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Littérature : Yensbila Christophe Ouédraogo jette un regard rétrospectif sur ses "Promesses d’enfant pour un monde meilleur"

Publié le vendredi 26 mars 2021 à 13h50min

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Littérature : Yensbila Christophe Ouédraogo jette un regard rétrospectif sur ses

Yensbila Christophe Ouédraogo a dédicacé ce jeudi 25 mars 2021 à Ouagadougou, son premier essai intitulé "Promesses d’enfant pour un monde meilleur" qui comporte deux tomes. Pour cet historien de formation, cet ouvrage inspiré de son vécu quotidien ainsi que de faits réels sociaux et politiques, se veut un hommage à ses parents et plus particulièrement à son père. Il se veut aussi un enseignement pour les jeunes, afin que ceux-ci sachent allier tradition et modernisme pour mieux affronter la vie. L’auteur compte également contribuer à faire connaître quelques trésors socio-culturels de son village ( Soa dans le Boulkiemdé) qui, selon lui, risquent de disparaître sous l’effet de l’assimilation à outrance de nos mœurs et coutumes par l’Occident.

De son vivant, le père de Yensbila Christophe Ouédraogo n’a eu de cesse de lui répéter : "On ne naît pas pour être un mouton, on naît pour acheter un mouton". Comme pour dire, qu’un être humain ne doit pas se contenter d’exister comme un animal, mais doit lutter pour améliorer sa situation et celle de ses descendants.

Cette citation a eu un impact sur l’auteur au point de lui inspirer des titres pour les Tomes 1 et 2 de son ouvrage. En effet, le tome 1 intitulé "On ne naît pas mouton" et qui comporte 275 pages, enseigne que c’est à travers l’éducation et la socialisation que le nouveau né quitte son état primitif d’animal pour devenir un homme afin d’affronter la vie. Une évolution que l’auteur illustre à travers son enfance, l’historique de son village, les us et coutumes, l’initiation ainsi que les difficultés de l’école de son époque. Quant au tome 2 qui compte 271 pages, il évoque le devoir générationnel qu’à tout homme, de contribuer à faciliter, son tour venu, les choses à tous ceux qui viendront après lui.

L’auteur dédicaçant son œuvre

Pour l’écrivain A. Ignace Hien, ami de l’auteur, Yensbila Christophe Ouédraogo donne à voir une belle illustration d’exemplarité pour toute personne de tout âge, et pour la jeunesse en particulier. "Soixante années plutôt, le garçonnet Yensbila Christophe Ouédraogo se fait une promesse, aider les autres à ne pas vivre les souffrances qu’il connaissait du temps de son enfance. Soixante années après, cet engagement pris vis à vis de lui-même, l’enfant à la promesse téméraire jette un regard rétrospectif et n’en revient pas lui-même des résultats engrangés". À l’en croire, même si tout n’a pas été rose, l’ensemble est éloquent. A. Ignace Hien ajoute que le plus important, c’est l’enseignement que le lecteur en tirera et qui l’aidera dans son cheminement "en le détournant d’un sentier sombre ou en le menant vers un sentier lumineux".

A. Ignace Hien, écrivain et ami de l’auteur

"Promesses d’enfant pour un monde meilleur", un essai pluridisciplinaire

Se prononçant sur l’œuvre, Pr Salaka Sanou, homme de lettres, affirme que c’est un essai pluridisciplinaire, car il revêt plusieurs dimensions. Selon lui, c’est d’abord un essai anthropologique qui enseigne sur les valeurs défendues par le moaga. C’est ensuite un essai de sociologie qui renseigne sur l’organisation de la société.

Pr Salaka Sanou, homme de lettres

"Promesses d’enfant pour un monde meilleur" est aussi, selon Pr Sanou, un essai géographique car il présente l’espace du Centre-Ouest avec des cartes. C’est aussi et surtout un essai culturel qui renseigne sur la culture moaga en général et sur celle de Soa en particulier. C’est pourquoi, il reconnaît à l’ouvrage trois qualités principles. La première est que c’est un récit plein d’émotions, de souvenirs ainsi que de témoignages. La deuxième qualité relevée par Pr Salaka Sanou, est que l’essai montre la fidélité de l’auteur à l’histoire sans intention de la tronquer. La troisième et dernière qualité, est la dimension pédagogique de l’ouvrage.

"Promesses d’enfant pour un monde meilleur", selon son auteur, s’adresse aux lecteurs de tous âges et de tout niveau. Son plus grand souhait, est que l’ouvrage soit largement lu et qu’il inspire les jeunes à faire un savant dosage entre tradition et modernisme, pour l’avènement d’un monde meilleur.

Le numéro 00 de l’œuvre a été vendu au prix de 200 000 FCFA.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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