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Lutte contre les violences faites aux enfants : L’approche « Redevabilité sensible à l’enfant », une arme efficace selon l’ONG Children Believe

Publié le mercredi 10 mars 2021 à 18h00min

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Lutte contre les violences faites aux enfants : L’approche « Redevabilité sensible à l’enfant », une arme efficace selon l’ONG Children Believe

La lutte contre les violences faites aux enfants fait partie des nombreux combats menés par les pays, en particulier ceux africains. Elle est inscrite dans l’Objectif de développement durable 16.2 du Programme des Nations-Unies, comme objectif pour atteindre le développement durable : « Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants ». Aux côtés des Nations-unies, plusieurs structures de défense des droits de l’homme travaillent pour l’éradication de ce phénomène. Certaines ONG ont fait de la protection de l’enfant leur crédo. C’est le cas de l’ONG Children Believe, qui est une organisation de droit canadien dont les actions sont centrées sur le développement et l’épanouissement de l’enfant. Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux enfants, l’ONG met en œuvre, en partenariat avec l’Alliance ChildFund, une approche dénommée « Redevabilité sensible à l’enfant » (en anglais : Child Friendly Accountability). Pour en savoir davantage sur cette approche, Lefaso.net a tendu son micro au responsable de la communication de Children Believe/Burkina, Patrice Zongo. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Parlez-nous de l’approche Redevabilité sensible à l’enfant

Patrice Zongo : La question de l’approche Redevabilité sensible à l’enfant est une adaptation de l’anglais « Child Friendly Accountability ». L’approche remonte au début de l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD), c’est-à-dire en 2015. C’est une approche développée par l’Alliance ChildFund que Children Believe a adaptée à notre contexte.

Par la même occasion, nous lui avons donné une traduction en français (Redevabilité sensible à l’enfant) et une autre en mooré (Kamb suur koese). En tant qu’organisation centrée sur l’enfant, nous sommes membre de l’Alliance ChildFund qui est un grand regroupement d’organisations qui ont en commun la question de la protection de l’enfant.

Suite à l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) par les Nations-unies en 2000, les membres de l’Alliance se sont rendu compte que la question des violences faites aux enfants n’était pas expressément prise en compte. Pourtant, à l’époque, plusieurs études montraient qu’un enfant sur trois dans le monde était victime de violence de quelque façon que ce soit. On remarque également que lorsqu’un enfant subit la violence, quand il grandit, il a tendance à reproduire cette violence autour de lui. Et si on continue dans cette lancé, c’est sûr qu’aux prochaines OMD, certains enfants auraient subi plus de violences et les auraient reproduites.

Donc il fallait travailler pour que la question des violences faites aux enfants soit expressément prise en compte lors des prochaines OMD en 2015, et donc les ODD. Ainsi, les membres de l’Alliance ont mené des actions de plaidoyer entre 2010 à 2015. Cette action était dénommée « Free from violence » dans une cinquantaine de pays dont le Burkina Faso et les autres pays où Children Believe est présente (Canada, Paraguay, Nicaragua, Ethiopie, Inde et Ghana).

Cela a permis d’attirer l’attention des systèmes de Nations-unies ainsi que d’autres organisations, surtout des partenaires, pour que les questions des violences soient prises en compte. C’est ce qui a permis qu’en 2015, lorsque les OMD ont été repris en ODD (Objectifs de développement durable), la question des violences faites aux enfants a été prise en compte. Elle est inscrite à l’ODD 16.2 et mentionne l’éradication des violences faites aux enfants d’ici 2030. Cette section de l’ODD 16 est donc le résultat officiel de la lutte des membres de l’Alliance dont l’action touche une cinquantaine de pays et plus de 500 millions d’enfants dans le monde.

C’est à la faveur de cette décision que les membres de l’Alliance ont développé ce mécanisme qui permet de suivre et d’évaluer la pratique pour l’atteinte de cet objectif. Et ils ont voulu que les enfants fassent partie de ce mécanisme. La Redevabilité sensible à l’enfant a donc été créée par l’Alliance ChildFund dont le bureau et basé à New York.

Et Children Believe l’a adaptée à notre contexte afin de la répliquer, car l’objectif des membres de l’Alliance est que chacun puisse reproduire cette approche dans sa manière de travailler au niveau des pays dans lesquels il intervient. A Children Believe, nous avons adapté cette approche à nos réalités, parce qu’il y a la question des cultures. On a « tropicalisé », pour ainsi dire, l’approche en tenant compte de nos réalités (les valeurs sociales, les relations socio-anthropologiques, etc.)

De façon pratique, en quoi consiste cette approche ?

Parlant de l’approche elle-même, il faut savoir que c’est une approche à trois piliers essentiels : le diagnostic qui permet de bâtir les connaissances, l’analyse qui permet aux enfants de comprendre l’enjeu à leur façon tout en ramenant les choses de leur point de vue et enfin l’action qui consiste pour les enfants à contribuer à faire des propositions qui tiennent compte de leurs intérêts en tant qu’enfants. Tout ce que nous avons mené comme action, nous avons mis les enfants à contribution afin qu’ils puissent intégrer ces piliers dans leur façon d’agir.

Quand on dit que les enfants doivent participer à la lutte contre les violences qu’ils subissent, d’abord il faut qu’ils comprennent ce que c’est qu’une violence et quand est-ce qu’on parle de violence faite aux enfants. Ils doivent aussi chercher à connaître qui sont ceux qui génèrent cette violence, ce qui leur permettra de savoir quelles sont les vraies causes et les motivations de la violence ; ce que ces violences leur causent en tant qu’enfants ; et comment on peut les éradiquer et quelle peut être leur contribution dans cette lutte. Et c’est comme ça qu’ils pourront décider de ce qu’ils feront avant de passer à l’action.

Comment les enfants ont été initiés à cette approche ?

Après avoir adapté cette approche à nos réalités, nous avons fait appel à la contribution du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) et le Secrétariat permanent du Conseil national pour l’enfance (SP/CNE). Ensemble, nous avons constitué l’équipe de formateurs des formateurs de l’approche RSE au Burkina Faso. Ensuite, nous avons décidé de travailler avec des enfants que nous avons sélectionnés sur la base d’un certain nombre de critères.

De ces critères-là, on peut citer d’abord leur envie d’apprendre et de découvrir, leur envie de pouvoir s’impliquer dans des choses qui sont utiles à eux-mêmes, à leurs sociétés et à leurs pairs. Ainsi, on a travaillé avec des enfants pour leur permettre de comprendre l’approche et surtout de l’utiliser pour des actions en leur faveur. Nous avons imaginé le concept d’Enfants leaders qui devraient être activement impliqués et qui, à leur tour, devraient impliquer leurs pairs. Mais avant toutes actions, nous avons toujours impliqué les autorités locales, à commencer par les autorités communales et aussi les parents et les encadreurs des enfants.

On a commencé par sept provinces en sélectionnant dix enfants par province et on a renforcé leurs capacités. Et ces « enfants leaders » ont mobilisé d’autres enfants et les ont engagés dans des initiatives communes. Nous travaillons avec nos partenaires qui sont sur le terrain avec ces enfants. C’est nous qui les initions à l’approche et, à leur tour, ils travaillent avec leurs pairs. Dans chaque zone, les enfants cherchent à comprendre d’abord comment fonctionne le système de protection de l’enfant, à savoir les organes qui en ont la charge au niveau de l’Etat. De sorte qu’ils aient une idée sur l’endroit où se rendre quand un enfant sera dans des difficultés.

Ce qui leur permet d’être au service des autres. De plus, ils travaillent à détecter les types de violences qui existent dans leurs zones, ils identifient trois priorités en termes de violences à travers des outils de l’approche. Une fois ces priorités identifiées, ils travaillent avec les autres enfants pour voir comment et vers qui aller pour attirer l’attention, faire prendre conscience ou trouver des solutions.

Cela peut se faire à travers des actions de plaidoyer, de sensibilisation avec leurs pairs où des causeries avec leurs parents ou les autorités titulaires de responsabilités. Ils vont souvent vers des autorités qu’ils invitent à leurs activités pour leur parler de ce qu’ils ont découvert comme priorité en termes de violence faites aux enfants ; et pourquoi cela est prioritaire pour eux. L’objectif c’est de travailler à ce que les enfants deviennent des gens qui apprennent à connaître les enjeux et des gens aussi qui apportent des solutions aux problèmes qui les concernent, mais surtout des solutions beaucoup plus adaptées pour eux en tant qu’enfants.

Quels a été le critère de sélection des enfants leaders ?

Au départ, on avait dix critères de sélection. On avait décidé de faire 70% d’enfants scolarisés et 30% d’enfants non-scolarisés. Il fallait d’abord être un enfant résidant dans la communauté, qui a envie d’apprendre et qui décide de se soumettre aux règles et au code de conduite quand on les met en place. Car il y a un code de conduite et un programme de travail que les enfants suivent. La parité genre était aussi un critère (cinq filles et cinq garçons).

Les enfants leaders remettant leurs recommandations au ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro.

Il fallait signer une fiche de consentement et les parents aussi. Ensuite, ils travaillent ensemble pour mettre en place un planning de leurs actions. Les enfants devraient s’engager à respecter la discipline et à participer aux activités organisées dans ce cadre. L’âge également était un critère pour les enfants leaders : il s’agit des enfants de 13 à 17 ans, quand bien-même leurs actions visent les intérêts de tous les enfants. Ceux dont l’âge varie entre 18 et 25 ans apportent une assistance à leurs jeunes frères.

Le succès de cette approche nous a amenés à aller au-delà des enfants pour une autre action avec les jeunes, notamment la Redevabilité adaptée aux jeunes ou Redevabilité sensible aux jeunes. Elle prend en compte les jeunes de 18 à 35 ans et fait en ce moment l’objet d’un projet financé par l’Union européenne dans trois régions. Ce sont des expériences que nous allons capitaliser.

Comment ces enfants arrivent-ils à participer aux sphères de décisions ?

Au niveau de la participation de l’enfant, nous avons quelques exemples d’enfants leaders qui se sont organisés et ont participé à certaines prises de décision au niveau communautaire. Il s’agit du cas des enfants de Diapaga qui ont eu la chance de participer à des Conseils municipaux où ils ont fait part de leurs préoccupations et ont fait des propositions.

Après s’être engagés dans cette démarche, ils ont approché le maire (pour la période d’initiation pour le lancement de projet, il y a une séance qui a concerné les autorités et les parents pour leur permettre de comprendre de quoi il était question) pour demander à participer aux Conseils municipaux où ils devraient présenter des messages par rapport aux priorités dans la lutte contre les violences faites aux enfants.

Il y a la question de la scolarisation, l’insécurité… Ils ont exposé ces priorités et ont fait des propositions de solution. Ils ont demandé que les enfants qui ont quitté les zones d’insécurité pour se réfugier à Diapaga en pleine année scolaire soient acceptés dans les écoles pour qu’ils ne puissent pas perdre toute l’année. Et cette proposition a été bien accueillie par la mairie qui a demandé à ce que le Conseil municipal vote un budget pour soutenir ces enfants.

De plus, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, les enfants leaders se sont organisés et ont demandé des affiches et flyers pour faire une sensibilisation dans les villages environnants et même dans la ville de Diapaga sur les gestes barrières. L’initiative a été saluée par les communautés et l’ONG. Pour nous, c’est une fierté car ce sont des exemples que nous voulons montrer à la société. Cela est bien pour les enfants et leur formation et aussi pour la communauté. Cela montre à la communauté qu’on peut avoir des modèles à côté ; il suffit juste de donner l’occasion aux enfants de s’essayer et d’accepter de continuer à travailler.

Quel est l’impact de cette approche sur le développement de l’enfant ?

L’impact de cette approche sur le développement de l’enfant ou sur la communauté dans laquelle les enfants mènent leurs actions est grand. Si les enfants sont capables de vous informer ou de vous sensibiliser sur une action, cela prouve qu’ils ont pris conscience et vous permet de prendre conscience de ce que cela pourrait avoir sur vous. On est dans une société où les parents et les tuteurs ont un certain nombre de responsabilités sur les enfants et lorsque ce sont les enfants eux-mêmes qui rappellent certaines choses, ça pousse quand même à la réflexion.

A titre illustratif, à Fada, on a demandé aux enfants de faire une cartographie des endroits qu’ils pensent être sûrs pour eux en termes de sécurité. Ils ont peint la gendarmerie en rouge. A la question de savoir pourquoi ce choix, ils ont indiqué que quand un enfant s’y rend pour dénoncer un cas de violence, on lui dit d’aller appeler le responsable de l’acte ou bien d’aller appeler son papa. Vous vous rendez-compte ? La prochaine fois, ce n’est pas sûr qu’il revienne.

Ils trouvent que la gendarmerie n’est pas un endroit sécurisé pour eux ; pourtant en tant qu’adultes, nous pensons que c’est le lieu le plus sécurisé pour eux. Cela montre que quelques fois, les solutions que les adultes pensent meilleures pour les enfants ne le sont que de leur point de vue et non du point de vue des enfants. Donc considérer l’avis de l’enfant avant de prendre certaines décisions concernant sa vie peut être plus bénéfique et plus efficient.

Quelles sont les zones d’intervention de cette approche ?

Comme je l’ai mentionné plus haut, au début nous avons commencé avec sept provinces réparties dans les quatre sur cinq régions où intervient l’ONG, à savoir les régions de l’Est, du Centre-Est, du Centre et du Plateau Central. Une fois que nous avons passé l’étape pilote de la mise en œuvre de l’approche, nous avons décidé d’étendre l’approche aux autres partenaires. Ainsi, l’approche est mise en œuvre dans les cinq régions d’intervention de l’ONG. Avec l’appui de l’UNICEF, on a aussi adjoint les U-Reporters qui sont représentés dans les treize régions du pays.

L’idée c’est de pouvoir aller au-delà de nos zones d’intervention pour fédérer avec les autres organisations qui interviennent là où nous ne sommes pas. En le faisant, c’est une façon pour nous de responsabiliser les enfants en leur donnant une forme d’éducation utile pour eux et pour leur communauté. La collaboration avec le CGD et le SP/CNE avait aussi pour but de permettre de vulgariser l’approche le plus possible. Là où Children Believe ne peut pas aller, il est attendu que ces partenaires promeuvent l’approche dans ces zones.

Quel bilan peut-ont faire de la mise en œuvre de cette approche au Burkina Faso ?

Actuellement, nous n’avons pas encore fait une évaluation formelle pour donner des éléments beaucoup plus chiffrés, mais cela ne saurait tarder. Cependant, par rapport à l’observation que nous faisons après les activités que nous avons menées sur le terrain avec les enfants, c’est un bilan satisfaisant qui se dégage. Et nous avons même été dépassés par l’engouement, car au départ c’était une phase pilote qui allait prendre du temps pour intéresser les gens. Mais quand on a vu l’implication des enfants et des autres acteurs, c’était vraiment un soulagement.

Les enfants leaders après une séance de formation.

Au départ, on avait prévu 70 enfants leaders dans les sept provinces, mais nous nous sommes retrouvés avec 86 enfants leaders ; un chiffre qui a dépassé ce qu’on avait prévu. Dans certaines régions, on nous a même demandé de prendre plus d’enfants mais nous avons voulu nous limiter à ce nombre parce que c’était une phase pilote et on ne pouvait pas aller au-delà. En termes de comportement des enfants, nous sommes vraiment satisfaits. Et cela d’autant plus que nous avons des retours très positifs aussi bien du côté des parents que du côté des éducateurs. Les enfants leaders se comportent vraiment en véritables modèles.

Il y a comme une sorte de transformation comportementale qui s’est opérée. Ils sont beaucoup plus sages et plus mesurés dans leur façon de se conduire. Le niveau d’engagement, la prudence, le respect de l’autre, la propension à servir, bref ; les enfants leaders étonnent de plus en plus positivement. L’autre point positif est que cette approche a inspiré la Redevabilité adaptée aux jeunes. Et actuellement, elle fait l’objet d’un projet en marche dans trois régions. En attendant que nous fassions le bilan, ces éléments positifs sont déjà satisfaisants.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette approche ?

Des difficultés, il y en a certainement eu. Mais je parlerai plutôt de défis liés à l’incompréhension car même pour un agent de développement, faire comprendre la question de la participation de l’enfant n’est pas évident. Des fois, on confond le fait que les enfants soient appelés à participer à quelque chose avec la vraie participation qui requiert que l’enfant soit activement impliqué. Nelson Mandela disait : « Ce qui est fait pour moi sans moi est contre moi ».

Pour dire qu’on ne peut pas tout le temps dire qu’on va réfléchir à la place des enfants ; et si on les implique activement au lieu d’une implication passive, on verra certainement la différence. Donc au départ, c’était plutôt de l’incompréhension avec les questions culturelles parce que certains trouvaient qu’on ne pouvait pas aborder certaines questions avec les enfants. Mais pour des questions comme celles de la violence faite aux enfants, c’est peut-être mieux de leur donner la parole en les impliquant.

Et quand on fait cela, on se rend compte que la façon dont les choses sont résolues est toujours différente. Pourtant, quand on prend souvent la décision de façon unilatérale, ce n’est pas évident que cela puisse être efficient. Dans les zones où ces arguments étaient mis en avant pour faire front à l’approche, on a pris le temps de faire comprendre et ils se sont rendu compte que c’est une bonne pratique qui pouvait aider à communiquer avec les enfants. La société évolue tellement vite qu’on ne se rend pas compte que l’on ne communique pas avec nos enfants, on leur donne juste des ordres.

Pourtant, c’est l’enfant d’aujourd’hui qui devient l’adulte de demain. Mais si on n’arrive pas à instaurer ce dialogue et un climat qui lui permette de s’exprimer, son estime de soi va prendre un coup plus tard quand il grandira. Ce qui ne sera pas sans conséquence sur son intégration dans la société. Donc c’est la responsabilité des adultes de tenter de donner cette place-là aux enfants pendant qu’ils sont en bas s’âge, car quel que soit le message, on peut toujours le ramener au niveau de l’enfant. Alors, il faut leur faire comprendre les choses dans leur propre contexte et avec des propos adaptés à leur âge.

Un dernier mot

Je pense qu’en tant qu’adultes, nous devons faire l’effort d’apprendre auprès de nos enfants, car l’enfant même est un maître sinon un enseignant pour nous. Sa façon de faire certaines choses ou de ne pas faire, d’apprendre à parler ou à s’exprimer sont des choses qui nous apprennent beaucoup. Donc soyons patients et attentifs à leur égard pour leur permettre de bien grandir et nous donner l’occasion d’apprendre subtilement d’eux.

Nous félicitons les enfants qui se sont engagés dans la Redevabilité sensible à l’enfant et aussi les parents qui ont accepté que leurs enfants prennent part à cette expérience. De même que les encadreurs qui ont accompagné les enfants jusqu’à ce niveau. Nous les encourageons à continuer dans cette lancée. Et nous invitons tous ceux qui n’ont pas encore adopté cette approche à se lancer car c’est de cette manière qu’on pourra éduquer nos enfants à être des adultes responsables de demain.

Interview réalisée par Judith SANOU
Lefaso.net

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