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Arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso : Des victimes des opérations de lotissement antérieures crient à l’injustice

Publié le jeudi 25 mars 2021 à 15h40min

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Arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso : Des victimes des opérations de lotissement antérieures crient à l’injustice

Le problème foncier continue de faire des grincements de dents à Bobo-Dioulasso. Les résidents des zones non loties de l’arrondissement 2 ont animé une conférence de presse à cet effet, dans l’après-midi du mercredi 24 mars 2021. Cette rencontre avec les professionnels de médias était une occasion, selon eux, d’interpeller le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville sur la « situation précaire » dans laquelle ils vivent depuis plusieurs années.

Selon le porte-parole des conférenciers, Yacouba Zerbo, le problème ne date pas d’aujourd’hui. « L’installation des premiers résidents de notre secteur date de 1997. Le maire à l’époque, Moustapha Tinto, après nous avoir demandé d’arrêter la construction d’habitats spontanés, nous avait fait la promesse de nous attribuer plus tard des parcelles. En 2007, nous faisions le constat que les parcelles sur lesquelles nous étions installés, portaient des noms de personnes qui n’étaient pas des résidents. Puis s’ensuivent des déguerpissements, suivis de démolitions d’habitations », a-t-il expliqué.

Depuis lors, ces "sinistrés" ne savent plus à quel saint se vouer. Ils disent avoir contacté toutes les commissions d’apurement qui ont siégé dans la commune sans suite favorable. Ils ont déploré aussi le fait que ces différentes commissions ont été mises en place sans l’implication des acteurs directs qui sont au cœur de la situation. « Nous ignorons tous, les conclusions des dernières commissions ad-hoc pour n’avoir pas été associés. Mais nous traduisons notre disponibilité, en tant que victimes réelles, à indiquer le chemin qui conduira à l’apaisement du climat », a laissé entendre Yacouba Zerbo.

Le porte-parole des conférenciers, Yacouba Zerbo

Trois zones concernées

Les conférenciers n’ont pas passé sous silence les exactions des « spéculateurs de parcelles » qui parviennent, disent-ils, à créer toujours des désagréments. Selon eux, les situations tristes nées des opérations de lotissement au niveau de l’arrondissement 2 touchent particulièrement les habitants de trois zones. « A Kodara, les résidents n’ont jamais été recensés et la zone n’a point été lotie. Deux secteurs sur la route de Dédougou dont l’un dit "Deux-voies" et l’autre appelé "Mur-blanc" sont lotis et bornés avec une population non recensée, non attributaire », a souligné Yacouba Zerbo.

Cependant, ils disent avoir interpelé à plusieurs reprises le maire à l’époque qui est resté « insensible » à leurs requêtes. Selon eux, la situation a atteint un niveau à tel point que les autorités locales ne peuvent plus gérer. C’est pourquoi à cette conférence de presse, ils invitent le ministre en charge de l’Habitat, à se rendre à Bobo-Dioulasso afin de rencontrer l’ensemble des victimes des opérations de lotissement de 1987 à nos jours. Ils interpellent également le président de l’Assemblée nationale et le président du Faso, afin qu’ils mettent les moyens qu’il faut à la disposition du ministre de l’Habitat pour lui permettre de réussir sa mission. Toutefois, ils souhaitent que la situation soit débloquée afin que la paix règne dans les arrondissements.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 25 mars 2021 à 16:30, par Lom-Lom En réponse à : Arrondissement 2 de Bobo-Dioulasso : Des victimes des opérations de lotissement antérieures crient à l’injustice

    Oui, oui, depuis 1997 et ensuite ? Quand Blaise Compaoré était là ; on a fait quoi pour maintenir la vision du Capitaine Thomas Sankara qui était de permettre aux citadins d’avoir un logement décent ? A l’époque des CDR, il suffisait de monter sur la barrique (fût) devant tout le monde et devant les CDR pour jurer que l’on a pas de parcelle et c’était fait avec indication sur le terrain gratuitement. Même pour établir le PUH, un forfait de 5. 000 était demandé sous Sankara mais combien ont estimé nécessaire de payer cette modeste somme pour se faire délivrer le papier en question ? Et maintenant qu’n a chassé Blaise Compaoré, chacun devient exigeant comme s’il n’a pas contribué à installer cette chienlit ! J’espère que votre situation va trouver solution mais cela m’étonnerait que ce soit sous forme de parcelles ! Si on réussit à faire une simple restructuration avec des tracés de voies et d’infrastructures socio-sanitaires, ce serait un grand pas. Burkinabè, ressaisissons-nous pendant qu’il est temps !

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