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Burkina Faso : La CNDH à l’ère du numérique

Publié le jeudi 1er avril 2021 à 07h30min

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Burkina Faso : La CNDH à l’ère du numérique

En vue de rapprocher, d’une part, la Commission nationale des droits humains (CNDH) des populations et de rendre visibles ses actions et, d’autre part, faciliter sa saisine par les porteurs de réclamations à travers les TIC, l’institution s’est dotée d’un site internet (cndhburkina.bf) et mis en place un numéro vert gratuit : 80 00 12 94. La cérémonie qui consacre le lancement officiel de ces outils de visibilité et d’accessibilité a eu lieu ce mercredi 31 mars 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du président de l’institution, Kalifa Rodrigues Namoano, et en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne, Wolfram Vetter, et du directeur pays de l’association du Barreau Américain-Initiative pour l’Etat de droit, Alain Kisombwe.

La création du numéro vert gratuit de la Commission nationale des droits humains (CNDH) ainsi que le site internet (cndhburkina.bf) participent à l’opérationnalisation de l’institution, selon son président, Kalifa Namoano. En effet, la CNDH est une institution publique indépendante de promotion, de protection et de défense des droits humains au Burkina Faso avec une possibilité légale de créer des antennes régionales. Malheureusement, déplore M. Namoano, jusque-là elle n’a aucune antenne régionale.

Pour mener à bien sa mission, le président estime qu’il est de bon ton que la CNDH soit accessible à la population et plus visible. C’est dans cette logique d’innovation des services que s’inscrit cette cérémonie officielle de lancement et de campagne de vulgarisation du site web et du numéro vert gratuit. Après avoir exprimé sa satisfaction, M. Namoano a relevé que ces nouveaux outils permettront le renforcement des capacités de l’institution afin d’assumer pleinement son mandat.

Le présidium

Afin de rassurer les populations, il a annoncé que les plaintes qui sont soumises à la CNDH sont traitées de façon confidentielle. Ainsi, les populations pourront soit poser leurs plaintes de façon anonyme ou en déclinant leur identité. Une procédure minutieuse est mise en place pour la circonstance. « Lorsqu’on reçoit effectivement les plaintes, la première des choses de la commission, c’est de vérifier la véracité des faits. Parce que le contexte est tel qu’on ne doit pas se laisser aller par moments par certaines dénonciations qui ne sont pas forcément fondées. Le rôle de la commission, c’est de pouvoir enquêter, avant de faire des recommandations et même de porter plainte s’il le faut », a expliqué M. Namoano.

Des représentants d’OSC ont pris part à la cérémonie

Concernant la durée de traitement d’un dossier, elle dépend de la complexité de l’affaire. Plus elle est complexe, plus il faudrait procéder à des vérifications terrain, à des rencontres avec les différents acteurs en fonction de leur disponibilité. C’est du moins ce qu’a confié le président de la CNDH.

La cérémonie de lancement a été une aubaine pour lui de lancer un appel à toute la population à s’approprier le site web, non seulement en le visitant chaque fois que de besoin, mais aussi en formulant des recommandations et suggestions pour son amélioration et pour une mise en œuvre efficiente et efficace des missions de la commission. La conception du site web et la création du numéro vert ont été possibles grâce à l’accompagnement de l’Union européenne, à travers le projet « Appui à la CNDH pour la mise en œuvre de ses missions en matière de promotion et de protection des droits humains ».

L’ambassadeur de l’Union européenne a souhaité pleins succès à ces initiatives de communication

Pour l’ambassadeur de l’UE, Wolfram Vetter, le lancement de ces moyens de communication est une étape importante dans le renforcement des capacités de la CNDH, cependant d’autres défis aussi importants restent à relever. Il s’agit, entre autres, de la mise à jour permanente des informations du site, de son enrichissement par les résultats des interventions, la mise à disposition d’informations sur le contenu et le sens des droits humains.

M. Vetter a en outre souligné l’accompagnement de l’Union européenne dans le domaine des droits de l’homme. Il a réitéré l’engagement de l’institution auprès de l’Etat burkinabè et de tous les acteurs nationaux pour faire avancer la question des droits humains, qui bénéficient du reste d’un cadre juridique et institutionnel qui a connu des améliorations importantes.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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