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Hopital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso : « Des agents sabotent les équipements pour pouvoir aller travailler dans les privés », confie le directeur Gustave Sanon

Publié le vendredi 26 mars 2021 à 10h00min

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Hopital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso : « Des agents sabotent les équipements pour pouvoir aller travailler dans les privés », confie le directeur Gustave Sanon

Le directeur général du Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso, Gustave Sanon, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer certaines pratiques au sein de son institution. C’était ce jeudi 25 mars 2021, lorsque nous l’avons rencontré par rapport au sit-in du syndicat. A ce mouvement d’humeur, les manifestants ont évoqué plusieurs préoccupations notamment la question des équipements au sein de l’hôpital. Sur ce point, le directeur n’a pas manqué d’afficher son indignation. Selon lui, certains agents sabotent les équipements de l’hôpital afin de pouvoir aller travailler dans les privés.

« Pourquoi dans les privés les équipements ne tombent pas en panne ? C’est ici que les équipements tombent en panne . Il y a des actes de malveillance qui sont opérés ici. Des gens sabotent les équipements pour pouvoir aller travailler dans les privés. C’est une triste réalité », a déploré Gustave Sanon. Il ne manque pas d’affirmer que ce mouvement d’humeur est un non évènement. Pour lui, le fond du problème ne réside pas dans les préoccupations évoquées par le syndicat. « Les motivations réelles il faut les chercher ailleurs. A la limite, c’est un acharnement contre l’administration », dit-il.

A l’en croire, ce sont les agents qui avaient subi les coupures de salaires lors de la crise de 2019, qui mènent ce mouvement d’humeur. « En réalité, ce sont les mêmes qui sont en train de poursuivre l’hôpital en justice parce qu’ils estiment avoir été, après la crise de 2019, injustement coupés. Donc c’est cette haine qu’ils ont contre l’administration de l’hôpital », confie le directeur général Gustave Sanon.

Par rapport à la situation d’eau, il affirme que des pourparlers avec l’ONEA a permis de trouver des solutions en attendant la réalisation de deux forages. « La réalisation des deux forages est prise en compte dans le plan d’action, dans le budget et ça sera exécuté. Le marché est en cours et nous avons expliqué le problème au syndicat. Ça ne s’exécute pas du jour au lendemain », a-t-il laissé entendre.

Par ailleurs, Gustave Sanon dit être conscient du problème de la cuisine de l’hôpital. « Notre direction de la qualité a fait un rapport là-dessus. Ce sont des gros travaux qui doivent être fait au niveau de la cuisine et du réfectoire. J’ai donc instruit les services techniques pour évaluer le coût de ces travaux et notre conseil d’administration va se tenir les 29 et 30 mars prochain, dont le SG du SYNTSHA est membre. Nous sommes à l’étape d’évaluation et le budget est là. Si on fait un réaménagement budgétaire et qu’on peut supporter les travaux, nous allons les exécuter », rassure Gustave Sanon.

Il a par ailleurs expliqué que la prime de rendement se fait sur la base du travail qui a été fait. « Elle est calculée sur la base des recettes recouvrées. Malheureusement avec la pandémie du Covid-19, nos recettes ont pris un coup. Nous leur avons dit qu’on n’a pas fait de recettes cette année, les recettes ont baissé. Est-ce qu’on doit exiger une prime ? », s’interroge le directeur général. Avant d’ajouter que la question des factures de gratuité de soin évoquée par le syndicat est un faux problème. Car il estime que « le problème n’a rien à avoir avec la facture de l’Etat ». Il affirme cependant que ce sit-in est un « non-sens ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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