton, a été salué par le chef de file du pool bancaire national, Gaspard Ouédraogo, PDG de la Banque internationale du Burkina (BIB) au nom de la délégation burkinabè. « Merci aux banques européennes de renouveler leur fidélité à la SOFITEX. Les difficultés que rencontre la filière coton africaine sont multiples. Mais certains sujets d’hier tabous, tels les problèmes de subventions commencent à faire l’objet de discussion entre les différents intérêts et les différentes parties en présence. Mon souhait est que vienne le temps où le marché dans ses composantes, risque de prix, risque de cours et les subventions entraveront moins la route du développement de la SOFITEX et du développement de ses relations avec ses partenaires financiers ».

Le Burkina, premier producteur africain de coton et cinquième mondial

Avis largement partagé par le directeur général de la SOFITEX, Célestin Tiendrebéogo qui était l’homme le plus heureux au terme de la signature de cette convention qui lui a donné l’opportunité de faire le point de la campagne écoulée et des performances de sa société.

Avec 631 000 tonnes collectées en 2004/2005 contre 500 000 tonnes en 2003-2004, soit une hausse de plus de 30 %, le Burkina Faso se place pour la première fois, en tête de peloton des pays producteurs de coton au sud du Sahara. Cette production volumineuse associée à un prix d’achat du coton graine appréciable a généré un revenu de plus de 130 milliards de F CFA dans le bassin cotonnier. Il y a 10 ans, le revenu requis était seulement de 12 milliards.

Ces performances ont valu à notre société nationale cotonnière des distinctions tels que le prix de la Francophonie économique décerné par le Forum francophone des affaires et le Trophée international de l’industrie attribué par l’Institut international de promotion et de prestige. En dépit de quelques problèmes et de la conjoncture internationale, les perspectives de la campagne 2005/2006 sont nettement meilleures en matière de cours de la fibre. Le niveau atteint est rémunérateur et les analystes estiment qu’une consolidation pourrait se réaliser à partir de ce seuil.

La récolte 2005/2006 devrait tourner autour de 700 000 tonnes dont 600 000 tonnes pour la seule zone SOFITEX et 100 000 tonnes pour les deux sociétés privées SOCOMA et Faso Coton. Cette nouvelle performance consolidera le Burkina dans son premier rang africain mais le propulsera au 5e rang mondial des pays exportateurs de coton fibre après les Etats-Unis, l’Ouzbékistan, l’Australie et le Brésil, selon le comité consultatif international du coton.

Ces résultats, loin d’être flatteurs, sont plutôt des défis à relever par le Burkina pour l’essor de son or blanc qui fournit environ 60 % de ses recettes d’exportations. Le directeur général de la SOFITEX en est conscient et son souhait ardent est qu’au prochain sommet de l’OMC qui s’ouvre à Hong Kong au mois de décembre, on se penche sur un calendrier de suppression de la subvention des Etats-Unis et de l’Europe à leurs agriculteurs.

Mais en attendant, il prépare la signature de la convention SOFITEX14 qui aura lieu en début 2006 à Bobo-Dioulasso avec le pool bancaire national.

Zakaria YEYE,
Envoyé spécial à Paris


Membres du pool bancaire présents

- HSBC - CCF (Banque franco-Anglaise,

- BHF Bank (banque allemande)

- DZ Bank (banque allemande)

- KBC Bank (banque belge)

- Matexis-Banque populaire (banque française)

- SIFIDA Investiment company LTD (affiliée au groupe français BNP-Paribas)

- Société générale (banque française

Sidwaya

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