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Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

Publié le vendredi 19 mars 2021 à 11h16min

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Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

Pas de changement. Le baccalauréat session 2021 sera organisé par l’Office du Bac logé au sein de l’Université Joseph KI-Zerbo. Aussi aucun concours ne sera organisé pour l’inscription des bacheliers dans les universités. C’est ce qu’ont annoncé en substance les ministres en charge de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Face à la presse, ce jeudi 18 mars 2021, les ministres Stanislas Ouaro et Alkassoum Maiga sortent ainsi de leur silence, après les multiples manifestations des élèves contre les réformes en cours.

« J’aimerai rassurer les acteurs de l’éducation que les modalités d’accès à l’université ne connaîtront pas de changement comme c’est le cas dans les pays comme le Mali. Les bacheliers pourront continuer à s’inscrire sur la plateforme Campus Faso pour les différentes orientations, comme c’est le cas actuellement pour les titulaires du baccalauréat du Mali, du Benin et de la Côte d’Ivoire qui se sont toujours inscrits dans les universités du Burkina Faso sans qu’un concours ne soit organisé à leur endroit », a annoncé le ministre en charge de l’Education nationale, Pr Stanislas Ouaro.

Un long processus

Il a également précisé que contrairement aux folles rumeurs qui circulent, le baccalauréat de l’année 2021 sera organisé par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. En attendant que l’organisation de l’examen soit l’affaire du MENAPLN en 2022, les ministres ont indiqué que des réflexions seront menées afin d’aboutir à « un chronogramme de mise en oeuvre, à un projet de format d’organisation et à l’élaboration des textes sur les plans organisationnels, pédagogiques, matériels, financiers et règlementaires ».

Une promesse de campagne

Une fois donc l’organisation du Bac aux mains du MENAPLN, il sera créé, à en croire le ministre Ouaro, une direction de l’examen du baccalauréat. Elle sera placée sous la coupe de la direction générale des examens et concours.

Toujours selon le ministre de l’Education nationale, « les différentes épreuves feront l’objet de commissions de choix et d’élaboration composées d’encadreurs pédagogiques et d’enseignants sous la responsabilité d’un inspecteur de la discipline concernée et non d’un enseignant chercheur ».

Selon le ministre Ouaro, l’arrimage du baccalauréat au ministère en charge de l’Education nationale comme diplôme terminal du secondaire est un engagement pris par le président du Faso, lors de l’élection présidentielle du 22 novembre 2020. Mais avant son effectivité, les ministres Stanislas Ouaro et Alkassoum Maiga ont indiqué que les décrets et arrêtés seront pris. Et l’un des chantiers est la relecture du décret N°2006-654/PRES/PM/MESSRS/MFPRE/MFB portant règlementation de l’examen du baccalauréat.

HFB
Lefaso.net


Nous vous proposons l’intégralité de la déclaration liminaire du ministre Stanislas OUARO à titre documentaire

Mesdames et messieurs les journalistes,
Distingués invités,
mesdames et messieurs,

Avant tout propos, je voudrais vous adresser, en mon nom propre et au nom du ministre en charge de l’enseignement supérieur, mes salutations les plus cordiales et ma reconnaissance renouvelée pour votre constante disponibilité.

La présente déclaration liminaire va s’articuler essentiellement autour de deux grands points à savoir, l’organisation des examens et concours du Certificat d’Etudes Primaires (CEP), du Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP), du Brevet d’Etudes Professionnelles (BEP) et du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) d’une part et d’autre part le transfert de l’organisation du Baccalauréat au Ministère en charge de l’enseignement secondaire.

1- De l’organisation des examens et concours du CEP, CAP, BEP et du BEPC

Avant 2016, les différents niveaux d’enseignements que sont le primaire et le post primaire, le secondaire et l’Enseignement et la Formation techniques et professionnels (EFTP) relevaient des compétences de plusieurs ministères et cela n’a pas toujours permis la cohérence dans les textes règlementaires qui encadrent les différents examens et concours scolaires.

Les réformes organisationnelles qu’a connues le Ministère de !’Education nationale de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (création des Directions provinciales des enseignements post primaire et secondaire, réforme des Circonscriptions d’Education de Base, ...) imposaient la relecture des textes règlementaires des examens et concours scolaires.

1. Le projet de décret portant organisation de l’examen du CEP

L’innovation majeure par rapport à l’ancien décret est que désormais, les présidents de jurys sont tenus de transmettre à la fin de la session tous les documents afférents à l’examen au Chef de Circonscription d’Education de Base (CCEB). Cette innovation tient compte de la nouvelle configuration des CEB qui fait que les présidents de jury ne sont plus que des CCEB. D’où la nécessité de demander à tous les présidents de jury de transmettre à la fin de la session au CCEB tous les documents y afférents.

2. Le projet de décret portant organisation de l’examen du BEPC

Nous relevons ici trois (3) innovations majeures par rapport à l’ancien décret :

-  l’organisation de l’examen par les directions provinciales en lieu et place des directions régionales ;

-  l’institution d’une commission d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS) ;

-  la dispense aux épreuves physiques et sportives qui est désormais accordée par décision du directeur provincial sur demande formulée par le candidat à laquelle est joint le certificat médical délivré par les services compétents.

La suppression des deux sujets au choix pour un sujet unique en Histoire­ Géographie et en Sciences de la Vie et de la Terre.

Qu’est ce qui a motivé cette innovation (un sujet unique en Histoire­ Géographie et en Sciences de la Vie et de la Terre) ?

Les motivations d’ordre pédagogiques : Les épreuves de l’examen du BEPC sont utilisées à la fois pour les examens et les concours qui y sont rattachés : entrée en seconde, entrée en 1ère année BEP, 1ère année Bac Pro, sélection pour les lycées scientifiques, etc. De fait, les principes pédagogiques imposent que tous les candidats soient soumis aux mêmes épreuves pour les besoins d’équité et de comparabilité des résultats. Les deux sujets au choix sont contraires à ce principe.

Les raisons qui ont prévalu à l’instauration des sujets au choix en son temps étaient en rapport avec l’étendue des programmes de ces 2 disciplines et 2 sujets au choix donnaient plus de chances aux candidats qui n’auraient pas étudié tout le programme. Cet argument est devenu obsolète depuis que les épreuves sont élaborées sur la base d’un tableau de spécification. Si fait que quel que soit le sujet d’une session, les mêmes parties du programme y sont représentées dans les mêmes proportions. Par ailleurs, tous les programmes ont été relus et élagués en 2010 et les tableaux de spécification sont conçus pour les examens et concours sur la base de ces contenus.

Les motivations d’ordre pratiques : Les deux épreuves au choix supposent que le candidat doit lire tous les sujets avant d’opérer un choix (soit 4 à 6 pages pour l’épreuve de SVT et 2 à 4 pages pour celui d’histoire géographie au BEPC). Ce qui requiert au candidat de consacrer du temps pour juger de la difficulté potentielle de chacune d’elle avant de se déterminer. Ce temps n’est pas décompté dans celui de la composition. Il faut noter que lorsque le candidat oublie de mentionner le numéro de l’épreuve choisie il est sanctionné par un retrait de points.

3. Le projet de décret portant organisation de l’examen du BEP

Nous relevons deux innovations majeures par rapport à l’ancien décret : L’ouverture de l’examen du BEP :
•• aux élèves des classes de la première D prime (1ère D’) régulièrement inscrits dans les établissements polyvalents publics et privés d’enseignement secondaire général ;
•• aux candidats libres justifiant d’un niveau correspondant à celui de la classe de 1ère D’ des lycées polyvalents ;
-  L’institution de commissions d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS) de l’examen du BEP.

4. Le projet de décret portant organisation de l’examen du CAP

Deux (2) innovations majeures peuvent être également notées :

-  L’ouverture de l’examen du CAP :
•• aux élèves de quatrième année de formation professionnelle
régulièrement inscrits dans les établissements publics et privés d’EFTP ·

•• aux élèves de la deuxième année de formation professionnelle recrutés après la classe de cinquième ou de quatrième des lycées et collèges d’enseignement post-primaire général ;
•• aux candidats libres titulaires du CEP justifiant du niveau de la classe de cinquième des lycées et collèges avec trois (3) années de pratique professionnelle effective dans la spécialité choisie ;
- L’institution de commissions d’EPS en lieu et place de jurys pour l’administration des épreuves d’Education physique et sportive (EPS) de l’examen du CAP.

5. Le projet de décret portant institution des concours scolaires

Le décret en lui-même est une innovation car il n’existait pas de décret spécifique qui instituait et organisait les différents concours scolaires exception faite du Kiti n° AN V-0045/FP/EDUC du 17 décembre 1987 portant modification des conditions d’organisation et d’admission au concours d’entrée en classes de seconde des lycées et collèges du Burkina Faso.

Les innovations par rapport au concours d’entrée en classe de 1ère année BEP et de 1ère année Bac pro

Le concours d’entrée en classe de 1ère année BEP était organisé de fait car il n’y avait aucun texte juridique y relatif. Ce décret vient donc combler ce vide juridique. Quant au concours d’entrée en 1ère année Bac pro, il n’était ni organisé, ni institué.

Les innovations par rapport au concours d’entrée en classe de 5ème

-  Désormais le concours d’entrée en classe de 6ème est ouvert à tout candidat, régulièrement inscrit ou libre par souci d’équité.

-  L’âge limite pour postuler au concours d’entrée en classe de 6ème passe de 14 à 16 ans pour prendre en compte l’obligation scolaire définie dans la loi d’orientation de l’éducation adoptée en 2007 .

-  Le nombre de places disponibles en 6ème est fixé par province selon un arrêté ministériel.
-  La décision d’admission au concours d’entrée en 6ème est signée par le Haut-Commissaire.

-  Des dispositions relatives aux fraudes lors de l’organisation des concours scolaires ont été introduites en complément.
-  Le secrétariat pour le concours d’entrée en classe de 5ème est désormais provincial.

Les innovations par rapport au concours d’entrée en classe de 2nde

-  Désormais le concours d’entrée en classe de 2nde est ouvert à tout candidat régulièrement inscrit ou libre remplissant les conditions d’âge.
-  Le nombre de places disponibles en seconde est fixé par province selon un arrêté ministériel.
-  Le secrétariat pour le concours d’entrée en classe de 2nde est désormais provincial.
-  La décision d’admission au concours d’entrée en classe de 2nde est signée par le Haut-Commissaire.

-  Des dispositions relatives aux fraudes lors de l’organisation des conêours scolaires ont été introduites en complément.

II- De l’organisation du BACCALAUREAT

Au Burkina Faso, le Ministère de !’Education nationale, de !’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) organise le Certificat d’Études Primaires (CEP), le Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC), et les examens de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels (EFTP) à savoir le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et le Brevet d’études professionnelles (BEP).

Les concours scolaires sont les concours d’entrée dans les classes de sixième (6ème), de seconde et de première année BEP de même que l’entrée en première année du Baccalauréat Professionnel.

Jusqu’ici, au Burkina Faso, le Baccalauréat est organisé par le Ministère en charge de !’Enseignement Supérieur.

En novembre 1994, les états généraux de l’éducation tenus à Ouagadougou recommandèrent la création d’une structure unique d’organisation des examens et concours du Ministère des Enseignements secondaire et supérieur et de la Recherche scientifique de l’époque. Cette recommandation a conduit à la création de !’Office Central des Examens et Concours du Secondaire (OCECOS) en 1996, structure qui devait organiser tous les examens et concours scolaires et professionnels. Toutefois, l’organisation du Bac par cette structure n’a pas été effective .

Plus de deux décennies après, Son Excellence Monsieur le Président du Faso, dans son programme de société a annoncé l’arrimage du Baccalauréat comme diplôme terminal du secondaire au Ministère en charge de !’Éducation nationale conformément aux directives communautaires qui font de la licence le premier diplôme universitaire.

Cet engagement qui rencontre la recommandation des États généraux de 1994 est d’actualité et les arguments pour une organisation du Baccalauréat par le MENAPLN sont nombreux, les unes aussi pertinentes que les autres.

1. De l’organisation du Baccalauréat par le MENAPLN

Il convient de relever que tous les programmes d’enseignement et de formation sont élaborés validés et mis en œuvre dans les classes au niveau de l’enseignement secondaire par les acteurs du MENAPLN : les encadreurs pédagogiques (spécialistes et concepteurs des curricula), les enseignants, l’administration scolaire, ... Ce sont ces acteurs qui travaillent à la production des différentes épreuves administrées pendant l’examen, qui assurent la correction des copies, la supervision pédagogique de l’examen.

C’est la présidence des jurys qui est assurée par les enseignants chercheurs. Par conséquent, ce changement n’altère en rien la qualité du diplôme ; le transfert de l’organisation n’est donc qu’une reforme purement administrative.

La loi d’orientation de l’éducation de juillet 2007 en son article 25 stipule que :
« l’enseignement secondaire accueil les sortants de l’éducation de base et comporte un seul cycle dont la fin est sanctionnée par un examen terminal donnant lieu à la délivrance d’un diplôme national ou un titre de capacité requis pour l’accès à l’enseignement supérieur ou à la vie professionnelle ».

L’article 26 de la même loi stipule que : « L’enseignement supérieur accueil les titulaires de diplômes ou titres de capacité de fin d’études de l’enseignement secondaire ». Et plus loin, dans le même article, cette loi renvoie l’organisation de l’enseignement supérieur à un décret.

A cet effet, un premier décret a été adopté en 2008, il s’agit du Décret N° 2008- 645/PRES/PM/MESSRS du 20 octobre 2008 portant organisation de l’enseignement supérieur. L’article 7 de ce décret stipule que :
« L’enseignement supérieur est organisé selon le système Licence-Master­ Doctorat (LMD) ». Un nouveau décret portant organisation de l’enseignement supérieur qui a abrogé le décret de 2008 a été adopté en 2018 pour prendre en compte de façon dérogatoire, en plus de la licence, le master et le doctorat, des diplômes universitaires de technologie, les brevets de techniciens supérieurs (BTS), les diplômes d’ingénieur de travaux et de conceptions dans les écoles et instituts. Il s’agit du décret N° · 2018- 1271/PRES/PM/MESRSl/MINEFl D du 30 décembre 2018 portant organisation de l’enseignement supérieur. En fait c’est dans le décret N° 2006- 654/PRES/PM/M ESSRS/MFPRE/MFB portant réglementation de l’examen du baccalauréat qui est antérieur aux différents textes que je viens de citer (loi d’orientation de l’éducation 2007, directive de l’UEMOA 2007, organisation de l’enseignement supérieur 2008 et 2018) qui stipule en son article 2 que le baccalauréat est le premier diplôme universitaire donnant droit à une inscription dans les universités du Burkina.

La perspective d’une harmonisation du baccalauréat et des programmes d’enseignement secondaire général dans les états membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) sera aussi facilitée par le fait que les structures en charge de la gestion des curricula sont au MENAPLN.
Au niveau de l’espace UEMOA, le Mali, le Bénin et la Côte d’ivoire présentent déjà un modèle d’organisation du Baccalauréat entièrement assuré par le ministère en charge de l’enseignement secondaire.

2. De l’accès à l’Université

J’aimerai rassurer les acteurs de l’éducation que les modalités d’accès à l’Université ne connaîtront pas de changement comme c’est le cas dans les pays comme le Mali, la Côte d’ivoire et le Benin. Les bacheliers pourront continuer à s’inscrire sur la plateforme CAMPUS FASO pour les différentes orientations, comme c’est le cas actuellement pour les titulaires du baccalauréat du Mali, du Benin et de la Côte d’ivoire qui se sont toujours inscrits dans les universités du Burkina Faso sans qu’un concours ne soit organisé à leur endroit.

3. Du déroulement du processus

Je tiens à préciser d’abord que pour la session de 2021, le Baccalauréat sera organisé par le ministère en charge de l’enseignement supérieur le temps que les rencontres d’échanges et les réflexions qui seront menées aboutissent à un chronogramme de mise en œuvre , à un projet de format d’organisation et à l’élaboration des textes sur les plans organisationnels, pédagogiques, matériels, financiers et règlementaires afin de réussir l’organisation de cet examen par le MENAPLN pour la session de 2022 .

- Aspects organisationnels

Pour l’aspect organisationnel, deux niveaux peuvent être considérés : les activités aux niveaux central et déconcentré.

Au niveau central, il sera créé une direction de l’examen du Baccalauréat à la Direction Générale des Examens et Concours qui, à l’image de celle des examens du post-primaire et secondaire s’occupera de l’organisation intégrale de cet examen (les commissions de choix et d’élaboration des épreuves, la gestion des bases de données des candidats, l’organisation des jurys, l’attribution des numéros de PV, la confection des diplômes, ... ).

Au niveau déconcentré, la chaine d’organisation de l’examen du Baccalauréat observée jusque-là, depuis les inscriptions jusqu’à la délibération, fait appel aux structures du MENAPLN. Le dispositif d’enrôlement des candidats est pratiquement le même que celui du post-primaire et secondaire dans les Directions régionales : la ventilation des fiches d’inscription, l’enregistrement des dossiers, le montage des bases de données primaires (établissements), etc. L’organisation n’appelle donc pas d’innovation au niveau déconcentré .

- Aspects pédagogiques

Les différentes épreuves feront l’objet de comm1ss1ons de choix et d’élaboration composées d’encadreurs pédagogiques et d’enseignants se.us la responsabilité d’un inspecteur de la discipline concernée et non d’un enseignant chercheur. L’évaluation en cours d’apprentissage au niveau des examens de l’EFTP sera étendue aux séries des Bac technologique et professionnel.

La correction des copies et la supervision pédagogique pourront être assurées par les personnes qualifiées convoquées par la DGEC.

- Aspects règlementaires

La prise de textes (décret et arrêtés) permettant de formaliser l’arrimage du Baccalauréat au MENAPLN et de légiférer sur les divers aspects de l’organisation et de la gestion dudit examen seront pris. Il s’agira en particulier de relire le décret N°2006-654/PRES/PM/MESSRS/MFPRE/MFB portant réglementation de l’examen du baccalauréat.

Les ministères en charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur travailleront à la mise en œuvre de cet engagement de son Excellence Monsieur le Président du Faso qui est l’arrimage du Baccalauréat au Ministère en charge de !’Éducation comme diplôme terminal du secondaire.

Je saisis également cette occasion pour rassurer l’ensemble de la communauté éducative que les 2nd tours des examens du BEPC et du BAC ne sont pas supprimés contrairement à une certaine rumeur qui circule.

En résumé, les innovations apportées dans l’organisation des examens et concours se justifient et le fait que le MENAPLN organise l’examen du Baccalauréat n’a aucun impact ni sur sa qualité, ni sur l’accès des lauréats à l’Université (au Burkina Faso ou ailleurs) .

Je vous remercie pour votre attention !

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Vos commentaires

  • Le 18 mars 2021 à 15:41, par El Pistolero En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Rock est-il un technicien en éducation ? C’est une promesse de campagne du président Rock vous n’avez pas honte ?

  • Le 18 mars 2021 à 15:57, par kinda En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    En conclusion, il n’y a aucun intérêt à confier le BAC au MENA ; c’est juste parce que pendant la campagne, on aurait dit que le BAC sera désormais organisé par un autre ministère.
    On verra du tout dans ce pays !!!!

  • Le 18 mars 2021 à 16:25, par Sacksida En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Non il faut simplement arreter cette reforme battarde qui n’apporte rien de positif a notre systeme educatif ; vous nous faites hontes. Comment voulez vous au detours d’une promesse politicienne de campagne ; massacrer notre systeme educatif ? Des professeurs d’universites a cause de leurs postes de Ministres sont incapables de dire les verites au President ? Il y’a combien de choses plus importantes non realisees ? La question de la lutte contre la corruption, les divers fraudes et les malversations de nos deniers publiques , les surfacturations dans les marches publics etc. Retenez que les vrais problemes de tous les secteurs au Burkina Faso tirent leur source de la mauvaise gouvernance de l’etat et des mauvaises politiques. Depuis des decennies combien de milliards ont ete pilles ou bien detournes qui auraient pu mieux investir dans notre systeme educatif ? Combien d’etats generaux ou de conferences sur l’education et les recommandations pourrissent dans tirroirs ? Plus generalement, quels est notre modele economique en dehors des dictats de la Banque Mondiale et du FMI ? Si nous voulons vraiment atteindre l’emergence et le developpement, les gouvernants doivent etre des visionnaires, des ambitieux pour leur pays et surtout des hommes justes et integres soucieux de l’interet general et de servir honnetement le Peuple Burkinabe. J’ai toujours dis que le Burkina Faso peut decoller a la condition que l’etat pose et resoud les vrais goulots d’etranglement de notre economie ; au lieu de suivre sans broncher les organisations internationale du capitalisme dont le role est de maintenir l’Afrique dans role de fournisseur de matieres premieres aux industries occidentales. Il faut changer de modele et pour ca faire des sacrifices pour l’avenir de la jeunesse. En tout etat de cause, la navigation a vue dans la gouvernance d’un etat n’a jamais ete une bonne strategie gagnante et de developpement. Salut.

  • Le 18 mars 2021 à 16:33, par HUG En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Pour la session 2021 rien ne sera changé pour le bac. Mais qu, en sera t il en 2022 ? 2023 ...pour le bac ? Le problème de ce pouvoir c est qui il pense caché le soleil avec les mains. Le temps est le meilleur juge de l histoire.

  • Le 18 mars 2021 à 16:37, par Passakziri En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    C est tout ?
    Donc l explication centrale c est que c est parce que c était une promesse de campagne du président ? Qu en est - il des années qui viennent ?
    Il est indéniable que tout le système éducatif doit être remis à plat, mais avec sérieux , vision et sans précipitation mais avec célérité. Depuis 20 ans on ne sait même plus où l année commence , ou ça se termine. C est pas intéressant du tout.
    Moi je propose que l état confère pour les 5 années à venir à chaque étudiant une bourse de 50000 par mois pour 5 ans , pour cela les cours commencent chaque 1 er octobre, s arrêtent le15 août. Surtout réorienter le maximum dans les domaines pratiques comme la construction mécanique , l agronomie, la transformation etc. Bref former des gens qui sauront utiliser leurs mains et leur cerveaux pour produire du concret au lieu de passer le temps à parler le gros français dans les grins.

    Passakziri

  • Le 18 mars 2021 à 16:53, par Le Roi En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    ... Et les voilà entrain de refiler la patate chaude à Roch le sage.
    SVP , Messieurs les ministres prenez nous au sérieux un jour !
    Je pense qu’une campagne ne peut pas prendre dans les détails les aspects organisationnels d’un examen de bac.
    Au fait , pourquoi ne pas avoir invité Roch lui-même à votre conférence de presse , puisque apparemment vous semblez ne pas comprendre le fond de la réforme.

  • Le 18 mars 2021 à 17:14, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Hum... Drôle de communication ?!?

    Les premières manifestations d’élèves datent du 9 Mars. Le conseil des ministres qui a entériné ces "réformes administratives" date du 10 Mars. Mais les rumeurs elles, courent depuis Janvier, probablement venues des agents même du ministère qui préparaient ces réformes

    Malgré tout cela, il a fallu attendre ce 18 Mars, et une instruction du conseil des ministres du 17 Mars, consécutive à d’autres manifestations d’élèves pour "daigner" communiquer là dessus !

    A croire que certains aiment que "ça chauffe" avant de faire ce qui est normal et nécessaire. De plus, le ministre (ou le résumé du journaliste) ne parle même pas des VRAIS changements qu’il y a dans les épreuves !

    Étonnant ! Et inquiétant...

  • Le 18 mars 2021 à 17:59, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Pas cette année mais en 2022 !!! ce qui est mauvais est mauvais quelque soit l’année. Sortez et dites clairement que cette ignominie ne sera plus à l’ordre du jour..Sinon Rock doit vous remettre à vos parents pour emploi. OUARO,Hercule du secondaire, MAIGA Samson du Supérieur, l’Education ce n’est pas une histoire de muscles. En tant que Duc, je sais de quoi je parle. Frappez-vous d’une amnésie par rapport à cette question ou le Duc sera obligé de prendre ses responsabilités

  • Le 18 mars 2021 à 19:17, par DeBon En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Dans La Sous Region,le BAC Burkinabé Est Tellement Apprécié.Je Ne Sais Pas Quel Changement Le Gouvernement Veut. Attention,nous Ne Voulons Pas Des Bachéliers Kôyô-kôyô.
    Ka Nan-nan Yé !

  • Le 18 mars 2021 à 19:44, par Sidnoma En réponse à : Baccalauréat au Burkina : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Ainsi donc, la principale raison de cette réforme : "C’est une promesse électorale" !
    MM les ministres, prenez-nous au sérieux !
    Même si cette décision était contenue dans le programme de campagne du candidat Roch Kaboré, c’est évident que vous ne l’avez pas révélée au cours de vos nombreux meetings !...
    L’adage dit que "quand l’âne veut te terrasser, tu ne vois pas ses oreilles". Alors, foncez !

  • Le 18 mars 2021 à 21:41, par Dambol En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Cette fois, Monsieur le Ministre, vous n’avez pas convaincu. Le BEPC et le CEP organisés par le MENA,rencontrent déjà beaucoup de problèmes à cause des disparités organisationnelles. Il serait plus pertinent de faire en sorte que les professeurs d’université proposent et corrigent eux même les épreuves du bac. Si le niveau aujourd’hui est bas,c’est certainement révélateur de beaucoup d’autres maux dont souffrent vous et vos personnels de l’éducation. Mettez de l’ordre, rehaussez le niveau des enseignants, l’organisation du bac s’imposera tout seul après !

  • Le 18 mars 2021 à 22:12, par Les gens ne lisent pas En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Vraiment les forumistes de Lefaso.net ne lisent pas tout le texte on dirait. Je résume le texte pour vous : il existe deux organisations qui peuvent avoir une responsabilité pour l’organisation des examens au Burkina Faso : l’OCECOS du MENAPLN et l’Office de Bac, les universités et les instituts du MRSI. L’OCECOS du MENAPLN est responsable de l’organisation déjà les examens suivants : CEP, CAP, BEP, BEPC, EFTP ainsi que les concours d’entrée dans les classes de 6ème, seconde, première année BEP et Baccalauréat professionnel. Le MRSI à travers les universités et les instituts est responsable de la Licence, Master et Doctorat. La reforme que certaines personnes critiquent concerne l’organisation du baccalauréat.

    Question : Qui de l’Office de Bac du MRSI ou de l’OCECOS du MENAPLN doit-il être responsable de l’organisation du Baccalauréat ? Si on considère le baccalauréat comme premier diplôme universitaire, la reforme Licence-Master-Doctorat devient Baccalauréat-Licence-Master-Doctorat. Ce dernier cas n’a aucun sens contenu du fait le baccalauréat est le diplôme qui sanctionne la fin du lycée et le début de l’université. Comme l’a expliqué le ministre avant 2016 il existait un clash dans l’organisation des examens et concours entre plusieurs ministères (j’aurai bien voulu que le ministre donne les détails à ce niveau) et donc par soucis d’harmonisation et en tenant compte de la recommandation du novembre 1994 des états généraux de l’éducation le gouvernement (exécutif du Burkina Faso) et de la reforme de l’enseignement supérieur (LMD) a décidé de retirer la responsabilité de l’organisation du Baccalauréat à l’Office du Bac du MRSI pour lui confier à l’OCECOS du MENAPLN à travers une direction de l’examen de Baccalauréat qu’ils vont créer à la Direction Générale des Examens et Concours.

    Les raisons : ce sont les enseignants du lycée qui ont toujours et continuent de donner les enseignements aux élèves en classe de bac au lycée, tous les programmes d’enseignement et de formation sont élaborés validés et mis en œuvre dans les classes au niveau de l’enseignement secondaire par les acteurs du MENAPLN : les encadreurs pédagogiques (spécialistes et concepteurs des curricula), les enseignants, l’administration scolaire, ... Ce sont ces acteurs qui travaillent à la production des différentes épreuves administrées pendant l’examen, qui assurent la correction des copies, la supervision pédagogique de l’examen.

    C’est (uniquement) la présidence des jurys (constituée à l’occasion pour l’examen) qui est assurée par les enseignants chercheurs du MRSI.

    Mon point de vue : cette reforme ne change pas la qualité de baccalauréat puis qu’elle est purement administrative, les contenus de la formation des élèves du baccalauréat reste piloter par les mêmes acteurs avant et après la réforme. Ce qui peut (c’est une possibilité) changer c’est la décision de la nouvelle direction de l’examen de baccalauréat de ne plus faire appel à long terme aux enseignants chercheurs pour la présidence des jurys. Et à court terme des difficultés dans l’organisation de l’examen par les nouveaux acteurs peuvent se signaler ça et là.

    NB : je ne suis pas un militant du MPP, je suis par contre un sympathisant de la reforme sur le Licence-Master-Doctorat au niveau de l’enseignement supérieur qui de mon point vue l’exécutif de notre pays doit s’atteler à l’amélioration de la gouvernance université, l’amélioration du cadre du travail de l’ensemble des acteurs (exemple : les bibliothèques surtout et le cadre de travail) en adéquation avec les besoins du Burkina Faso.

    • Le 19 mars 2021 à 15:50, par Kouda En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

      "Les gens ne lisent pas",
      Vous avez beaucoup écrit dans votre réaction mais vous n’avez pas compris le vrai enjeu de cette réforme. Absolument pas.
      La différence essentielle dans la nouvelle formule du bac est qu’il faudra désormais passer et réussir un test ou concours d’entrée à l’université. Ce qui fait que les places seront limitées et l’Etat ne sera plus obligé comme par le passé d’inscrire tous les élèves ayant réussi au bac et le désirant, à l’université (ou écoles et instituts supérieurs). Voilà l’enjeu, l’unique et le réel.
      Sachez que beaucoup qui sont aux mannettes aujourd’hui et décident, défendent l’idée selon laquelle les études supérieures doivent être payantes et privées.
      Bon weekend à vous.

      • Le 20 mars 2021 à 03:07, par Les gens ne lisent pas En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

        Kouda n’inventes-tu pas d’"enjeu, l’unique et le réel" par hasard ? Dans les universités du Burkina Faso, il existe déjà des filières à tests d’entrée bien avant la réforme du baccalauréat et des filières à orientations générales. Par exemple, à l’université Ouaga I Joseph Ki-Zerbo les filières suivantes pour avoir accès il faut faire un test après admission au Bac série A ou D : gestion administration culturelle, arts dramatiques, arts plastiques, journalisme, communications d’entreprises/relations publiques, communication pour le développement, direction bilingue pour le baccalauréat série A et technicien supérieur de la santé, technologie solaire et appliquée, arts dramatiques, arts plastiques, journalisme, communications d’entreprises/relations publiques, communication pour le développement, comptabilité control-audit, assurance banque et finance, marketing et gestion et méthodes informatiques appliquée à la gestion pour le baccalauréat série D. Je peux te citer d’autres filières à tests dans les autres universités de Ouaga II, Nazi Boni de Bobo, Norbert Zongo de Koudougou, Polytechnique de Ouahigoua. Par conséquent, ton affirmation selon laquelle "La différence essentielle dans la nouvelle formule du bac est qu’il faudra désormais passer et réussir un test ou concours d’entrée à l’université" ne tient pas du tout puisque avec ou sans réforme les tests sont déjà effectués pour certaines filières particulièrement là où le système de queue est applicable. Si tu as des craintes pour sa généralisation je peux comprendre. Ta conclusion "Sachez que beaucoup qui sont aux mannettes aujourd’hui et décident, défendent l’idée selon laquelle les études supérieures doivent être payantes et privées." est une question de société qui méritent des débats mais en ce qui concerne la présente réforme du baccalauréat je me demande si tu as bien compris.

  • Le 18 mars 2021 à 23:33, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Ah, les gens aussi...

    A force de vouloir critiquer le régime au pouvoir on raconte tout et n’importe quoi. Attention à ne pas devenir comme certains pays où les gens ne disent même plus bonjour à leur voisin parce qu’il est de "l’autre" parti et des drames familiaux naissent d’une différence de choix politique !

    Plus sérieusement, tous les arguments détaillés, pour ceux qui connaissent le milieu, sont fondés. A part peut être cette histoire de "promesse de campagne". Sauf qu’ils ont trop tardé à communiquer !
    On peut même dire qu’ils ont évité de parler de certains problèmes pour ne pas froisser des acteurs. Ainsi on peut ajouter :

    1°) L’office du BAC est une enclave au sein de l’université Joseph Ki-Zerbo qui organise le BAC en "autarcie" avec des agents issus de l’enseignement secondaire. Ceux du Supérieur n’interviennent que pour la présidence des Jurys. (Pourquoi d’ailleurs cette seule université pendant qu’il y en a maintenant plusieurs ?)
    Rattacher cette structure au MENA, même en changeant de nom et d’arrimage dans l’organigramme aura peu d’impact, sauf peut être en termes d’économies réalisées.

    2°) Ces dernier temps, les enseignants du supérieur rechignent à participer au BAC. Les prises en charge seraient "trop faibles". Beaucoup refusent même au regard de l’insécurité d’aller dans certaines zones, alors même que les épreuves du BEPC (qui a plus de centres et de candidats) ont déjà été organisés là bas sans problème.
    Leur nombre est insuffisant, de sorte qu’on leur fait présider depuis quelques temps deux jurys simultanément.
    Se passer de ces "VIP" qui en fait n’apportent rien à l’examen n’est pas seulement une bonne idée mais une nécessité sinon on risque de ne pas pouvoir organiser le BAC dans le futur !

    3°) La présidence de jury par les enseignants du supérieur ne se fait pas sans grincements de dents. Certains ne se gênent pas pour les taxer de "suffisants" et d’incompétents. Cette dernière remarque est simplement due à leur méconnaissance de l’enseignement secondaire.
    Ils ne connaissent pas les durées des épreuves, qui a droit à une calculatrice ou pas, mélangent les coefficients et séries, se méfient de leurs collaborateurs du secondaire qu’ils pensent tous corrompus ou à peine plus gradés que des plantons.

    Cela crée souvent des couacs pendant les examens, qui vont des échanges "amers" avec les correcteurs ou secrétaires à la reprise pure et simple des PV parce que "monsieur le président" a voulu tout faire tout seul et a tout mélangé.

    4°) La valeur du BAC n’est pas liée à la signature en bas d’un document. elle est liée à la qualité des contenus des programmes d’enseignement (qui ne change pas), à la qualité des enseignants en classe, à la qualité des sujets (proposés par ces mêmes enseignants) et enfin à la rigueur dans l’organisation des épreuves.

    Tous les autres facteurs étant sans changement, le vrai risque d’une réforme réside dans ce dernier point, celui de fuites possibles (le fameux pétrole) dues à l’implication de trop d’acteurs nouveaux dans l’organisation ayant accès aux épreuves.

    Ceux qui s’inquiètent de la valeur de notre BAC devraient plutôt pointer cela au lieu d’insulter tout le système éducatif Burkinabè en liant la bonne formation sur 13 ans d’un bachelier au seul statut du président du jury la dernière année !

  • Le 19 mars 2021 à 11:12, par Sidpawalmde En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Un peu déçu de l’argumentaire .... il aurait fallu présenter la situation actuelle avec ses avantages et inconvénients et envisager les solutions pour améliorer les aspects qui laissent à désirer. ko c’est une promesse de campagne... combien de promesses ont été tenues et quel mal y a-t-il à ce que ce soit toujours l’office du BAC qui l’organise ? Messieurs les ministres, c’est bon mais c’est pas arrivé. cette promesse électorale, dites au Président que nous n’en voulons pas. J’espère par ailleurs que les parents d’élèves et les organisations estudiantines seront associés au processus. Mais tel que c’est parti, il est à craindre moult manifestations.

    • Le 19 mars 2021 à 13:11, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

      Mon cher ami et presque homonyme, votre vision du monde et de la gouvernance est peu réaliste.

      Une réforme est le résultat de ce que vous décrivez, le bilan des avantages et inconvénients, et les propositions d’amélioration. Et bien évidemment, tous les 20 millions de Burkinabè ne sauraient être associés à cela, ne serait-ce que parce que (ce forum le montre bien) la majorité ne sait même pas de quoi on parle.

      Ici, on nous livre le résultat final, et vous parlez de recommencer au début ! On parle ici d’une réforme "administrative", et vous voulez associer des étudiants et des parents d’élèves ?

      Dans une entreprise, le planton, l’aide comptable ou un client ne sont pas associés à la définition de l’organigramme. C’est une prérogative du directeur général, qui peut éventuellement demander des avis à ses directeurs centraux. Et ce n’est certainement pas à un client de décider si la standardiste doit être rattachée hiérarchiquement au DAF ou au DRH.

      Si le Président du Faso décide que l’office du BAC doit changer de nom et être désormais rattaché au MENA, c’est à ceux qui veulent s’y opposer de donner leurs raisons : Sont-ils plus techniciens que les ministres qui l’ont préconisé, ou plus légitimes que le président élu ?

      Et dans un pays normal, un étudiant de 1ière année d’université n’aura pas son mot à dire sur l’organisation académique ou administrative du BAC, même s’il manifeste pendant dix ans...

    • Le 19 mars 2021 à 14:48, par Les gens ne lisent pas En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

      L’avantage ici est le meilleur fonctionnement de l’administration (MENAPLN et MRSI). Quand vous avez des superstructures comme le MENAPLN et le MRSI avec des attributs et des responsabilités différents, cette réforme de relocalisation de l’examen de bac s’impose pour éviter les clashes dans les opérations. Pour "la promesse de campagne", il ne faut pas oublier que c’est un homme politique qui parle au nom de son groupe et les questions d’organisation de l’administration peuvent belle et bien être une promesse de campagne. Et il ne faut pas oublier aussi que l’Etat comme son nom l’indique est une machine Complexe donc son organisation et son fonctionnement peut très bien être une promesse électorale, maintenant si vous n’êtes pas d’accord avec ça c’est votre opinion en tant que citoyen. Quand vous parlez d’associer les associations estudiantines, il faudra situer les responsabilités et voir si le processus nécessite une responsabilité d’une association estudiantine ou scolaire mais par contre cela doit faire d’une bonne communication pour que tout le monde comprenne.

  • Le 19 mars 2021 à 12:24, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    @Dambol :
    Wahou ! Quelle vision ! Quelle excellente suggestion !

    Donc, les profs d’universités, qui parce qu’ils n’arrivent pas à corriger les copies des étudiants dans les délais maintiennent les retards à l’université depuis des années, doivent d’abord apprendre ce qu’on enseigne au secondaire et comment on conçoit un devoir du secondaire. Cela prendra à peine quelques années, rien de grave...

    Ensuite ils doivent laisser les copies des étudiants pour corriger celles des candidats au BAC. Et pendant qu’on y est, pourquoi ne pas laisser carrément le supérieur pour aller enseigner au secondaire, pour "relever le niveau" ? On trouvera bien des anges descendus du ciel pour les remplacer à l’université ?

    Sauf qu’il y a environs 26.000 enseignants au secondaire et ceux du supérieur sont moins de 2000, donc ils auront besoin de votre aide pour réaliser votre idée géniale, sinon chacun aura 13 fois la charge de travail normale.

    Et dans le même ordre d’idée, les enseignants du secondaire, libérés, pourront aller s’occuper du CEPE et ceux du primaire aller corriger les copies de licence et maîtrise à l’université, ou bien ?

    Bon courage dans votre œuvre de "relèvement du niveau" au Faso !

  • Le 19 mars 2021 à 15:04, par Sacksida En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Lle Diplome de baccalauriat a cette particularite qu’il met fin aux etudes du secondaire, et concomitament ouvre ainsi l’acces aux etudes superieures donc a l’Universite. Du debut de son organisation et jusqu’a la fin plusieurs corps de l’education nationale et de l’enseignement du superieur sont impliques. Donc, ceux qui ont cree l’Office du Bac installe dans l’Universite n’etaient pas moins intelligents ou moins competents que ceux qui pretendent faire une reforme superficielle au detour d’une promesse politicienne et electoraliste de campagne. C’est pourquoi nous sommes de ceux qui pensent que cela ne va rien apporter au systeme educatif actuel. D’autre part, quelle soit la qualite eventuelle d’une reforme, il faut le nerf de la guerre pour l’appliquer ; or la disponibilite de l’argent est tributaire de la gestion de l’etat ou de la gouvernance. A ce niveau Dieu seul sait les tares graves que ce pays traine depuis tres longtemps et qui font perdre des milliards a l’etat. Un seul exemple : Est-il normale qu’on depense plus de 100 milliards pour des elections, alors des etudiants se suicident par manque de ressources pour vivre ? Les vrais problemes du pays sont connus ; mais les gouvernants manquent de courage politique pour les affronter et trouver des solutions serieuses. C’est cela notre probleme. Salut.

  • Le 19 mars 2021 à 16:48, par Arrêtez En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    Monsieur Sidpawalemdé SEBGO. Attention vous êtes trop bon dans l’explication logique des points. Les gens vous disent qu’ils n’aiment pas Rock et tout ce qu’il fait, et vous trouvez moyen d’expliquer pédagogiquement les choses. Les gens écoutent peu et parlent sans comprendre, laissez-les ! Ils jugent, ils ne réfléchissent pas. Si ce que vous dites était faux, un Universitaire serait sorti pour vous contredire. Mais jusque là aucun Universitaire ne défend la thèse que c’est l’Université qui doit organiser le Bac. Vous êtes trop bon, trop logique. Arrêtez ! Je suis par terre de rires !

    • Le 19 mars 2021 à 22:33, par Sidpawalemde Sebgo En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

      Mon cher ami, je suis bien aise de vous faire rire.

      Mais sachez que sous les tentatives d’humour, c’est une colère froide que suscite la lecture de certains posts de gens qui ne savent même pas de quoi ils parlent. Car ils ne savent pas ce qui se passe mais veulent critiquer.

      Mon ami, on a failli ne pas avoir de BAC 2020 au Burkina, non en raison du Coronavirus ou des djihadistes mais à cause de nos chers enseignants du supérieur.

      Il y avait 471 jurys de BAC à travers le pays, et cela a été un vrai parcours du combattant pour trouver un président pour chaque jury. L’argument de l’insécurité est le principal qui a été brandi pour refuser d’y aller. Mais les années précédentes, il y avait déjà des réticences liées à l’argent, au "temps", à leurs copies du supérieur, à leurs "gombo" du privé et j’en passe.

      On a eu beau les rassurer en leur disant que leurs collègues du secondaire avaient présidé les jurys de BEPC de CAP et de BEP sans problème avec la sécurité déployée, rien n’y a fait.

      En négociant beaucoup de jeunes enseignants n’ayant jamais participé au BAC, on a pu rassembler péniblement 462 personnes pour 471 jurys, de sorte que 9 ont dû présider deux jurys simultanément. Et je ne vous parle pas des conditions financières "motivantes".
      Pour les rassurer encore, certains ont été acheminés en hélicoptère, aller et retour ! (Si si !)

      Il faut craindre qu’on se retrouve dans le futur avec 50 à 100 jurys sur 500 sans président si on veut forcément qu’ils viennent du supérieur, alors même qu’ils n’apportent rien de particulier, tout le travail étant fait par ceux du secondaire. On fait comment ?

      Et voilà des gens qui viennent yada yada dans les forums, ko "c’est les enseignants du supérieurs qui doivent présider" ! Et d’ajouter "ils n’ont qu’à même proposer sujet et corriger en même temps" !

      Ils vous ont dit ils veulent ?? On vous a dit ils peuvent ???

      Comment quelqu’un peut croire qu’un prof d’anglais au campus peut composer et/ou corriger un sujet de maths, de géographie ou de comptabilité du secondaire ? Ou bien Roch n’a qu’à faire des miracles ?

      Qui peut penser qu’un président, parce qu’il serait "du supérieur" peut remplacer les 18 correcteurs du secondaire en moyenne qu’il a dans son jury et corriger les 3.000 copies des 267 candidats en moyenne de son jury répartis en 8 à 15 disciplines différentes ?

      Si on ne réforme pas, entre le nombre insuffisant des enseignants du supérieur, leur manque de motivation et l’augmentation régulière du nombre de candidats et de jurys au BAC, on ne pourra plus organiser le BAC ! Point barre !

  • Le 19 mars 2021 à 20:03, par Sacksida En réponse à : Baccalauréat au Burkina Faso : Ce qu’il faut retenir des réformes en cours

    En outre, elevons le niveau du debat car ce sont des questions nationales serieuses a ne pas confondre avec des questions de sentimentalisme ou "d’amour" de qui que soit ; qu’il s’appele Rock, Etienne ou Omar. Tant qu’il y’aura la mauvaise gouvernance, des vols et des detournements, les citoyens conscients et bien sur honnetes continuerons de les denoncer toujours n’en deplaise a certaines personnes de la politique politicienne. En tout etat de cause, chaque regime quel qu’il soit devra surement repondre de son bilan economique, sociale et bien sur culturel. C’est aussi simple. Salut.

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