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Préparation CAN 2004 : Le Kotoko fait douter les Etalons

Publié le lundi 12 janvier 2004 à 07h13min

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Avant de s’envoler pour Toulon en France où ils vont parachever
leur préparation dans la perspective de la CAN 2004, les
Etalons du Burkina étaient face à l’Ashanti Kotoko du Ghana.
C’était dans la soirée du jeudi 8 janvier dernier au stade du 4 aôut.

Cette rencontre amicale avant la publication de la liste des 22
Etalons, a permis à l’encadrement technique de se faire une
dernière idée du potentiel humain, en l’absence de Moumouni
Dagano, Mahamoudou Kéré, Dieudonné Minoungou et
Abdoulaye Cissé. Les poulains de Jean-Paul Rabier ont eu en
face, une belle équipe de l’Ashanti Kotoko de Kumassi dont le
coach n’est autre que Abdoul Razak. Championne de la saison
2002-2003 avec 70 points devant Hearts of Oak (61 points),
l’Ashanti en déplacement à Ouaga, a 5 joueurs qui évoluent au
sein des Blacks Stars. Cette équipe ghanéenne a su donner la
réplique nécessaire au niveau de la qualité du jeu.

Et le score
serré de 3 buts à 2 en faveur des Etalons est quelque part la
preuve que l’adversaire n’était pas venu pour combler un vide.
L’équipe de Jean-Paul Rabier était dès l’entame, crispée et
dans le doute face au Kotoko de Kumassi qui l’a beaucoup
gênée dans le jeu. En effet, les Ghanéens ont procédé à un jeu
fait de passes courtes avec des joueurs très vifs et
techniquement au point. La réaction burkinabè était timide mais
les Etalons parviennent à ouvrir le score par Bèbè Kambou à la
13e mn suite à une balle arrêtée (corner).

Ils n’ont pas eu le
temps de jubiler que l’Ashanti égalise (14e mn) par Kojo Poky.
Sur ce but, on a constaté un manque de concentration de la
défense burkinabè et une responsabilité du gardien Abdoulaye
Soulama. Ce dernier est resté passif sur le 2e but ghanéen à la
81e mn. Les 2 autres buts burkinabè inscrits par Tanguy Barro
(53e et 69e) étaient d’une belle facture.

Au-delà du résultat, il faut tout de suite souligner que Abdoulaye
Soulama doit vite se ressaisir. Sa dernière prestation a montré
des défaillances à son niveau. Il ferait mieux d’être réaliste en
jouant régulièrement avec son club (ASFB). Ousmane Traoré,
sur le côté gauche de la défense, n’a pas été très entreprenant.

Jean Michel Liadé qui a joué latéral droit (1re mi-temps) et
gauche (2e mi-temps), a fait preuve d’une certaine maturité dans
son jeu et peut apporter un plus à cette équipe pendant la CAN.
Rentré en 2e mi-temps, Amadou Coulibaly a joué juste et bien.
C’est de par sa vision et sa précision que le 2e but burkinabè
est arrivé. Au milieu de terrain, Rahim Ouédraogo dont le jeu se
bonifie a récupéré beaucoup de ballons.

Sa difficulté est de
jouer obligatoirement avec n’importe quel partenaire. Il gagnerait
à en avoir de précis à savoir un ou deux au milieu et en attaque,
afin d’avoir des opportunités, pour vite donner le ballon et créer
permanemment des dangers dans le camp adverse. Mais là
également il faut bien que ses dits partenaires soient
disponibles pendant le jeu. En 2e période, on a vu une équipe
du Burkina un peu plus rassurante.

Les Etalons peuvent réussir un parcours intéressant en Tunisie
même si on n’a pas senti lors du match face aux Ghanéens, ces
moments de forte sensation et émotion vécus lors des
dernières rencontres éliminatoires de la CAN. Les dix jours à
Toulon ponctués de 3 matchs tests doivent être le moment pour
l’encadrement technique de secouer le cocotier et fouetter
l’orgueil des joueurs. Il y a encore quelques lacunes sur la
mobilité des joueurs et la vivacité du jeu. Il faut que ces garçons
sachent qu’ils n’ont encore rien gagné et doivent se mettre au
travail avec la plus grande rigueur et le sérieux.

Il y a des
exigences pour entrer dans la cour des grands et ils le savent
mieux que tous. Des efforts ont été faits à tous les niveaux, afin
de permettre aux Etalons d’être dans de bonnes conditions de
préparation et de participation à la CAN. Les Burkinabè font
confiance à leur équipe nationale et le confirment à toutes les
occasions. Mahamoudou Kéré et ses partenaires doivent tout
mettre en oeuvre pour ne pas trahir ce pacte de confiance.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays

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