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Laurent Bado candidat du Parti de la Renaissance : La voie « originale » de développement

Publié le samedi 22 octobre 2005 à 00h00min

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Laurent Kilachu Bado va à l’élection présidentielle de novembre 2005, nanti de son projet de société : le modèle social africain, en d’autres mots le grégarisme africain. Selon son discours d’investiture prononcé le 03 août 2005, le professeur Bado s’il est élu donne trois ans pour sortir le Faso de la misère populaire et deux ans pour asseoir le processus de développement durable sous la bannière du PAREN.

Selon le discours d’investiture du candidat du Parti de la Renaissance Nationale (PAREN) Laurent Kilachu Bado, son idéologie politique se situe entre le libéralisme et le socialisme : le grégarisme africain. « Ce grégarisme fait prévaloir l’unicité sur la multiplicité, l’immuable sur le changement, l’absolu sur le relatif, le nécessaire sur le contingent ». Par son programme de société, le président du PAREN donne « trois ans pour sortir le Faso de la misère populaire et deux ans pour asseoir le processus de développement durable ».

Le professeur Bado, à côté du socialisme et du libéralisme dit proposer une « voie originale de développement ». Cette voie originale de développement est « le capitalisme populaire, équidistant du capitalisme d’Etat et du capitalisme privé ». Ainsi, les réformes indispensables pour le professeur Bado s’articulent autour de quatre axes.

A savoir « défendre et promouvoir nos valeurs culturelles, changer le cadre de vie des Burkinabè, restaurer les institutions publiques et refondre l’économie ».

Pour défendre et promouvoir nos valeurs culturelles, le président du PAREN se propose de protéger la cellule familiale en voie de déstructuration, de sauvegarder les bonnes moeurs, de protéger l’enfance, de moderniser le statut de la femme, de promouvoir les arts et les lettres, de revaloriser la chefferie coutumière. Durant trois semaines, le professeur sillonnera les 13 régions du Burkina pour proposer à l’électorat, ce qu’il compte faire pour changer le cadre de vie des Burkinabè.

Il s’agit de garantir les droits des travailleurs, organiser la paysannerie, assurer la santé, la sécurité pour tous, l’éducation pour tous sans déperditions ni chômage des intellectuels, la sécurité des transports. Il veut aussi créer un urbanisme, un habitat et une voirie adaptés à nos moeurs et mode de vie, créer un environnement sain, développer les sports et loisirs.

Pour une nouvelle politique agricole

Pour le leader du PAREN, le professeur Laurent K. Bado, la refonte de l’économie exige la mise en oeuvre d’une nouvelle politique agricole, industrielle, artisanale et commerciale en rapport avec le grégarisme. Pour le Pr Bado, « le Burkinabè peut faire tout pousser sur son sol (arachide, ananas, café, cacao, banane, haricot vert, etc.) en toute saison, pourvu qu’il y ait de l’eau ». Il propose 8 000 villages, 8 000 barrages autour desquels on installera les jeunes ruraux par communauté de production agro pastorale de 10 à 15 membres, leurs moyens de production (tracteurs, motopompes, etc.) étant pré financés par l’Etat. Laurent Bado compte écouler le surplus de production au moyen d’une flotte commerciale de deux à trois bateaux cargos acquis par l’actionnariat populaire.

En vue de restaurer les institutions publiques, Laurent Bado envisage rétablir le sens du service public, réglementer plus restrictivement la création des partis politiques, lutter contre le nomadisme politique des élus. Par dessus tout, l’homme veut asseoir un gouvernement « d’hommes propres et compétents, un parlement actif et pas budgétivore, une justice juste, égalitaire et accélérée, une police et une armée élitistes et motivées ».

Daouda Emile OUEDRAOGO
ouedro1@yahoo.fr

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