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Projet EBA-FEM : Plus de 800 hectares d’écosystèmes réhabilités dans le Sahel

Publié le mardi 30 mars 2021 à 21h30min

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Projet EBA-FEM : Plus de 800 hectares d’écosystèmes réhabilités dans le Sahel

Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a présidé l’atelier national de restitution des résultats du projet Adaptation basée sur les écosystèmes (EBA-FEM). C’était ce mardi 30 mars 2021 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de présenter les résultats majeurs du projet et les leçons apprises, ainsi que des perspectives de mise à l’échelle.

Plus de 500 bénéficiaires dont 394 femmes ont pu améliorer leurs moyens d’existence grâce à l’aménagement de 50 hectares de bas-fonds, huit plateformes agroécologiques intégrant des systèmes solaires d’addiction d’eau et huit systèmes solaires d’addiction d’eau potable. Ce sont là les résultats engrangés par le projet EBA-FEM au cours de sa mise en œuvre durant six années.

Une bénéficiaire du projet présente à l’atelier national de restitution des résultats.

En plus de ces résultats, il y a eu également la réhabilitation de 890 hectares d’écosystèmes dégradés dans la région du Sahel, à travers l’ensemencement de ligneux, d’herbacés, de niébé fourrageux et l’utilisation de techniques de régénération naturelle assistée. Sans oublier la mise en place d’un Système d’information géo-climatique, agro-écologique et hydrologique (SICFORMO) avec trois relais régionaux, visité par 300 utilisateurs par jour.

Le ministre de l’Environnement, Siméon Sawadogo, s’est dit satisfait des résultats atteints par le projet EBA-FEM.

Ces résultats ont été présentés à l’atelier de restitution tenu ce 30 mars. Des résultats qui réjouissent le ministre de l’Environnement, Siméon Sawadogo. Ainsi, il a félicité les acteurs de mise en œuvre du projet EBA-FEM et réitéré sa reconnaissance aux partenaires financiers. Le ministre a ajouté que le projet a permis le renforcement des capacités de milliers de personnes, la réhabilitation et la protection de milliers d’hectares d’écosystèmes. A cela s’ajoutent l’amélioration des conditions de vie de personnes issues des couches vulnérables et l’accompagnement de plusieurs collectivités pour prendre en compte les questions d’adaptation au changement climatique et d’environnement dans la planification de leur développement.

Après avoir aussi traduit sa satisfaction, le représentant du PNUD, Mathieu Ciowela, est revenu sur l’historique de la création du projet EBA-FEM. « Cela fait juste six ans que nous avons démarré officiellement cet important et innovant projet, exécuté par le MEEVCC à travers le Secrétariat permanent du Conseil national du développement durable (SP-CNDD) dont les activités ont couvert les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et du Sahel. Son objectif était de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et de renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi. Lesquelles ressources subissent une pression énorme de la part des populations qui y tirent leurs moyens d’existence », a-t-il rappelé.

Le représentant du PNUD, Mathieu Ciowela, a promis que la possibilité de prolongation du projet sera étudiée à l’interne.

C’est pourquoi, explique-t-il, le projet a permis de développer des actions diverses pour faire face aux menaces qui pèsent sur les moyens de subsistance des populations, en adoptant des approches novatrices de développement qui permettent l’adaptation basée sur les écosystèmes en matière de changement climatique.

Délocalisation des sites du projet

Au titre des difficultés et contraintes, le représentant du PNUD en a cité plusieurs. Il s’agit notamment de la délocalisation de l’antenne du projet de Gorom-Gorom à Dori, et ensuite des sites des activités de la commune d’Oursi à celle de Soffokel. En plus de cela, Mathieu Ciowela a fait cas de la difficulté d’alignement de la mobilisation des ressources de contrepartie avec la planification des activités du projet, entraînant dans certains cas le non-aboutissement du processus d’acquisition et l’insuffisance de l’offre en eau sur les différents sites au regard de la forte demande.

Photo de famille.

Plaidoyer pour une mise à l’échelle

Il faut rappeler que le projet EBA-FEM est en fin d’exécution, mais au regard des résultats engrangés, le ministre de l’Environnement a plaidé auprès des partenaires financiers qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin. Et son souhait, c’est que le projet soit reconduit afin qu’il bénéficie à d’autres communautés locales. Le plaidoyer n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Car le représentant du PNUD, l’un des partenaires financiers de ce projet, a fait savoir que la proposition du ministre sera étudiée.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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