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Burkina Faso : La gendarmerie apprend aux femmes journalistes à se défendre

Publié le lundi 8 mars 2021 à 09h12min

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Burkina Faso : La gendarmerie apprend aux femmes journalistes à se défendre

Elles sont au total une vingtaine de femmes journalistes à avoir bénéficié d’une formation sur la self-défense (autodéfense). Ce, grâce à l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et la gendarmerie nationale. La session s’est déroulée, les 5 et 6 mars 2021 simultanément à Ouagadougou et à Laongo. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 8-Mars (2021), Journée internationale de la femme.

Face aux préoccupations posées par les femmes journalistes, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) a exprimé le souhait auprès de la gendarmerie nationale de former ce groupe cible sur la self-défense. Une doléance à laquelle celle-ci a répondu favorablement. La satisfaction se lisait sur les visages des participantes à la fin de l’exercice ce samedi 6 mars 2021.

Pendant 48 heures, les femmes journalistes ont été initiées à la self-défense (autodéfense). Apprendre à se défendre avec des techniques simples, efficaces, inclut la gestion du stress et de la respiration. La self-défense est un sport qui a plusieurs formes, mais l’objectif est le même : apprendre à se défendre face à un acte criminel ou de violence volontaire.

Phase pratique de la formation

Au cours de la séance animée par l’adjudant-chef Adrian Zoungrana, les adjudants Marina Kambou et Ablassé Dera, des cas concrets ont été étudiés de même que les différentes manières de réagir et de sortir d’un danger. Toutes enthousiastes, les bénéficiaires de la formation ont appris les différentes techniques dans la bonne humeur.

Garder son sang-froid face au danger

En matière de self-défense, la panique n’a pas sa place. Lorsqu’elle survient, l’individu perd 70% de ses capacités. C’est ce qui ressort du constat fait par l’adjudant-chef Adrian Zoungrana dans sa communication. La self-défense oblige donc à être plus sûr de soi et de garder son sang-froid afin de réagir de façon appropriée. En termes de stratégie pour se débarrasser d’un agresseur, les points vitaux sont essentiels, a-t-il fait remarquer. Ces points se résument essentiellement aux oreilles, aux yeux, au nez, à la tempe, au menton. L’on note également le plexus solaire, le pied, les genoux, et les parties génitales.

Photo de famille

Sur le terrain, les participantes se sont entrainées aux tirs de démonstration, cette fois-ci à Laongo, sous la supervision d’une équipe accueillante et très sympathique. Une première pour certaines journalistes. La partie théorique de la séance de tir a consisté à l’apprentissage à la prise de visée, au positionnement sur le pas de tir pour se sentir plus à l’aise avec l’arme à main et face à la cible. Quant à la partie pratique, c’était un vrai plaisir et des sensations fortes que de tenir une arme à feu et de tirer sur une cible.

De quoi donner des motifs de joie à Guézouma Sanogo qui, en sa qualité de président de l’AJB, a salué le geste de la gendarmerie nationale à sa juste valeur. Il a exprimé ses remerciements à la hiérarchie de cette institution, en particulier le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, le colonel Omer Marie Bruno Tapsoba, et le chargé de communication et des relations de la gendarmerie nationale, le commandant Guy Hervé Yé. « Dès que nous avons envoyé la correspondance, nous avons eu une réaction favorable à notre requête », a dit M. Sanogo.

Le président de l’AJB a exprimé sa reconnaissance à la gendarmerie nationale

L’objectif de cette formation, selon lui, était de permettre aux femmes journalistes de connaitre davantage la gendarmerie nationale et de sortir avec quelques rudiments qui pourront leur redonner confiance en elles-mêmes. Chantal Kaboré, journaliste à la RTB radio a abondé dans le même sens. « Parfois, on finit nos reportages à 23 heures avec tous les risques qu’on connait. Au niveau de la phase pratique de la formation, nous avons eu des moniteurs qui nous ont appris certaines techniques de défense, l’attitude à avoir en cas d’attaque et comment répondre. Donc, franchement c’est une formation que j’ai beaucoup appréciée », a-t-elle déclaré.

Aïssata Laure G. Sidibé et Judith Sanou
Lefaso.net

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