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Emile Paré du MPS/PF « prône le socialisme moderne »

Publié le samedi 22 octobre 2005 à 00h00min

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Edifier une République démocratique socialiste indépendante et une économie sociale moderne est l’essence du programme du Mouvement du peuple pour le Socialisme/Parti fédéral (MPS/PF), dirigé par le Dr Emile Pargui Paré. L’homme à travers son programme politique et le dispositif mis en place pour briguer la magistrature suprême sous la plume de notre reporter.

Pour le président du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral, Dr Emile Paré, « La voie alternative est la voie socialiste de développement ». Un socialisme moderne reconnaissant l’initiative privée dans certains cas et mettant le politique, l’économique au profit du social. Dans son programme politique, l’Etat doit être un Etat développeur. « C’est l’antithèse des libéralistes actuels qui libéralisent tous azimuts ».

Ainsi, les secteurs stratégiques comme celui de l’eau, l’alimentation, la santé, l’éducation et le logement occupent une place de choix dans son projet de société. Ce, afin d’édifier une société de justice sociale. L’agriculture « socialiste » sera avant tout, orientée vers la satisfaction de l’autosuffisance alimentaire.

Pour lui, la mécanisation de l’agriculture et son orientation vers la grande production agricole restent les maîtres-mots. Aussi, il ambitionne créer dans toutes les treize (13) régions du pays, des banques de céréales en vue d’une sécurité alimentaire. La santé dans le programme du MPS/PF sera gratuite pour les scolaires, les étudiants et les indigents. La clef de voûte de son système sanitaire tourne autour de l’hygiène et la propreté.

La médecine préventive et clinique sera développée en parallèle et de façon harmonieuse. La gratuité des soins d’urgence, la santé pour tous seront une réalité. Pour ce qui est de la culture, le MPS/PF propose de restaurer l’identité culturelle burkinabè et de favoriser l’interpénétration culturelle entre les nationalités que comptent le Burkina. Un statut particulier sera édictée pour les gardiens des traditions et coutumes. Le programme fait également de l’éducation, une priorité : Réforme des programmes d’enseignements, adéquation-éducation-production...

Quant au domaine politique, ce qui est cher au candidat Paré, c’est l’édification d’une République démocratique socialiste indépendante. Pour ce faire, il mettra en place, un Etat de droit démocratique basé sur une constitution semi-présidentielle et semi-parlementaire.

Il sera entrepris alors une refonte de l’Etat et son administration (justice et armée) surtout en vue de les rendre plus transparentes, efficaces, accessibles et républicainses.

Une économie sociale moderne

L’économie sera une, sociale, moderne, basée sur l’actionnariat institutionnel. L’agriculture, l’élevage, l’eau, l’environnement et la faune seront les axes prioritaires du développement économique.

Dans ce dynamisme économique, l’agriculture reposera sur l’organisation rationnelle des paysans en coopératives et groupements, la mécanisation et la spécialisation régionale. En vue de la satisfaction des besoins des populations, le commerce sera promu au plan intérieur surtout.

La politique extérieure « du chat noir du Nayala » est axée sur la coexistence pacifique entre Etats, les intérêts réciproques des peuples, la construction de la fédération des Etats africains.

En outre, des politiques spécifiques sont élaborées à l’endroit de la jeunesse et de la femme à travers des actions concrètes comme la réduction du coût des soins pour la femme enceinte, l’introduction des bourses au secondaire et à l’université, l’éradication du chômage.

Dès son élection à la magistrature suprême, le président Emile Paré envisage des mesures immédiates comme l’organisation d’une conférence nationale Vérité-Justice et Réconciliation (CN-VJR), la révision de la Constitution, l’augmentation de 20% des salaires à compter de 2006.

Pour déposer ses valises à la présidence du Faso afin de mettre en pratique son projet de société, le candidat dispose « d’une stratégie de combat capable de faire face aux forces en présence ». Toutefois, il refuse de la divulguer pour l’instant.

Boureima SANGA


Pargui Emile Paré : Le parcours de l’homme

Pargui Emile Paré est né le 18 mars 1958 à Yaba, province du Nayala. Il fit ses études primaires à Yaba de 1964 à 1970, ses études secondaires au petit séminaire de Tionkuy (1970-1971) dans la province du Mouhoun et au collège de Tounouma à Bobo-Dioulasso (1971-1978) où il obtient le baccalauréat série D, mention bien (1978). A 20 ans, il entre à l’Université de Dakar à la Faculté de médecine et de pharmacie d’où il sort en 1986 avec le doctorat d’Etat en médecine (mention honorable).

Le Docteur Pargui Emile Paré, pur produit de la Révolution démocratique et populaire (RDP) s’est profondément engagé en politique dans les années 1980, plus précisément en 1986.

Militant politique convaincu, il est présent à tous les rendez-vous des luttes pour des causes nobles, menées dans et par des structures comme le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMMP).

Imaginatif et toujours prêt pour les débats d’idées, il fait un passage très remarqué à l’Assemblée nationale du Burkina sous la bannière du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP/PS) (1997 à 2002). Député, il fut vice-président du groupe d’amitié Burkina-Allemagne (1997 à 2002), membre de l’Assemblée parlementaire Afrique Caraïbes Pacifique/Union européenne (ACP-UE), membre de l’Association des parlementaires francophones (APF) 2000-2001.

Médecin généraliste au centre médical avec antenne chirurgicale de Gounghin, il est le président du Mouvement du peuple pour le socialisme/Parti fédéral (MPS/PF) depuis le 21 septembre 2002, marquant sa rupture avec le PDP/PS. Il crée en août 2003 avec le PAREN du Pr Laurent Bado, l’opposition burkinabè unie (OBU) dont il assure la présidence.

Du fait d’une crise qui a secoué l’OBU et qui n’a pas permis à ce regroupement de dégager un candidat unique de l’OBU, le « chat noir du Nayala » décide alors de se présenter à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005 sous la houlette de l’Alliance socialiste (MPS/PF, PSU (Parti socialisme unifié). Il est marié et père de deux enfants.

Boureima SANGA
Sidwaya

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