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Université Joseph Ki-Zerbo : La littérature de jeunesse et de développement au cœur d’une conférence publique

Publié le dimanche 14 mars 2021 à 17h00min

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Université Joseph Ki-Zerbo : La littérature de jeunesse et de développement au cœur d’une conférence publique

Le laboratoire langues, lettres, arts et sociétés de l’université Joseph Ki-Zerbo a initié le samedi 13 mars 2021 à Ouagadougou, une conférence publique sur la littérature de jeunesse et de développement. C’est le professeur Abdelmadjid Mekayssi de l’université de Rabat au Maroc, de passage au Burkina, qui a décortiqué le sujet.

La coopération sud-sud se porte bien entre le Burkina Faso et le royaume du Maroc. De passage à Ouagadougou pour une soutenance de thèse, le Pr Abdelmadjid Mekayssi a animé une conférence publique sur la littérature de jeunesse et de développement. Ceci, sur l’initiative du laboratoire langues, lettres, arts et société de l’université Josep Ki-Zerbo. C’est le Pr Alain Joseph Sissao, enseignant en littérature africaine et de jeunesse à l’université Joseph Ki-Zerbo, qui a assuré la modération. Il a indiqué que le sujet est une discipline de plus en plus enseignée dans les universités. Dans ce cas de figure, le royaume chérifien est un leader en la matière. La discipline est émergeante, croit savoir Pr Sissao. C’est donc une opportunité qui est donnée aux chercheurs et étudiants.

Les participants à la conférence

La littérature de jeunesse n’est pas toute récente

D’entrée de jeu, le Pr Abdelmadjid Mekayssi a indiqué que la littérature de jeune est un produit conçu essentiellement ou accessoirement à l’adresse du jeune public. Il a abordé la question sous deux angles. D’une part, du point de vue production et création. Il a expliqué que la littérature de jeunesse au Maroc, comme dans les autres pays arabes, n’est pas toute récente. Il cite en exemple certains textes des Mille et une nuits, les contes de Kalila wa Dimna du VIIIe siècle. Actuellement, explique-t-il, beaucoup d’écrivains s’intéressent au jeune lectorat et lui proposent notamment des textes narratifs, dramatiques ou poétiques. Du côté de la presse, par ailleurs, on remarque que les magazines destinés à la jeunesse ne sont pas réguliers non plus et manquent de précision.

La littérature de jeunesse peut être un vrai moyen de développement

Au niveau de la critique, il fait remarquer que les approches adoptées sont diverses et font appel à la sociologie, la psychologie, la didactique, la narratologie, l’analyse de discours, la théorie de la réception ou le comparatisme. D’autre part, il a traité de l’Afrique à l’image de sa jeunesse ou lit de jeunesse et développement humain en Afrique. Il a souligné que la littérature de jeunesse, à travers ses différentes manifestations, peut certainement être un vrai moyen de développement. Mais selon lui, il faut que les jeunes cherchent à se développer à travers la littérature et l’art, à travers leur culture.

Inoussa Nikiema, doctorant

La littérature de jeunesse en Afrique a des spécificités enrichissantes

En conclusion, le conférencier note que la littérature de jeunesse en Afrique a des spécificités enrichissantes. Toutes ces formes de cultures africaines et de son patrimoine immatériel doivent être mises en valeur. Selon lui, la littérature de jeunesse en tant que vecteur de développement des jeunes doit être un lieu propice à l’imagination, un lieu animé par l’effort créateur.

Les participants ont échangé avec le conférencier

Les participants ont échangé avec le conférencier. Pour Inoussa Nikiema, doctorant, ce fut une conférence bénéfique. Cela lui a permis de comprendre davantage la notion de la littérature qui est assez spéciale. C’est une littérature selon lui qui prend en compte les jeunes.

La conférence a connu présence de la responsable du laboratoire littérature Espace et Sociétés professeur SARE Honorine. Elle a souhaité la bienvenue à l’invité. Le professeur SANOU Salaka et Dr Sanou Ghislaine ont apporté également des contributions au cours des échanges.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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